CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Simon
(chant)
-Tony
(guitare)
-Archie
(basse)
-Steel
(batterie)
TRACKLIST
1)Free at Last
2)Don't Fight the Feelin'
3)You Gotta Move
4)Lovin' Hand
5)I Am Who I Am
6)Get on Yer Knees & Pray
7)Yeah People
8)When Water Turns to Wine
9)Tonight Only
10)Chop the Mutha Down
DISCOGRAPHIE
Ooh La La, ça c'est du nom de groupe, emprunté à l'album des Faces du même nom ! Free At Last est un premier album plein de fraîcheur ; le groupe pratiquant un classic-rock rappelant vaguement les Faces, les Black Crowes ou UFO. Pas de doute à avoir, ce style s'adresse avant tout aux amateurs de hard rock 70's. Ceci dit, la manière très directe dont sont interprétés les morceaux, ne s'encombrant pas de solos inutiles, se situe tout à fait dans l'esprit des groupes de rock actuels. Même chose pour la production sans fioritures.
Tempos enlevés, rythmes sautillants, claviers discrets « à l'ancienne » et voix haut perchée, qui n'est pas sans rappeler celle de Rod Stewart (forcément) et Phil Mogg d'UFO dans ses jeunes années, Free At Last a tout pour plaire. Les premières écoutes de l'album s'avèrent jouissives, à l'image d'un Red Bull que l'on s'ingurgite après un coup de fatigue. Les bombes ne manquent pas, entre un "Tonight Only" énergique (avec un court clin d'oeil à "Touch Too Much" de qui vous savez), un "You Gotta Move" que l'on croirait écrit en 1972 ou les délicieux claviers vintage de "Chop the Mutha Down". Vous l'aurez compris, il n'y a pas de place pour les ballades ici.
Une fois le plaisir de la découverte passé, les défauts du disque apparaissent au grand jour. Tempos répétitifs, impression d'écouter le même riff par moments, visiblement les musiciens ont oublié de réécouter leurs compos de la même façon qu'un écolier peut oublier de relire sa copie. Cette redondance est flagrante sur les rapides "Yeah People" et "Tonight Only", et aussi sur "When Water Turns to Wine", "Chop the Mutha Down" et "Get on Yer Knees & Pray" tellement ce sont les mêmes ficelles qui reviennent, les mêmes rythmes, des couplets similaires. Difficile du coup de différencier chaque morceau. De même que la voix de Simon, aussi technique soit-elle, finit par être agaçante à force de maniérisme. Pour sûr, l'émotion n'est pas son fort.
Toutefois, Free At Last regorge de suffisamment de bons moments et d'une énergie communicative, avec une identité déjà bien affirmée. Pour un premier album, c'est une réussite. L'Australie a une fois de plus un temps d'avance, on aurait tort de bouder notre plaisir.