CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
6/20
LINE UP
-Daniele Nelli
(chant)
-Marco Bassini
(chant)
-Luca Pezzini
(guitare)
-Mattia Biagini
(basse)
-Fransesco Tonarini
(percussions)
-Pietro Marsili
(batterie)
-Fabrizio Pagni
(samples)
TRACKLIST
1)It's time to kick ass
2)Disappear
3)Shining
4)Apoptosy
5)Let me Grow
6)The Gothika
7)Down the Hill
8)Luxury
9)The Price to Pay
10)Out of Society
11)Sleep Forever
12)Preda
DISCOGRAPHIE
Toujours dans la série «promos italiens venus du warp», Taster's Choice présente un avantage certain par rapport à ses petits camarades : quand on est signé sur un label nommé "Nu Metal Records" on ne va pas a priori poser beaucoup de problèmes au chroniqueur chargé de décrire le contenu de l'album. Ca n'a pas loupé, et la bande des sept nous distille un métal qui va pomp… euh pardon, piocher chez les grands du genre toutes les caractéristiques d'un «TribalMetalCore» (ça ne s'invente pas) axé sur l'efficacité brute et ayant pour but avoué de faire sauter du djeunz par pack de mille.
Le jeu avec Taster's Choice, c'est d'essayer de retrouver à qui ils ont piqué tel ou tel aspect de leur musique. Leur son de guitare m'a posé une colle : ce n'est qu'après deux ou trois écoutes que j'ai fini par identifier cette saturation un peu bizarre propre à l'album Supercharger de Machine Head. Le reste est plus facile bien que l'approche du patchwork extrême pratiquée par le groupe rend le nombre de références simultanées assez conséquent. "Disappear" s'ouvre sur un riff Mudvaynien mais va lorgner ensuite chez Deftones. Shining pioche également chez Fear Factory et Slayer avant de balancer un refrain nu-metal putassier totalement Linkin Park puis une plage ambient à la Tool sur lequel le chant se fait évidemment plaintif. N'en jetez plus…
Le plus drôle, c'est que le groupe semble avoir fait un effort démesuré pour pomper le plus de groupes possible : "Apoptopsy" lie riff System Of A Down, percus Sepultura, chant rappé Linkin Park et growl ultraviolent Chimaira avec un aplomb peu commun. En parlant du chant, le point fort du groupe est sans doute là : malgré leur tendance à singer les meilleurs chanteurs néo de la scène les deux chanteurs sont indubitablement efficaces, en particulier en growl. Leur complémentarité est suffisamment poussée pour que je n'aie découvert qu'ils étaient deux qu'après plusieurs écoutes, ce qui est honorable. Et c'est tout pour les qualités de cet album, dont les riffs, les ambiances comme les éléments cyber ne sont que redites.
Shining est typiquement le type d'album qui donne envie de bâcler une chronique tant on se sent énervé par l'approche même du groupe. Comment prendre au sérieux un groupe qui se débrouille pour envoyer le bois un maximum sans jamais développer une once d'identité propre? A moins de considérer qu'aligner avec fluidité des plans de Slipknot, Sepultura, Machine Head, Korn et même In Flames ("The Gothika") soit une démarche artistique honorable, on ne saurait trouver un quelconque intérêt à cette galette et à ce groupe. Très efficace et direct, cet album est surtout impressionnant par son vide, son néant artistique total. Réservé aux gens qui veulent absolument prouver que le néo est un genre pourri.