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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Guyhom
(guitare+chant)

-Holyv
(guitare)

-Deke
(basse+chant)

-Tibo
(batterie)

TRACKLIST

1)Fear of Warfare / Introduction
2)Trial at Nuremberg
3)When Nazis Die
4)Unconditional Surrender
5)Through the Ratlines
6)Ending in a Blood-Red Sea
7)Rise of Hatred
8)Betrayers in Right
9)Across a Frozen Hell
10)Until The Next and Last Worldwide War
11)Churchill's Speech / Outroduction

DISCOGRAPHIE


Spiritual Dissection - Mors Ultima Ratio
(2009) - brutal death - Label : Grindhead Records



Le débarquement des Alliés, le procès de Nuremberg, Hiroshima, les nazis, la guerre… ça vous rappelle vos cours d’histoire de Terminale ? Alors vous feriez mieux de réviser, parce que Spiritual Dissection vient vous faire faire une interrogation écrite. Et j’aime autant vous dire qu’en cas de mauvaises réponses, ça ne se passera pas comme avec cette brave Mme Bigot, professeur d’histoire au Lycée de Saint-Julien, qui réprimande gentiment les cancres. Non, ici en cas de réponse erronée, c’est le peloton d’exécution.

Spiritual Dissection fait du death brutal, avec pour thématique depuis la création du groupe en 2001, les psychopathes et ici, la seconde guerre mondiale (et les nazis psychopathes). Ce qui, d’ores et déjà, rend le combo un peu original, même s’ils ne sont pas les premiers à avoir choisi cet angle d’attaque (citons Hail Of Bullets, par exemple). Dans tous les cas, ça change un peu des sempiternels albums sur le gore, la médecine, les zombis ou le satanisme. Une courte introduction un peu glauque, et le premier coup de canon est tiré avec "Trial at Nuremberg" et "When Nazis Die", qui ne forment en fait qu’un seul et même titre, basé – vous l’aurez compris – sur le procès des dirigeants Nazis à Nuremberg. En filigrane, on entend le sinistre énoncé des sentences (entre peine de mort par pendaison et prison) tel une litanie morbide, donnant une atmosphère unique à ces deux titres, et posant l’ambiance. Musicalement, donc, c’est du brutal death sans concession, avec force blast-beat et batterie (dont on regrettera qu'elle soit triggée à mort, la faisant sonner presque comme une boite à rythme) hystérique sur fond de guitares alternant les solos parfois un poil envahissants et les riffs ravageurs.

Le côté un peu documentaire qu’a choisi d’aborder le groupe ressort donc sur les deux premiers titres, le reste se voulant un peu plus convenu, musicalement parlant, même si la qualité est au rendez-vous. L’ambiance seconde guerre mondiale refait une apparition de-ci de-là avec par exemple un bruit de sirène, un extrait d’un discours de Hitler ("Rise of Hatred") ou encore celui de Churchill à la fin. Du côté de la production, malgré la batterie mixée un peu trop en avant et, nous l'avons dit, ses relents synthétiques, rien à signaler. Même la basse reste audible, voire ressort même le temps d’un peu de slap. Quant à la voix, les canons du brutal death sont respectés, avec une alternance de grognements et de hurlements d’un très bon aloi. Seules les structures des titres sont un peu déstabilisantes avec des introductions qui s’étirent parfois sur plus du quart de la chanson ("Rise of Hatred", "Until the Next and Last Worldwide War"), la faute en incombant à des solos, nous l’avons dit, trop envahissants et diversement inspirés.

Le niveau technique du groupe est en tout cas un de leurs indéniables points forts, surtout la guitare, assurée par Holyv également guitariste chez Hyper Dump, qui nous fait une belle démonstration de son talent. Tout est maitrisé, et sans tomber dans une virtuosité à la Suffocation ou à la Severed Savior, le groupe prend plaisir à surprendre, varier, diversifier et finalement complexifier leur musique. On regrettera du coup que, dans cette richesse technique, peu de riffs ne ressortent réellement du lot en se gravant dans la mémoire auditive. Pour autant, les 39 minutes (d’après le groupe, très précisément 39'45", petit clin d’œil supplémentaire à leur thématique) passent très bien, sans provoquer de sentiment de lassitude comme c’est parfois le cas lorsque l’on se situe à l’extrémité du spectre de la violence musicale. Après deux démos et un premier album en 2004, Spiritual Dissection semble donc prendre son envol vers – souhaitons-le – le stade supérieur, aidé du label indépendant Australien Grindhead Records.


En tous cas, un nouvel espoir de taille pour l’Hexagone – car oui, il n’a pas été précisé que Spiritual Dissection est Français, et vient de Picardie. Le brutal death compte donc un nouveau membre dont on espère que la suite leur donnera les moyens de continuer à produire des albums de cette qualité là. Si les Alliés avaient en tous cas bénéficié de la même puissance de feu que celle de Mors Ultima Ratio, les nazis auraient sans doute plié bagage moins d’un quart d’heure après le débarquement.


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