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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-David Takacs
(chant+basse)

-Laszlo Puski
(guitare)

-Csaba Zoltan Szabo
(batterie)

TRACKLIST

1)Awakening
2)True Death of Life
3)Toxic Nightmare
4)The Archer
5)Cornu
6)Eternal War
7)Memories
8)Thank You !
9)Tormentor
10)Woodland of the Black Treasury

DISCOGRAPHIE


Archaic - Time Has Come To Envy The Dead
(2009) - thrash metal - Label : Vic Records



Parfois, je me demande si les groupes sont au courant des discours promo rédigés par leur maison de disques. Parce qu'en l'occurrence, le gars qui écrit la petite note de présentation d'Archaic n'a quand même pas tremblé à l'idée d'écrire « Forget the first generation Bay Area and German thrash metal, now you can get Archaic ». Punaise, il faut quand même une sacrée paire pour assumer de tels propos ! Mais nos Hongrois sont jeunes, ils sont fougueux et leur musique nous indique une chose : ils sont shootés à la testostérone.

À l'origine, c'est par ses propres moyens qu'Archaic a sorti Time Has Come To Envy The Dead, au début de l'année 2006. Un album que le label hollandais Vic Records a choisi de rééditer tel quel : pas de remasterisation, pas de titre bonus, pas de nouvelle pochette, juste le matériel d'origine. Lequel, vous vous en doutez si vous avez lu l'intro attentivement, relève du thrash old school. Encore un groupe rattachable à la vague thrash revival qui sévit depuis deux ans, et qui semble avoir déjà fait long feu ? Pas vraiment, car une évidence fondamentale s'impose : les groupes US et assimilés (comme les Anglais d'Evile) font du thrash, tandis qu'Archaic respire le thrash. Dit comme ça, la différence paraît ténue ? Elle est pourtant fondamentale : mettre une veste à patches et un T-shirt Exodus ou Slayer et appliquer des recettes sans âme pour faire comme les grands ne suffit pas, loin de là ; pour réussir un album de thrash, encore faut-il avoir en soi une vraie colère qui vienne des tripes, et c'est le cas ici. Archaic a les crocs et crève d'envie de montrer au monde ce dont il est capable. Et du potentiel, ils en ont à revendre.

Pas idiot, Archaic s'inspire lui aussi des vieilles recettes : une courte intro bien heavy, à la fois lente et sombre et paf, le fameux gros coup de caisse claire enchaîné sur un riff supersonique qui donne le coup d'envoi du premier titre. Et dans le genre opener qui décoiffe, "True Death of Life" (ça ne s'invente pas !) se pose là. D'emblée, on remarque la qualité du son. Attention, cela reste une autoproduction avec les limites que cela induit, il ne faut pas s'attendre à une grosse production à la mode type metalcore, mais tant mieux : quand on sort un album de thrash old school, c'est mieux d'avoir un son thrash old school, avec les guitares tranchantes et la batterie non-triggée. En gros, quelque chose qui entre dans les normes actuelles, mais aussi très sauvage, en parfaite adéquation avec la musique d'Archaic. Derrière le micro, David Takacs déblatère les paroles vitesse grand V avec sa grosse voix, quelque part entre Tom Angelripper et Max Cavalera. Résumé de ce premier titre : un riff primaire, une batterie qui tabasse, un solo fumant : tout ça fleure bon le thrash old school… et de qualité par-dessus le marché.

Il est assez fréquent de voir les jeunes pousses du thrash balancer un cocktail Molotov d'emblée, puis rentrer dans le rang après. Archaic a au moins le mérite de maintenir la pression et de balancer d'autres projectiles incendiaires. "The Archer" d'abord, le meilleur titre de l'album avec son riff furieux et sa double pédale incendiaire, notamment sur le mini-break, mais aussi "Eternal War" ou "Thank You !", autres bombes thrash qui rappellent les débuts de Kreator. Il y aussi le minimaliste "Tormentor", une reprise du groupe hongrois du même nom qui a sévi à la fin des 80's, sous la férule d'un certain Attila Csihar (Mayhem). On appréciera l'effort de variété fourni par Archaic : "Cornu" lorgne du côté du death old school, avec un excellent passage final particulièrement débridé, tandis que "Memories" est un titre long et lent, avec une voix grave et lancinante à la Steev Esquivel (Skinlab), avant de s'éclaircir sur la fin. Le dernier titre est lui aussi très étonnant : le début basse/batterie avec voix lugubre en retrait n'est pas sans rappeler "A Forest" de The Cure (!), avant de revenir dans une veine plus metal.


Très bonne surprise que ce premier album d'Archaic. Les Hongrois n'ont évidemment rien inventé et on sent bien qu'ils ont écouté en boucle les premiers méfaits de Kreator et Sodom ; mais au moins, on sent en eux une rage et une sincérité qu'on ne retrouve que rarement dans la nouvelle vague US. Encore une preuve que les bons groupes de thrash se trouvent dans des pays que l'on n'attendait pas, comme la Belgique (The Dying) ou la Corée du Sud (Mahatma). Espérons qu'Archaic nous proposera rapidement la suite de cet album qui remonte tout de même à 2006.


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