CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-John Collett
(chant)
-Ian Sturgill
(guitare+chant)
-Aaron Haines
(guitare)
-Matt Simpson
(basse)
-JR Daniels
(batterie)
-Jen Muse
(sample+medias)
TRACKLIST
1)10,000 Sermons, One Solution
2)The Realization That Mankind Is Viral in Its Nature
3)Cattle
4)Agenda
5)Pity the Living, Envy the Dead
6)Despot
7)A Path
8)Automated Oration and the Abolition of Silence
9)One Must Imagine Sisyphus Happy
10)Colossus
11)Retrograde and the Anointed
12)Of Worms, Jesus Christ, and Jackson County Missouri
13)The Tamagotchi Gesture
14)Hidden Track
DISCOGRAPHIE
Hey ! Tu as écouté le premier Success Will Write Apocalypse Across The Sky ? Si si, tu sais, celui qui s’appelle The Grand Partition, And The Abrogation Of Idolatry ? Ah vraiment, c’est un album bien bourrin, il n’y a qu’à écouter des titres comme "The Realization That Mankind Is Viral in Its Nature", "Automated Oration and the Abolition of Silence" ou encore "Of Worms, Jesus Christ, and Jackson Country Missouri" ! Ah ben voila, avec tout ça l’introduction est déjà faite, ça fera ça de moins à se casser la tête pour trouver une idée.
Les titres à rallonge, on connaissait, avec Bal-Sagoth. Mais là, le groupe (appelons le SWWAATS sinon cette chronique va vite être pénible à lire) fait encore plus fort. Si le titre d'un fichier mp3 nommé dans l’introduction est laissé tel quel, avec le nom du groupe + le nom de l’album + le titre, plus aucun lecteur média (iTunes, Winamp, Windows Media Player…) ne peut le lire. Il a donc fallu raccourcir à la main et mettre des « … » pour pouvoir écouter SWWAATS. Peut-être une voie à explorer pour lutter contre le mp3 pirate ? Bref, au-delà de cet effet de style qui révèle une tentative de se démarquer en faisant dans l’original (mais est-ce vraiment si original ?), les Américains – qui viennent de Tampa, mythique place forte de la musique extrême d’outre-Atlantique – déboulent avec leur premier album, qui succède à un EP de 2007. Une signature chez Nuclear Blast, et hop, le monde entier découvre un nouvel album de brutal death à légère tendance grind.
Les membres de SWWAATS proviennent de diverses formations locales comme Dehumanized, Filth Porn, ou encore Bodies In The Gears Of The Apparatus (déjà un attrait pour les noms qui n’en finissent plus). Si on devait comparer le groupe à d’autres de ses petits camarades, on penserait à Aborted pour son agressivité, ses riffs techniques, son approche globale et les fréquentes variations de tempo. En prenant un peu plus de recul, on se rend par compte vite compte que SWWAATS ne propose rien de vraiment nouveau malgré l’efficacité indéniable de leur musique. Les titres sont courts à écouter – mais longs à écrire – et malgré le fait que l’on en compte treize (plus un hidden track de huit minutes où il ne se passe… rien, hormis quelques bruitages à la fin), le tout ne dépasse pas les 33 minutes de musique et de petits intermèdes. Court, donc, mais intense. Reprenant trois des titres déjà présents sur leur précédente démo, il y a tout de même largement de quoi rassasier l’amateur de violence sonore, assortie de technique et le tout enrobé d’une production énergique.
Une formation nouvelle composée de membres ayant tous déjà une bonne expérience du milieu – même si on trouve créditée dans le line-up une jeune femme à qui sont attribués « media et samples », bien qu’il n’y en ait quasiment aucun sur l’album - SWWAATS gagnera à coup sûr un succès d’estime parmi les amateurs de death qui ne seront pas rebutés par ce nom de groupe étrange.