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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Tom
(chant)

-Liam
(guitare)

-James
(basse)

-Ed
(batterie)

TRACKLIST

1)Deepthroat
2)Irminsul
3)Josef Fritzl
4)Apollo's Lyre
5)Dead Girls
6)Dance Like an Epileptic
7)Barrymore's Pool Party
8)Akura-Class
9)Elisabeth Fritzl
10)Suis la Luna
11)The Art of Partying

DISCOGRAPHIE

Fetish (2009)

(2009) - barré grindcore brutal deathcore - Label : Earache Records



Il est des fois où le chroniqueur, pourtant tout empli de bonne volonté, se retrouve quelque peu perplexe. Pourquoi se retrouverait-il dans une telle situation? Eh bien il se trouve que parfois il ne comprend pas toujours ce qu'il écoute, ce qu'on lui sert, ce qui se passe quoi. Bref, il est largué. On met l'objet de la perplexité dans la platine, il tourne, retourne et tourne encore, et quand cela s'arrête c'est, par certains aspects, le vide total, l'incompréhension. Si vous vous demandez quel genre de son peut provoquer une telle réaction, continuez, si vous vous en foutez, cessez immédiatement la lecture de cette chro.


Encore là? Bien, maintenant vous allez faire connaissance avec The Boy Will Drown, groupe notoirement inconnu et pratiquant une sorte d'hybride brutal deathcore/grind/death totalement barré et ultra-technique. Jeune groupe fondé fin 2006 du côté de Norwich/Colchester en Angleterre, TBWD nous propose (ou plutôt nous assène violemment) son premier album, Fetish, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère à soupe. Nous avons en face de nous ce que je décrirais comme un monolithe bancal, un pavé fissuré, bref un truc foncièrement indigeste, violent, très varié mais manquant, de ce fait, méchamment de cohérence. En gros, l'album vous attrape assez peu diplomatiquement par les c******s dès la première seconde avec un "Deep Throat" qui vous la met effectivement bien profond dans la gorge, pour ne vous lâcher par la suite que lors de rares moments de « calme » (assez appréciables et bien maîtrisés par ailleurs, cf le final de "Dead Girls" ou certains passages monstrueux d'"Akura-Class").

Bref, à part ces quelques moments où le groupe semble se rappeler qu'il est censé écrire des morceaux identifiables et pas une succession de plans plus casse-gueule les uns que les autres du genre « concours de shredding perpétuel», c'est dans l'ensemble assez dur à écouter. On a en fait l'impression d'un incroyable fatras, voire d'un foutoir, voire pire, et ce malgré la précision millimétrée de l'exécution et une production plus qu'honnête dans les archétypes du genre (puissante, claire, assez froide, ce qui n'est pas toujours pour me déplaire). Bref, un album difficile et voici pourquoi. Tout d'abord, un terrible manque de cohérence est à noter. Sur l'album en son ensemble, mais surtout et c'est plus grave, au sein même de certains des morceaux (la plupart en fait), dont on a l'impression qu'ils ont un peu été écrits en mode : « les gars ce morceau doit faire dans les 2 minutes, alors mettons-y 1 minute de deathcore, 30 secondes de brutal black et finissons sur 30 secondes de grind ».

Bref, il n'y a que rarement d'idée directrice claire et forte, écoutez n'importe quel morceau de l'album pour vous en convaincre. A titre de comparaison avec les pointures du genre, on pourrait dire que là où un Arsonists Get All The Girls ou un Iwrestledabearonce, officiant dans la même veine, arrivent à insuffler un semblant d'ordre et de cohérence à leurs compos de manière systématique, TBWD échoue la plupart du temps. Ajoutez à cela une terrible propension chez les guitaristes à confondre couplets et solos, amenant un sentiment que les couplets (quand on parvient à les reconnaître) sont absolument tous les mêmes et totalement interchangeables quels que soient les morceaux. Écoutez le début de "Deep Throat", puis de "Suis la Luna" ou encore de "Josef Fritzl" et voyez de quoi je parle. Au rayon des bonnes nouvelles, notons un batteur forcément extraordinaire pour suivre ce rythme de dingues et toutes ces cassures rythmiques et, tout de même, un talent certain chez ce groupe, qui n'en est qu'à son premier album. Il suffit d'écouter certains passages d'"Apollo's Lyre" ou de "Dead Girls" pour s'en convaincre.


Bref, une énigme quoi. On se demande si ce groupe se fout totalement des formats habituels ou s'il est foncièrement incapable de concevoir ses morceaux autrement que comme une suite de passages indépendants les uns des autres. Cette impression d'incohérence marque tout au long de l'album, et les nombreux passages purement jouissifs qui émaillent cette galette ne font qu'encore plus regretter le fait que le groupe ne soit pas plus compact. Souhaitons ardemment que cela vienne à l'avenir, car ces jeunots pourraient alors devenir des monstres.


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