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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Andy LaGuerin
(chant+guitare)

-Yngve Frank
(guitare)

-Peter Anderson
(basse)

-Jonas Källsbäck
(batterie)

TRACKLIST

1)Whom the Gods Love Die Young
2)Battle Within
3)Eyes of a Stranger
4)The Seventh Sign
5)Raise Your Hands
6)Rock City
7)Sin City Lights
8)Carved in Stone
9)Metal Slave
10)Sinner n' Saints

DISCOGRAPHIE


Mean Streak - Metal Slave
(2009) - heavy metal - Label : Black Lodge




Tiens, je vous ai pas dit, mais je compte me lancer bientôt dans le stand up. J'ai préparé tout un lot de vannes, j'en ai d'ailleurs une bien bonne sous le coude : « Mean Streak est un groupe de heavy écolo : la preuve, ils ont décidé de miser à 100% sur le recyclage !» Pas mal hein ! Non ? Ahem… Bon OK, pour ma carrière de comique, c'est mal barré. Un peu comme celle de Mean Streak dans le heavy metal à première vue.


Mean Streak se présente comme un groupe de heavy vintage avec comme principale influence la NWOBHM. Voilà qui a le mérite d'être parfaitement clair, car effectivement, cet album aurait très bien pu sortir il y a 10 ans au beau milieu de la vague true metal. Disons que ce n'est pas faire injure aux Suédois que de placer leur démarche et leur ambition artistique au niveau de celle de Hammerfall ou Primal Fear. Vous en tirerez les conclusions que vous voudrez… Mean Streak se targue également d'être inspiré par le Priest, Maiden ou Saxon, mais de ne pas céder à la facilité du plagiat pour autant. Techniquement, c'est vrai : il n'y a aucun pompage vraiment grossier sur cet album, pas de passage recopié note à note sur la copie du voisin. Par contre, des gimmicks directement repiqués chez les Grands Anciens, c'est déjà moins évident : impossible de ne pas penser à Maiden sur l'intro (et accessoirement outro) basse/guitare de "Metal Slave", qui semble tout droit sortie des sessions de Fear Of The Dark ; de même, le break de "Raise Your Hands" rappelle celui de "Heaven Can Wait" voire "Fear of the Dark", surtout au niveau du jeu du batteur qui a dû beaucoup étudier le jeu de Nicko MacBrain.

Ce côté rétro extrêmement fort a de quoi laisser un peu dubitatif lors des premières écoutes. Malgré tout, au bout d'un moment, ce sentiment finit par s'effacer devant la qualité évidente de la plupart des compos. D'entrée, le speed mélodique de "Whom the Gods Love Die Young" (et son intro glorieuse très cliché) fait mouche avec son refrain puissant et haut-perché. Et des morceaux efficaces comme cela, Mean Streak en a une petite collection dans son cartable, et ce dans plusieurs registres différents. Après cette mise en bouche au pas de charge, le tempo ralentit sur "Battle Within" qui se base sur une rythmique besogneuse qui rappelle "Where Eagles Dare" de Maiden. Par la suite, Mean Streak navigue entre influence rock à la Saxon ("Rock City", très réussie), power/speed glorieux à la Primal Fear des débuts, avec screaming trafiqué de rigueur("Sinners N' Saints"), sans oublier le passage obligé pour tout album de heavy 80's qui se respecte : les fameuses rythmiques tagada, qui servent de base à un "Carved in Stone" qui se hisse parmi les meilleurs titres de l'album. Bref, Mean Streak a la sagesse de ne pas se cantonner à une seule facette du heavy, et on ne va pas s'en plaindre.

En fin de compte, ce premier album de Mean Streak fait un peu penser à Wolf. On y retrouve les mêmes atouts, à savoir un réel talent pour revivre le heavy 80's. Pas très ambitieux peut-être, mais les Suédois sont indéniablement doués pour cela. Les morceaux sont bien ficelés, ils transpirent la passion et l'énergie, et les soli racés fusent de tous les côtés. Revers de la médaille, ils affichent aussi les mêmes limites aussi, qui peuvent être résumées avec un seul nom : Andy LaGuerin. Le chanteur de Mean Streak, qui d'avance dispose d'une voix assez quelconque, rencontre en effet pas mal de problèmes de justesse, et ce dès le premier titre ; plus ennuyant encore pour un chanteur de heavy, ses aigus sont assez abominables. Il sait parfois limiter la casse en imitant Tobias Sammet (sur la fin de "Eyes of a Stranger" par exemple), mais dès qu'il cherche à aller plus haut, c'est systématiquement la cata. Parfois, même en restant cantonné dans son registre médium habituel, il parvient tout de même à saboter le travail de ses petits camarades comme sur le pré-refrain de "Carved in Stone". Sur ce point, Mean Streak devra impérativement revoir sa copie pour pouvoir aller de l'avant.


Bonne petite surprise que ce Metal Slave. Ce titre caricatural au plus haut point (et que dire de la pochette…) laissait augurer un album passéiste et bourré de clichés et pompages en tout genre ; à l'arrivée, le tableau est beaucoup moins noir que prévu. Si le côté rétro est affiché et totalement assumé, il faut reconnaître à Mean Streak un réel talent tant dans la composition que dans l'interprétation, si ce n'est un chant très moyen. Un détour conseillé à tous les amateurs de heavy traditionnel ouverts à la jeune génération.


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