CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Siouxsie Sioux
(chant)
-John McKay
(guitare)
-Kenny Morris
(batterie)
-Steven Severin
(basse)
TRACKLIST
1)Pure
2)Jigsaw Feeling
3)Overground
4)Carcass
5)Helter Skelter
6)Mirage
7)Metal Postcard
8)Nocotine Stain
9)Suburban Relapse
10)Switch
DISCOGRAPHIE
Les débuts des Banshees étaient très orientés vers le punk. Quand on est habitué par les productions léchées des Banshees dans les années 80, la simplicité (pauvreté même) de The Scream a de quoi dérouter: une guitare saturée façon punk, une batterie minimaliste, une chanteuse un brin psychopathe et pas de claviers. Mais en se replaçant dans le contexte, ce premier album laissait déjà penser qu'on tenait là quelque chose de grand.
Je parlais de punk plus haut, mais le punk pratiqué par les Banshees n'a pas grand chose en commun avec la "fuck attitude" des Sex Pistols, UK Subs et consort. Plutôt influencé par le Velvet Underground, pour l'aspect répétitif de leur musique, qui ne paye pas de mine comme ça, mais qui s'avère efficace en fin de compte. On peut aussi citer The Doors et Kraftwerk parmi leurs influences, pour le côté cérébral, s'aventurant souvent dans des chemins tortueux. De toute façon, ils auront plus tard l'occasion de faire un album de reprises pour rendre hommage aux groupes qui les ont influencés.
En tout cas, les Banshees ne recherchent pas la facilité et font preuve d'une personnalité très forte dès leur premier album. Si "Carcass", "Nicotine Stain" et la reprise fofolle des Beatles, "Helter Skelter", peuvent être perçus comme du punk de base, le reste de l'album est déjà moins évident à appréhender. Perso, j'aurais tendance à préférer ces chansons punk bien évidentes, aux riffs classiques mais ô combien efficaces (celui de "Carcass" surtout). On retrouve aussi sur "Mirage" le talent qu'auront les Banshees pour aligner les singles imparables, simples d'accès tout en étant d'une richesse qui dépasse largement le cadre de la pop et du rock
Bon, c'est vrai que les mélodies ne sont pas trop à l'honneur ici, à part sur "Mirage", "Overground" qui patauge (la version orchestrale qui sera enregistrée plus tard est bien meilleure) et le dernier titre, "Switch", avec son saxo hypnotique et quelques arpèges (les seuls de l'album). "Jigsaw Feeling", "Metal Postcard" et "Suburban Relapse" m'ennuient un peu, par leur aspect répétitif et leurs guitares dénuées de finesse. Alors oui, The Scream impose déjà les Banshees comme un groupe majeur, le talent est bien là. Reste que les lourdeurs rendent l'album parfois pénible à écouter en entier, surtout quand on sait ce que nous réservera le groupe sur les albums qui suivront.