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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15/20

LINE UP

-Derek Sherinian
(claviers)

-Yngwie Malmsteen
(guitare)

-Zakk Wylde
(guitare)

-Simon Phillips
(batterie)

-Billy Sheenan
(basse)

TRACKLIST

1)The Fury
2)The Sons Of Anu
3)Nightmare Cinema
4)Stony Days
5)Starcycle
6)Axis Of Evil
7)Gypsy Moth
8)Sweet Lament
9)Black Utopia

DISCOGRAPHIE


Sherinian, Derek - Black Utopia
(2003) - metal prog - Label : Inside Out Music



Moins d'un an après l'excellent Moonbabies de Planet X, Derek Sherinian, décidément infatigable, propose un nouvel opus instrumental d'une qualité toujours constante. Le timing entre la sortie de ses albums a beau être très serré, l'inspiration dont il fait preuve à chaque fois est tout bonnement hallucinante. Les bases de cet album solo sont nettement plus metal que celles de Planet X ce qui le rend plus simple et plus accessible.



Derek Sherinian a eu la bonne idée de s'entourer d'un casting de choix, jugez plutôt : Steve Lukather (Toto), Yngwie Malmsteen et Zakk Wylde (Ozzy) à la guitare, les bassistes Billy Sheehan et Tony Franklin et le batteur Simon Phillips (Toto) qui joue sur chaque morceau (il joue rarement sur des albums de metal mais son expérience fait qu'il peut jouer de tous les styles sans problème). On pourra toujours reprocher à Derek une démarche habilement commerciale que de faire participer des invités de renom sur son album et de mettre bien visibles leurs noms sur le dos de la pochette. Mais bon, du moment que la qualité est là, on va pas s'en priver, il n'allait pas recruter des manchots hein ? Surtout que chaque invité n'est pas là par hasard, mais bien pour contribuer à ce que ce disque soit une bombe tout simplement ! Le mieux dans tout ça, c'est que les musiciens présents, qui n'ont pourtant plus rien à prouver, parviennent à se surpasser et même à faire oublier ce qu'ils ont fait sur les derniers albums de leur groupes d'origine. Ils se lâchent davantage autrement dit.

C'est le cas de Zakk Wylde dont le jeu est plus fin et moins bourrin que sur les derniers Ozzy et Black Label Society ou Yngwie Malmsteen qui nous délivre là des solos magnifiques alors qu'ils apparaissaient bien souvent clichesques et déjà entendus 100 000 fois sur ses propres albums. En outre, la présence de ces nombreuses stars auraient pu donner lieu à un album manquant d'homogénéité et partant dans tous les sens, mais non, bien au contraire, cela permet aux morceaux d'être variés tout en restant dans un style clairement défini par Derek Sherinian qui reste le seul maître à bord. On a donc droit à des morceaux heavy bien balancés qui confirment une fois de plus que Yngwie Malmsteen = Dieu ! Imaginez un peu un mec en train de lui dire "Bon Yngwie, tu fais tel solo à tel endroit et puis tu fermes ta gueule !", incroyable non ? Sérieusement, la présence de Yngwie sur un album extérieur à sa carrière solo lui fait le plus grand bien ! Cela le force à faire autre chose, et là on peut dire qu'il nous a gâté : des riffs heavy de tueur qui ne possèdent pas tellement cette touche néoclassique que l'on retrouve sur ses albums et avec un son et un touché reconnaissable entre mille. Et puis y'a ses solos, sublimes et qui dépotent à un point, en plein dans le mille ; pour un peu on se croirait presque revenu à l'époque de son premier album, Rising Force, à l'époque où son style révolutionnait le monde de la guitare et apportait quelque chose de neuf au metal tout entier.

Enfin, mon but n'est pas non plus de faire l'apologie de Yngwie ! Les morceaux sur lesquels ils jouent sont les plus speeds : "The Sons of Anu" et "Axis of Evil", qui démarrent tous les deux sur les chapeaux de roue, cadence infernale, solos de folie avant de se ralentir brusquement avec quelques parties de claviers et des solos cette fois-ci plus aériens. C'est qu'il est malin le Derek, avec les contrastes qu'il nous réserve tout le long de l'album, il a parfaitement pigé que pour qu'un album instrumental soit intéressant, il doit regorger de morceaux ayant chacun un style différent ! Ainsi l'album est tout sauf linéaire, on est bien loin des albums de guitar hero avec des compositions généralement pauvres et répétitives. Avec Zakk Wylde, les morceaux "Nightmare Cinema" et "Black Utopia" sont sûrement les plus prog de l'album. Bien sur, il nous réserve quelques riffs bien gras avec les bends de rigueur et les claviers viennent apporter une atmosphère plus sombre. Là encore, on ne peut pas véritablement parler de prog-metal pur jus, Zakk est trop bourrin pour ça. A part "Black Utopia" qui est le seul morceau vraiment prog, il contient quelques passages de toute beauté dans ce style, passages que l'on aurait bien aimé voir sur un album comme Falling Into Infinity de qui vous savez.

Et enfin, il y a des morceaux plus doux avec Steve Lukather (sur "Stony Days" et "Sweet Lament") et sa guitare qui permet de respirer un bon coup. Fini les gros riffs de brutes et les solos rapides et endiablés. Sur ces deux morceaux, presque des ballades, il nous prouve qu'il est toujours le guitariste parfait pour jouer la bonne note au bon moment et toujours aussi adroit pour composer la petite mélodie qui vous titillent les sens (mais ici, rien à voir avec Toto, rassurez vous !) ... un contraste saisissant avec Yngwie Malmsteen en fait, et pourtant, les morceaux de ces deux guitaristes se complètent parfaitement. Ils permettent à l'album d'être, je ne le répéterais jamais assez, varié, sans faire office d'un vulgaire patchwork fourre-tout !!! Pourquoi opposer systématiquement technique et sobriété, quand Derek Sherinian se paye le luxe de regrouper les deux sur un même album ? Et ça passe comme une lettre à la poste ! Le guitariste Al DiMeola nous réserve quant à lui une instrumentale géniale à la guitare sèche, "Gypsy Moth", très courte (2 minutes), elle paye pas de mine comme ça mais elle dégage une superbe ambiance.


Dans tous les cas, la musique proposée est nettement plus convaincante que celle des derniers Dream Theater, groupe auquel on ne peut s'empêcher de penser à l'écoute de Black Utopia (même si la musique est ici beaucoup moins progressive) et qui a tendance en ce moment à se perdre tantôt dans des démonstrations techniques pas toujours utiles ou alors dans des ballades d'un grand ridicule avec James LaBrie au chant. Les deux camps ont de toute façon choisi une démarche radicalement différente : Dream Theater l'innovation quitte à se casser la gueule, et Derek Sherinian une musique finalement assez prévisible mais de qualité. Black Utopia est un excellent aperçu de ce qu'aurait pu être les parties instrumentales de Dream Theater après le départ de Kevin Moore.


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