CHRONIQUE PAR ...
Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12.5/20
LINE UP
-Todd Youth
(chant+guitare)
-RJ Ronquillo
(chant+guitare)
-Johnny Martin
(basse)
-Karl Roqvist
(batterie)
TRACKLIST
1)Take You Away
2)On the Run
3)Drowned
4)I'm Gone
5)Action Coming Down
6)Leave You Cold
7)Nothing to Lose
8)So Low
9)Little Misfit
10)Gotta Get Some
11)The Last Time
12)Broken Lullabies
DISCOGRAPHIE
Pour ceux qui l'ignorent, The Chelsea Smile est une pratique particulièrement violente qui consiste à ouvrir la joue d'une personne de la commissure des lèvres à l'oreille puis de la frapper violemment (je vous laisse deviner la suite tous seuls)... Quel nom d'enfer pour un groupe de death/grind! Seulement voilà The Cheslea Smiles œuvre plutôt dans le hard/sleaze matiné de punk pas trop méchant. Voir même un peu mou du genou...
Pour la petite histoire, The Chelsea Smiles a été formé par Todd Youth après son départ de Danzig (et quelques shows en side-kick de ce bon vieux Phil Campbell). Il choppe au passage deux-trois musicos d'obédience rock/punk, fait quelques dates avec de grands noms de la scène punk-rock et enregistre son premier album Thirty Six Hours Later. Changement de line-up, tournée et on rempile en 2009 avec un album sobrement intitulé The Chelsea Smiles (original, non?). Au programme, un rock décontracté qui louche vers le sleaze et le punk mais qui manque un poil d'énergie. La faute sans doute au(x) chanteur(s)(la suite est valable pour les deux) qui s'il(s) assure(nt) derrière sa(leurs) guitare(s), manque(nt) légèrement de gonades pour prétendre assurer le poste de frontman (on ne répetera jamais assez l'absolue nécessité de laisser le poste de chanteur à ceux qui savent faire). Du coup les lignes de chant sont un peu mollassonnes et les refrains (au combien importants dans le genre pratiqué) manquent un peu de punch...
Par contre niveau riffs et autres soli rock n' roll, les amateurs seront servis et avec du gros son s'il vous plait! À commencer par la très sympathique "On the Run" qui balance son punk rock avec efficacité et nous fait regretter un vrai braillou derrière le pied de micro (surtout sur le refrain qui pourrait envoyer un bois d'enfer!) Et le schéma se répète sur plusieurs titres : "Drowned" (rooh, le petit orgue Hammond qui va bien!), "Action Coming Down", "Leave You Cold" ou encore la jouissive "Little Misfit". Gimmicks guitaristiques bien couillus avec le son qui va bien, batterie simple mais qui tabasse, et basse rebondie (enfin au casque, parce qu'en vrai, faut tendre l'oreille) mais un chanteur pas à la hauteur... quel qu'il soit! (même s'il faut avouer que celui de "Nothing to Lose" s'en sort pas trop mal) Du coup les compos manquent cruellement de dynamisme et perdent pas mal de leur éclat : difficile de les différencier même après plusieurs écoutes. Sans parler de l'énorme faute de goût qui clôt la galette sous forme de ballade acoustique-piano particulièrement guimauve.
Allez, les gars, c'est pas ce qui doit manquer à Los Angeles les chanteurs burnés! Alors pour le prochain, faites nous plaisir et offrez-vous un vrai braillou de compétition qui sera à la hauteur des petits bijoux rock que vous êtes capables de balancer! En attendant, ce The Chelsea Smiles a bien du mal à se démarquer des dizaines de productions sleaze qui fleurissent en ce moment. Dommage...