CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Richard Black
(chant)
-Spencer Sercombe
(guitare+claviers)
-Christian Heilmann
(basse)
-Glen Sobel
(batterie)
TRACKLIST
1)Blue Skies
2)Tomorrow's Child
3)Stranger
4)Go West
5)Welcome Goodbye
6)Life Goes On
7)Down to the Ground
8)Looking for the Sun
9)Heaven
10)I Had a Dream
11)Will to Power
12)Need Your Love
13)Temptation
DISCOGRAPHIE
Un CD de chez Frontiers, ça y est, je vais pouvoir enclencher mon générateur automatique de chroniques, programmé spécialement pour ce label… Et non, pas de bol car on tient là un très bon disque qui se démarque de ce qui sort habituellement chez Frontiers. Il va donc me falloir trouver les mots justes pour le décrire, j'utiliserais mon générateur automatique une autre fois, promis ! Shark Island n'a pas inventé la poudre mais distille un cocktail savoureux entre pop, ballades et hard rock, avec énormément de feeling de la part des musiciens.
Le chanteur tout d'abord, on sent son passé de hard rocker resurgir à plusieurs reprises, avec une voix éraillée rivalisant presque avec les ténors du genre. Mais il peut tout à fait s'adapter à un registre plus soft et pop-rock (majoritaire sur l'album), à l'image des autres musiciens et c'est ce qui fait la force de cet album, assez difficile à classer finalement... Pop ? Rock ? Hard rock ? Le guitariste pose régulièrement des plans aériens ce qui apporte une sensation de légèreté et de volupté, une qualité parfaitement maîtrisée car elle aurait pu se retourner contre eux, en donnant lieu à des passages soporifiques. Ces musiciens ont du talent et ils le savent ; la preuve avec la superbe intro planante de "Go West" ou les fins de morceaux qu'ils n'hésitent pas à faire durer en plaçant des notes de toute beauté ; même à la batterie ! La production est à ce titre excellente, pas du tout formatée Frontiers, preuve que l'on peut sortir un album sur ce label sans nécessairement coller à ses standards.
L'album peut paraître long (environ soixante-six minutes) et il aurait été souhaitable que le groupe fasse preuve d'un peu plus de concision. C'est bien là le seul défaut que l'on puisse relever. Shark Island parvient à compenser cette lacune grâce à un dosage optimal entre morceaux pop, rock et hard rock ; l'album est suffisamment varié pour tenir sur la durée. Quand deux ballades s'enchaînent ("Welcome Goodbye" et "Life Goes On", très réussies qui plus est), il y a toujours un rock bien balancé ("Down To The Ground") pour relancer la machine, ou même un morceau hard rock sur lequel le chanteur en profite pour pousser un peu plus sa voix. Le riff de "Heaven" rappelle même celui de "Metal Heart" d'Accept.
Finalement, il ne manque pas grand chose à cet album pour être classé parmi les références du genre. Peut-être que la présence d'un ou deux hits potentiels aurait permis de faire pencher la balance du statut de groupe inconnu à celui de relève incontestable du rock mélodique. Et quand j'entends un refrain aussi fédérateur que celui de "Tomorrow's Child" ou une ballade aussi belle que "I Had A Dream", je me dis que tout ça pourrait très bien passer à la radio si la France n'était pas bloquée par ces quotas débiles de diffusion d'artistes francophones. Encore un album qui passera inaperçu et qui sera réservé aux seuls initiés du label Frontiers...