CHRONIQUE PAR ...
Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Simon Berglund
(chant+guitare)
-Emil Nyström
(guitare)
-Markus Åkebo
(basse)
-Emanuel Isaksson
(batterie)
TRACKLIST
1)Slaughter Is Passion
2)Praise the Eradication
3)Crowning King Cancer
4)Contra Mundum
5)Termination Process
6)At War with the Inferior
7)From the Abysmal Womb
8)Damnation Dressed in Flesh
9)Humanity Vs Sanity
10)The Icon and the Faceless
DISCOGRAPHIE
Zonaria est un groupe Suédois fondé en 2002 par deux adolescents de 15 ans. Après avoir sorti trois démos, la bande publie son premier album Infamy And The Breed en 2007, ce qui leur permit de se défaire de leur statut de groupe local et de tourner avec des groupes comme Impaled Nazarene, Marduk, Pain ou encore Vader. Nous chroniquons présentement leur second album, qui a bénéficié des soins de pros bossant avec In Flames, Dimmu Borgir ou encore At The Gates. J'ai peur de me trouver en possession d'une autre de ces galettes bourrées de chant auquel on ne comprend rien et de claviers style A-Ha.
On commence sur le titre "Slaughter Is Passion" qui dévoile quelques-uns des aspects de la musique du quartet nordique. Ça débute sur une intro aux claviers pas désagréable, et on enchaîne sur du lourd, avec riffs à power chords et arpèges de claviers assez rapides, ce qui constitue en quelque sorte une marque de fabrique de la bande, ce procédé étant utilisé d'une manière (un peu) particulière. Chose assez désagréable que l'on remarque d'entrée de jeu, le chanteur semble, sûrement à cause de la production, avoir un cheveu sur la langue, et les consonnes étant très - pour ne pas dire trop - audibles, c'est très déplaisant. Du Death Mélodique, donc, avec ses qualités et ses défauts. Ça s'écoute tout de même assez bien, surtout sachant que votre serviteur n'est pas un inconditionnel de ce style. Il y a quelques solos bien sympathiques, comme celui de "Contra Mundum", un titre qui contient d'ailleurs une piste de guitare lead des plus plaisantes.
Parmis les qualités du groupe, il faut noter une certaine recherche rythmique, avec variations et tout ce qui s'ensuit. Citons le morceau "Crowning King Cancer" pour illustrer cet aspect-là de la musique de Zonaria. Ce morceau contient aussi quelques accords pas trop conventionnels, et on félicitera donc le quatuor d'offrir à nos oreilles des choses un peu plus travaillées que ce qu'on entend malheureusement trop usuellement : du binaire rentre-dedans avec des accords si réchauffés qu'on peut penser que le Mélodeath est devenu au metal ce que la Kronenbourg est à la bière. Il n'en reste pas moins que Zonaria réhausse largement le niveau de ce genre qui contient (lui aussi) un nombre impressionnant de groupes largement sur-estimés. Citons également quelques passages calmes un peu kitsch mais très écoutables, avec parfois un cri un peu moins guttural transmettant des émotions un peu différentes que le reste de la musique. Les variations vocales sont en fait assez rares mais on peut considérer que cela les valorise.
Un des meilleurs albums de death mélodique qu'il m'ait été donné d'entendre, bien que je ne sois pas un gros fan de claviers et de mélodies en veux-tu en voilà. Il contient bien ses petits défauts, mais le son de Zonaria me semble assez particulier, il y a de la recherche, du travail, un son spécial, une exécution elle aussi correcte, et surtout, il y a une ambiance dans laquelle nous plonge cette musique, musique qui reste tout de même assez violente. À écouter.