CHRONIQUE PAR ...
Yannoch
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
17/20
LINE UP
-Beth Gibbons
(chant)
-Adrian Utley
(guitare)
-Dave McDonald
(ingénieur du son)
-Geoff Barrow
(batterie, mix, scratch)
TRACKLIST
1)Mysterons
2)Sour times
3)Strangers
4)It could be sweet
5)Wandering star
6)It's a fire
7)Numb
8)Roads
9)Pedestal
10)Biscuit
11)Glory box
DISCOGRAPHIE
Par où commencer ? Encore une fois, il s’agit ici de trip hop… Mais quel trip hop Messieurs Dames ! Vous avez apprécié Massive Attack, alors Portishead n’aura aucun mal à vous séduire, c’est une certitude… L’histoire débute en 1991 non loin de Bristol (Angleterre) dans un petit port nommé : Portishead. Tiens tiens. Geoff Barrow, guitariste et travaillant à l’époque comme ingénieur du son sur l’album Blue Lines de Massive Attack, repère Beth Gibbons dans un pub, où la jeune femme s’exerce au chant avec un talent qui marquera l’homme à jamais…
Lançons le disque… Chut ! Voici Beth au chant sous quelques roulements de tambour en cette première piste "Mysterons", qui sans attendre vous plonge dans un univers obscur où l’incertitude semble dominer, le décor est posé d’entrée, avec ce chant lancinant qui ne vous quittera plus… Constat direct avec le magnifique et plus joyeux "Sour Times" qui déballe ses cordes sur une seconde piste ou la chanteuse est identique à elle-même : fragile et touchante. Le fameux "Strangers" prend le relais et apparaît plus appuyé, la voix semble plus percutante, et tout comme sur les premières pistes, un bon beat hip hop se trace un chemin derrière la voix de Beth… Désormais mise un peu plus en avant sur le morceau paisible qu’est "It Could Be Sweet". Rien à redire, cette musique est belle voilà tout, et l’arrivée du piano apporte une touche supplémentaire au monument en construction…
"Wandering Star" ne déroge pas à la règle : Beth est toujours là, le beat hip hop aussi, la petite nouveauté nous vient des petits scratches judicieusement placés et délicatement menés. "It’s A Fire" propulse en avant, toujours et encore la voix de la jeune femme, dont on ne peut se passer ! La présence d’orgue est ici palpable… L’instrument en question provoque une émotion bien particulière et très personnelle. Voici donc une piste révélant une petite ambiance atmosphérique des plus agréable… Continuons… "Numbs" débarque à son tour et guide nos pas à travers la forêt dense et sombre qui se dresse devant nous, avant de ressortir indemne avec "Roads" piste marquant l’apaisement éternel, voir une certaine tristesse qui ne cesse de progresser. La route est uniforme, droite et sans fin… Sans aucun doute, la plage la plus aboutie et touchante de l’album.
Petit virage apportant sa dose de changement caractérise "Pedestal"… Le ton principal évolue pour éviter la lassitude et surtout sortir de la détresse de "Roads". La trompette, accompagnée ici des sctraches de Geoff, est la bienvenue mais profitez-en, car l’instrument ne perdure que le temps d’un refrain et repart aussi soudainement qu’il était apparu… "Biscuit" ou l’apparition d’un fond sonore plus marqué, le piano délivre ici une succession de note simple avant de s’éteindre pour céder la place au mythique "Glory Box". La voix de Beth et le beat samplé accompagnent une guitare grasse qui vous «achève», pardonnez-moi l’expression, une dernière fois… Quelle harmonie !
Le jeu mis en place par Portishead est absolument sans faille… la maîtrise avant tout, la simplicité ensuite collabore à merveille. La structure de base est constituée par la voix de Beth et le beat hip-hop, mais ce n’est pas tout… De gracieux violons, une légère trompette, de doux scratches parsèment l’album. Ces éléments sont utilisés judicieusement afin de ne pas ennuyer l’auditeur et surtout développé un sens auditif particulier : celui qui permet de descendre au plus profond des pistes et percevoir le petit «truc» en plus qui fait la différence…
Passionnés, à vos casques !!