CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Anouk
(chant)
-Jean-Marc “Guilouli”
(basse)
-Alain
(contrebasse+chant)
-Santiago Casariego
(batterie+chant)
-Tonio “Chao” El Carrayo (trompette+chant)
TRACKLIST
1)Mano negra
2)Ronde de nuit
3)Baby You're Mine
4)Indios de Barcelona
5)Rock Island Line
6)Noche de acción
7)Darling Darling (avec les Casse-pieds)
8)Killin' Rats
9)Mala vida
10)Takin' It Up
11)La ventura
12)Lonesome Bop
13)Bragg Jack
14)Salga la luna
15)
DISCOGRAPHIE
Ah c’était mieux avant! Nos vieux râleurs ont fait leur ce leitmotiv qui avance telle la plus décidée des locomotives vers son inéluctable vérité. Ben oui finalement, quand on se remémore avant, le rock français avait plus de gueule que maintenant (warning, personal opinion inside). Entre autres représentants, une Mano Negra qui a su marier les aspects du rock à ceux de la musique latine. Bon, la Mano Negra, tout le monde connaît de toute façon, non? Pas la peine d’aller plus loin dans les présentations.
On remballe les slips merci, et on se rend directement à la case musique, celle qui nous intéresse le plus. Ca commence par l’hymne de la Mano Negra en la chanson de… Mano Negra. Ben oui, rien ne suffit de se casser la tête, encore faut-il composer une bonne intro. C’est chose faite avec cette légèreté qu’on retrouvera tout au long du disque. Légèreté de la musique bien entendu. Et de la production aussi. En effet tous les instruments paraissent tout légers, un peu creux… presque. En fait ça va très bien à la Mano et rend leur musique très acoustique. C’est tant mieux. Dans tous les cas, cela n’empêche pas les chansons de s’enfiler comme les cornichons sur une saucisse bien grasse: rapidement. Trois minutes et puis s’en va au maximum. Pas le temps de réfléchir, pose ton sac et va dans la piscine.
Cela contribue à rendre l’album très vivant que cette non gambergeation. On saute de tube en hit sans trop s’en rendre compte et c’est très bien. Du bon rock latino teinté de reggae qui se laisse apprécier sans circonvolutions circumstellaires. Et le pire c’est qu’on ne s’en lasse pas. Même aujourd’hui, toutes ces chansons qui ont bercées l’enfance de certains gardent leur force. Peut-être n’ont-elles plus le même impact à cause de l’abondance de « produits » dans le rock, mais elles sont toujours aussi rafraîchissantes et originales dans un paysage saturé de stéréotypes. Les riffs sont funs, tantôt rock, tantôt reggae, tantôt inexistants. Les claviers sont extra festifs et font sourire et puis la partie rythmique donne de l’entrain au popotin. Que voulez-vous, on ne fait pas mieux que trois-quatre accords pour s’éclater.
La Mano Negra c’est tout ça. Des rythmes bien faciles et des compositions entraînantes. Tout ceci atteint son apogée quand on entend "Mala Vida", hymne s’il en est. Un refrain à la trompette imparable, un rythme soutenu, le riff discret mais excellent et le clavier tranquille, bref, une tuerie. Mais ce Patchanka arrive à avoir d’autres cartes dans sa manche en sortant des ovnis comme "Noche De Acciòn" assez indescriptible et totalement délirante ou "Killin’ Rats" rappisante et pas terriblement exceptionnelle mais sympathique. Il est en fait bien difficile de s’ennuyer sur cet album où la part belle est faite à la bonne musique. Du rock pas graisseux mais bel et bien ultra groovy et excellent qui respire bon le Sud hispanique. En plus derrière cet aspect facile, le groupe fait passer des messages plus sérieux pas mauvais du tout. On regrettera toutefois un retour pas au niveau de l’aller malgré une "Mala Vida", car le disque s’essouffle clairement dans sa deuxième partie.
En somme, un album à se procurer si on ne l’a pas encore, qu’on le trouve pas cher (et c’est pas bien dur maintenant), qu’on aime le bon petit rock, qu’on apprécie le côté latino et original et qu’on trouve que Manu Chao il est bien sympa maintenant mais un peu mou du genou. Garanti sans prise de tête et sans prise de bec à la réserve près sur la seconde partie du disque.