CHRONIQUE PAR ...
Jal
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Wednesday 13
(chant)
-Roman Surman
(guitare)
-Dave Muselman
(guitare)
-Scott Whalen
(basse)
-Rob Hammersmith
(batterie)
TRACKLIST
1)Let’s Kill the Hero
2)Casualties & Tragedies
3)Nothings All I Need
4)Los Angel-less
5)Rocket to Nowhere
6)Something for the Suffering
7)One More Reason to Hate You
8)Tell You Like It Is
9)What did you Expect
10)Back to the Gutter
11)Get Me Through the Night
DISCOGRAPHIE
Après avoir été pas mal occupé avec Wednesday 13, le sieur a voulu faire une pause et penser à autre chose. Le résultat est ce nouveau projet : Gunfire 76. On balaye le horror-punk qui a fait la patte de l’individu pour avoir droit à un glam 70’s bien rock’n’roll. Ce groupe découle de l’alliance entre Wednesday 13 et Todd Youth (ex-Danzig, ex-Murphy’s Law, ex-Agnostic Front) qui, après avoir tourné ensemble et discuté de groupes avec lesquels ils ont grandi comme Kiss, The New York Dolls et autres Stooges, ont décidé de créer quelque chose qui sonne bien rock’n’roll. Mission accomplie.
Riff rock’n’roll, ajout de la batterie, arrive le chant, force est de constater que l’horror-punk à la Murderdolls/Wednesday 13 est bien passé à la trappe dès le morceau d’entrée. A l’écoute de ce premier morceau il y a deux groupes qui viennent en tête : Supersuckers et Backyard Babies, pour montrer la voie choisie par la groupe. La Wednesday 13’s touch est bien entendu décelable tout au long de la galette, notamment dans le chant qui est toujours le même, peut être juste un peu plus nuancé, mais c’que c’est bon de retrouver cette voix si particulière dans un registre différent. Cet album recèle d’une multitude de tubes et on n'a qu’une envie en l’écoutant, taper du pied en buvant un bon bourbon avec ses potes. Car oui, c’est une musique à passer en soirée, à fond la caisse et à partager pour faire la fête. Le morceau éponyme "Casualties & Tragedies" donne une sacrée pêche dès les premières mesures, ce qui illustre parfaitement ce qui est dit précédemment. Une basse typiquement rock’n’roll, une guitare pouvant faire penser à un Chuck Berry moderne et une voix qui colle parfaitement. Un monument vous dis-je, comme il y en aura d’autres durant les 43 minutes du disque.
Et tout ça ne baisse jamais de régime, la qualité est au rendez-vous de bout en bout sauf peut être pour "Something for the Suffering" qui est un ton en dessous mais se laisse tout de même écouter. Parlons maintenant des multiples solos de l’album. Ils sont omniprésents et ça donne un sacré cachet à l’œuvre entière. Alors oui, certains peuvent sembler faciles et kitsch mais ils tombent toujours à point nommé. Tout ça suit la même logique : l’envie de faire une musique vivante qui donne envie de secouer la tête. Constat : l’objectif est atteint, ça bouge et ça marche très bien d’autant que les solos sont parfaitement exécutés et la plupart d’entre eux coulent de source en les entendant. On ne s’imaginerait pas les morceaux sans eux, comme celui de "Rocket to Nowhere" par exemple. Le tout repose sur une rythmique simple avec une batterie et une basse en soutien aux acteurs majeurs que sont la guitare et la voix (notons quand même les parties de basse vraiment sympa). Enfin notons les deux derniers morceaux très kitsch "Back to the Gutter" et ses chœurs et sa trompette ainsi que la ballade "Get Me Through the Night" qui sont un vrai plaisir pour les oreilles et clôturent à merveille l’album.
Wednesday 13 nous pond ici un album sans prise de tête, qui s’écoute sans modération et donne toujours le même plaisir. Cette sortie du registre punk est un véritable succès et on en redemande à la fin tellement on ne voit pas le temps passer pendant l’écoute. Oserais-je dire que nous tenons un digne successeur des artistes 60’s-70’s du rock’n’roll ? Ce n’est pas l’envie qui me manque.