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CHRONIQUE PAR ...

15
Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Nick
(chant+piano)

-Idriss
(guitare+basse)

-Karim
(batterie)

+

-Juwenn
(chœurs sur "Maybe")

TRACKLIST

1)Begin Again
2)Youth
3)How Mortal
4)Choose
5)A Little Bit
6)Maybe
7)Whisper to Me
8)Silent World
9)Other Days
10)Night Train
11)All Hands
12)Soon Be Over
13)Intimate Circles

Bonus:
14)Exile (Acoustic)

DISCOGRAPHIE


A.S. - Intimate Circles
(2009) - pop rock - Label : Inedible



A priori, je n’ai rien contre les monochromes. Si la teinte est forte, vivace, violente, si elle emplit l’espace par sa seule volonté, elle peut vous garantir un voyage intérieur riche en émotions fortes. En revanche, le terne, le tiède sont à proscrire, à moins que l’idée d’une contemplation de votre propre ennui vous séduise. Après tout, il existe mille et une manières de « tuer » le temps. Intimate Circles en propose une de plus.


Derrière A.S., il y a Nick, chanteur/compositeur qui semble avoir beaucoup de choses à raconter. Beaucoup de variations sur le même thème, à vrai dire : les amours blessées, l’incompréhension du monde extérieur, le besoin de fuir… des sujets abordés des milliers des fois mais dont quelques-uns, chaque année, parviennent à extraire des merveilles qui nous hantent et nous malmènent le cœur. Pourquoi pas Nick ? Parce qu’il ne gratte pas. Reste à la surface. La photo de la jaquette arrière nous met déjà le doute : nos trois musiciens assis, qui tirent la tronche de convenance, mais le noir et blanc est trop lisse, la pose étudiée, c’est de la tristesse de papier glacé, ça ne prend pas. Et l’écoute ne rassure pas : les rythmes sont lents, les accords mineurs, mais les arrangements sont trop propres, les mélodies de piano rarement mémorables ("How Mortal" ou "All Hands", à la rigueur), et ça se traîne, sans jamais provoquer le grand frisson…

Car Intimate Circles est long. Terriblement long. Quatorze titres pour une heure, ça passe quand le groupe multiplie les approches, ou s’il a des mélodies suffisamment solides pour nous tenir en haleine, ou s’il parvient à construire couche par couche une atmosphère qui nous accroche… mais A.S. échoue sur ces trois aspects. Les titres oscillent entre pop/rock gentiment optimiste et accrocheuse ("Youth", "Silent World") ou complainte tristounette à la lumière des bougies (à peu près tout le reste), pour un ensemble un poil monotone. Et si aucun de ces morceaux n’est insupportable, ils ne vont jamais au-delà du sympathique ; au mieux on pourra isoler quelques passages séduisants (oh, un falsetto sur "Youth" ! oh, une belle ligne de guitare sur "Soon Be Over" !) mais il suffit que Nick repasse en mode crooner lymphatique pour que notre attention retombe.

Et voilà pourquoi, entre autres, l’atmosphère ne prend pas : Nick n’est pas ce qu’on peut appeler un chanteur captivant. Sa voix est grave, juste, très articulée mais l’expressivité laisse à désirer ; ses intonations tristounettes sont les mêmes tout au long du disque, et sa fâcheuse manie d’aaaaallloooonngggeeeer leeeeees syyyyyyllllaaaaabbbeeeeeees le rend particulièrement soporifique au bout de quatre-cinq titres, alors imaginez sur quatorze ! Et il ne faudra pas compter sur l’arrière-plan pour que ça s’agite : la batterie est sommaire, les guitares restent timides, les quelques incursions de cordes sont trop convenues pour satisfaire, le mix permet difficilement à l’ensemble de respirer… nous qui voulions être acteurs des maux de ce jeune groupe, nous voilà simples spectateurs d’une déprimouille neurasthénique dont on ne sait pas bien quoi faire. Si bien qu’on n’en fera pas grand-chose.


« Baby takes some courage / To begin again ». Tout à fait d’accord, mais là, il est urgent de recommencer : proposer quelque chose de plus concis et plus marquant, où l’on puisse sentir les fêlures et les aspérités de nos vies autrement qu’à travers un prisme Cinemascope apte à lisser tout ce qui bouge. Afin de parvenir à un contact plus intime


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