CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Brian Fair
(chant)
-Matthew Bachand
(guitare+chant)
-Jonathan Donais
(guitare+chant)
-Paul Romanko
(basse)
-Jason Bittner
(batterie)
TRACKLIST
1)Redemption
2)Burning the Lives
3)Storm Winds
4)Failure of the Devout
5)Venomous
6)Another Hero Lost
7)Final Call
8)Dread Uprising
9)Great Collapse
10)Just Another Nightmare
11)Forevermore
DISCOGRAPHIE
Vaste et respecté melting-pot où se côtoient depuis plus de dix ans heavy, power-metal, death mélodique, punk, hardcore ou néo-metal, Shadows Fall et son batteur Jason Bittner commencent à avoir de la bouteille, mais les années ne semblent pas venir à bout de leur indécrottable agressivité. Threads Of Life pourrait facilement être le premier album de jeunes rebelles américains emplis de fougue et de vigueur, un album qui serait bien accueilli, et qui nécessairement en appellerait d’autres, plus « commerciaux », avant de se faire conspuer par ses propres géniteurs entre deux clips sur MTV…
Rien de tout cela rassurez-vous, on connaît les gaillards, et ce ne sont pas les plus opportunistes. Par contre, ça beute méchant, ça on ne peut pas le leur enlever. C’est sur son travail rythmique que Shadows Fall s’est forgé une réputation, et il n’est point à remettre en question en 2007, loin de là. On retrouve dans cet album une tripotée de cavalcades ultra-heavy, proches du point de vue de la batterie du jeu de Mike Portnoy sur Train Of Thought, dont Jason Bittner ne cache pas l’inspiration. En revanche, le chant de Brian Fair, empruntant davantage au punk, au hardcore et au neo, amène Shadows Fall sur un tout autre terrain. Des refrains mélodiques comme ceux de "Redemption" et "Just Another Nightmare" créent un agréable contraste à la Soilwork…
"Storm Winds" est un génocide de toms ; le jeu de Jason Bittner n’a rien de subtil, mais excelle dans la violence heavy-power. "Forevermore" tombe même dans le speed-metal le plus traditionnel. Les guitaristes, au diapason, sortent des riffs que l’on croyait à jamais tombés dans l’oubli après la « reconversion » de Metallica. Les soli sont rarement remarquables, même s’ils restent toujours bien exécutés et bien mis en son ; autre qualité de cet album, très équilibré malgré la part prépondérante de la section rythmique. Il s’agit simplement, sachant cela, de se prendre en pleine tronche une avalanche de gros riffs et de beuglements sans broncher. Threads Of Life ne plaisante pas une seconde.
Sauf pendant "Another Hero Lost", power-ballade bien loin sur le plan qualitatif d’une "The Unforgiven", mais tombant à point nommé après un éructant "Venomous". Reste "The Great Collapse", sympathique interlude acoustique, pour reposer ses tympans. C’est trop peu pour se remettre des neuf autres titres, tous plus barbares les uns que les autres. Que cela n’empêche pas de relever les nombreuses qualités du combo. Malgré les apparences, tout ça n’est pas que du bruit. Les musiciens qui nous servent ce Threads Of Life maîtrisent parfaitement leur sujet.