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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-Johan
(chant+guitare)

-Stefan
(chant+guitare)

-Les
(guitare)

-Nick
(claviers+programmation)

TRACKLIST

1)The Right Spot
2)40 Days
3)London
4)Heart of Glass
5)See You
6)What You Want To
7)Intervention
8)Desperados
9)Let the Right One In
10)Explodera Mig

DISCOGRAPHIE

Afterglow (2009)

The Exploding Boy - Afterglow
(2009) - rock new wave avariée - Label : AD Inexplorata




«We are the Robert Smith Preservation Society / God save the haunting synths, red lipstick and Pornography / We are the Ian Curtis Appreciation Society / God save the high-pitched bass and all the different atrocities / Preserving the old ways from being abused / Protecting the New Wave for me and for you / What more can we do? » Pas grand-chose, malheureusement…


À ce rythme, la Suède est en passe d’acquérir une réputation de plagiaires. Déjà qu’on avait les groupes de prog (The Flower Kings, ou avec plus de réussite Beardfish) voici qu’arrivent les adorateurs de la cold wave, tels que la pratiquaient en leur temps la Cure ou la Division de la Joie. The Exploding Boy – puisqu’il faut l’appeler par son nom – n’a toutefois pas oublié de changer de siècle, a bien retenu la leçon des Killers et a concentré sa force de frappe sur les dancefloors. La production est correcte, les morceaux sont courts et s’efforcent de proposer un rythme dansant et/ou un refrain catchy, afin de mieux ressusciter le début des 80’s, cette époque dorée où la jeunesse se déhanchait raidement sur la piste en tirant une tronche de trois pieds. Bref, pas de tromperie sur la marchandise : on sait où on met les pieds et la formule tient jusqu’au bout du disque. Mais ça ne va pas suffire.

Car avec Afterglow, son deuxième méfait, le groupe n’en finit pas de franchir la frontière ténue entre « manque d’originalité » et « pompage pur et simple ». Déjà, pour varier les plaisirs, deux chanteurs se partagent les morceaux, mais peine perdue : l’un sonne comme un Ian Curtis bouché à l’émeri ("40 Days", "Heart of Glass"), et l’autre ne semble pas savoir sur quel pied danser : un coup à la Ian McCulloch ("London"), un coup à la Robert Smith (Intervention) voire même Molko par endroits… mais mieux vaut peut-être qu’il s’« inspire » de ces modèles, car quand il tente de trouver sa propre voix, il paraît malgré tout terriblement emprunté ! Un timbre à la fois nasillard et hésitant, qui ruine la seule ballade de l’album pourtant placée à un endroit stratégique. Difficile de ne pas rire à l’entendre bêler « I want to see you-uu-uu » ce qui est plutôt regrettable dans un disque censé donner un minimum le cafard.

Qu’importe après tout, car ces deux-là n’auraient pas suffi à relever le niveau des compositions, le barème allant de « correct » à « chiant comme la pluie ». On ne peut pas nier l’efficacité des quatre premiers morceaux. "The Right Spot" plante le décor avec une progression pas originale pour un sou, mais au moins maîtrisée. "40 Days" parvient même à séduire avec son approche post-punk et son rythme alerte ; quant à "London" et "Heart of Glass", leurs refrains bien ficelés leur permettent de se défendre. Mais à partir de la fameuse ballade "See You", c’est la berezina dans les oreilles : "What You Want To" se plante en beauté la faute à un refrain neuneu, et le reste du disque ne fait que ressasser ce qui a été fait – en mieux – sur la première moitié, se répétant même d’un morceau à un autre (on passe de « we are the desperados » à « des-pe-raaaaa-tiooon », génial non ?). Le palme est toutefois décernée à l’intro d’"Intervention", cliché à un point qu’on croirait entendre Weird Al Yankovic s’essayer à une parodie des Cure : sauf que non, c’est pour de vrai.


Très franchement, qui a besoin d’écouter ça ? Qui peut bien prendre son pied avec ces dix titres convenus, (mal) calibrés, que je n’échangerais pas contre un "Disorder" ou "A Forest" ? On me répondra qu’il faut vivre avec son temps, mais ce n’est visiblement pas le cas de ces quatre Suédois, et entre l’original et une copie faisandée et mal fagotée, mon choix est vite fait. Finalement, The Exploding Boy est à l’image de son nom : rien de plus qu’une face B de The Cure.


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