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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-John Tardy
(chant)

-Ralph Santolla
(guitare)

-Jerry Tidwell
(guitare)

-John Li
(guitare)

-Scott Johnson
(guitare)

-Donald Tardy
(basse+batterie)

TRACKLIST

1)Bring You Down
2)Bloodline
3)I'm Alive
4)Deep Down
5)Wired
6)Fates Call
7)Eternal Lies
8)Scream Descendant
9)Fade Away

DISCOGRAPHIE

Bloodline (2009)

Tardy Brothers - Bloodline
(2009) - hardcore - Label : Candlelight



«-Ah tiens, un album des Tardy Brothers…
-Génial, Matt et Jeff, je les adore trop ! J'en rate pas une miette tous les samedis soirs ! (prenant une grosse voix) Dans ta face ! Et donc ils font de la musique maintenant ?
-Quoi, mais qu'est ce que tu… Hé, attends, j'ai pas dit les Hardy Brothers, mais les Tardy Brothers ! John et Donald ! Les mecs d'Obituary quoi…
-Ah merde, pardon, j'avais mal compris. Du coup on va pas parler de descente du coude et de Swanton Bomb alors…
»


Et ben non, pas vraiment. D'ailleurs, malgré le background des deux gaillards, on ne va pas parler de death metal non plus. A priori, tant mieux, car quitte à monter un projet parallèle, autant que les Tardy Brothers ne fassent pas la même chose qu'avec Obituary. En réalité, on n'en est pas très éloigné non plus. Les ingrédients sont les mêmes (voix écorchée et mid tempos balourds), seul le son de guitare un peu moins grave fait que l'on bascule vers des rivages plus hardcore que foncièrement death. Mais bon, la différence est ténue, et dans les faits, on n'est jamais très loin des morceaux les plus groovy du répertoire d'Obituary. Le créneau choisi pour Bloodline est donc logique, mais aussi assez risqué, puisque la facette groovy d'Obituary (sur Frozen In Time notamment) n'a jamais fait l'unanimité.

Le plus étonnant dans ce projet qui, faut-il le rappeler, porte le nom du chanteur et du batteur, c'est que c'est avant tout la guitare qui est mise à l'honneur. Il y a même un instrumental 100% guitares ("Wired"), c'est dire ! Cela n'est pas forcément étonnant, vu que les frangins ont convié pas moins de 4 gratteux pour l'occasion. Et pas de manchots en plus, à commencer par le prodige de 19 ans John Li (révélé par Order Of Ennead, le side project de Steve Asheim de Deicide), et surtout le cachetonneur Ralph Santolla, une nouvelle fois monstrueux. Avec une telle brochette, c'est une véritable orgie de soli qui nous est proposée, puisque l'exercice est répété plusieurs fois par titre. C'est bien joli, mais on peut surtout y lire une tentative, un peu gauche, de masquer la vacuité de la plupart des morceaux de Bloodline

La pochette bien redneck nous laissait espérer des sensations fortes ; Bloodline est en fait un pétard mouillé, un album chiant comme la pluie, qui n'a même pas le temps de faire illusion puisque sa vraie nature est dévoilée dès le premier titre. "Bring You Down" est basé sur un riff fainéant, absolument pas compensé par un John Tardy qui se contente du minimum syndical, Passé le deuxième refrain, on ne peut s'empêcher de regarder sa montre : ah, ça fait seulement 1 minute 30 que c'est commencé… Et une minute plus tard, ça y est, c'est fini, le peu d'idées est essoré. Mais c'est un peu court, alors il faut rallonger la sauce. Répéter le refrain ? Un peu allemand comme solution, en plus il n'y a pas vraiment de refrain. Alors plan B : on balance d'autres soli, et le tour est joué. Un schéma reproduit sur tous les titres…

Il est une règle immuable régissant les albums de metal : lorsque le premier titre pêche par manque d'inspiration, il y a peu de chances que ça s'arrange par la suite. C'est évidemment le cas ici, d'autant que pas mal de titres se ressemblent, avec ce même tempo lent et soporifique. Le summum est atteint sur le final "Fade Away", qui sonne comme une bien triste conclusion. Même quand les gars essaient de mettre un peu de patate ("Deep Down"), ça n'est pas franchement plus convaincant. Seul le musclé "Fates Call", qui lorgne du côté du power US, nous sort momentanément de la torpeur ambiante, ainsi que "Scream Descendant". Ce quasi-instrumental (quand je vous dis que John Tardy ne se foule pas !) nous propose un peu de shred à la guitare acoustique, qui a au moins le mérite d'être un peu original. Mais ça reste maigre…


Les deux albums sortis par Obituary depuis la reformation de 2005 n'avaient pas laissé transparaître grand-chose de bon, et Bloodline nous apporte la confirmation de ce triste état de fait : les frères Tardy sont rincés, et ne semblent guère plus capables de pondre quoi que ce soit de convaincant. Bloodline, c'est 38 minutes qui semblent durer une éternité, une collection de titres vides, sans idées, répétitifs et étirés artificiellement… À zapper.


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