CHRONIQUE PAR ...
Ronnie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Jon Howard
(chant)
-Travis Montgomery
(guitare)
-Adam Weber
(guitare)
-Pat Kavanagh
(basse)
-Norm Killeen
(batterie)
TRACKLIST
1)Afterlife
2)Through My Eyes
3)The Beginning of the End
4)United We Stand
5)Beyond Recognition
6)Another Source of Light
7)Hate Machine
8)Severed
9)Lost
10)Revision
11)In Repair
12)Escape from Reality
13)To Remember
DISCOGRAPHIE
Difficile de rester objectif quant on sait que le metalcore est LE fléau du metal. Les clichés et les aprioris ont la vie dure lorsque l'on parle de ce style. C'est vrai qu'il y a beaucoup de simples copies les unes sur les autres, mais ne généralisons pas et laissons une chance à ce second opus nommé Vigilance. De plus le line-up a été entièrement changé à l'exception du chanteur, du renouveau donc pour un groupe qui avait laissé une bonne première impression.
Threat Signal possède deux membres de Fear Factory 2.0 (comprendre Arkaea) à la basse et au chant, au vu de la très moyenne galette proposée par ces derniers voyons si le résultat est ici meilleur. Ce qui est très frappant, c'est la voix de Jon Howard qui fait énormément penser à Chester Bennington (Linkin Park). Pour en finir avec le type de chant nous sommes ici sur du chant clair / chant braillé, ne sortons pas des clichés surtout. La production sonne comme... ne commençons pas les énumérations, elle sonne bien, mais synthétique comme tous les groupes du genre, puissante, claire, mais sans vie. En voulant écouter ou acheter cet album sachez qu'à aucun moment vous ne serez surpris de quoi que ce soit, TOUT est prévisible. La structure couplet/refrain possède trop de limites facilement atteignables surtout en metal qui est un genre qui a besoin de respirer et de sortir de ce carcan. Ne nous étalons pas sur les influences, sachez que ça va de Soilwork à Scar Symmetry en passant par n'importe quel groupe américain du genre (c'est précis hein? Pourtant, on ne risque pas de se tromper).
Trève de méchanceté, il y a de nombreux points positifs à ce Vigilance. Certains riffs sont Meshuggesques ("To Remember" en première position) mais en plus sages, ce qui peut être pris comme un compliment. Le groupe ne se perd pas en voulant être le plus progressif possible (le genre étant saturé, tous tentent d'aller plus loin) ou à placer le plus grand nombre de saccades à la minute. De plus les refrains ne sonnent pas trop mielleux dans l'ensemble. Autre avantage, le groupe ne se confond pas avec le death Suedois, même si on pense à In Flames ou Dark Tranquility, là nous n'avons pas ce genre de riffs et d'atmosphère. Les Canadiens font dans le metalcore certes, mais tentent de s'ouvrir avec un côté parfois Heavy dans certains solos ou encore un peu de deathcore. Chaque riff, même s'il est plaisant et bien construit, est aussi prévisible qu'une blague de Bigard. L'ensemble reste assez gentillet tout en s'énervant de temps en temps, rien de bien méchant même si la production booste très bien les compositions pas insipides pour autant, où la mélodie est omniprésente.
Au final rien n'est révolutionné mais le job est fait, même si c'est trop lisse pour faire ressortir une quelconque émotion. L'album aurait gagné à être moins long puisque la sensation de redite finit par se faire sentir. « Buy it, use it, break it, fix it, trash it, change it ». Les Daft Punk résument ici très bien ce dont à quoi on a à faire. C'est chouette un album ou deux comme ça (une écoute ou deux?) mais la durée de vie est semble t-il assez courte.