CHRONIQUE PAR ...
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Gen
(chant)
-Evil "D" David Vincent
(basse)
-Bizz
(guitare)
TRACKLIST
1)Revolution
2)Kabangin’ All Night
3)Devil in a Bottle
4)Louder
5)Falling Stars
6)Take It
7)Confessions of a Blackheart
8)Cum Junkie
9)Vampire Lover
10)Tell Me
DISCOGRAPHIE
« Frappe moi fort, oh oui, vas-y, encore plus fort. Ne sors pas le martinet maintenant, grand fou, enchaîne moi à la chaise d’abord. Voilà, comme cela, et serre les nœuds encore plus fort. Mmhhh .... ouiiiiii, oh mon dieuuuuuu.» Enregistrement trouvé dans la cave des Éternels peu de temps après réception du nouveau Genitorturers. Par respect pour eux, nous ne dévoilerons pas l'identité des deux chroniqueurs se livrant à ces activités.
Vingt ans de carrière pour la chanteuse/dominatrice Gen et son mari David Vincent (pas celui qui cherche des extra-terrestres avec le petit doigt raide, mais bel et bien le membre de Morbid Angel), et seulement quatre albums, dont l’objet de la chronique présente. Le groupe revient après une pause de dix ans, durant laquelle Gen semble ne pas avoir pris une ride (ceci dit, Photoshop fait des merveilles). Une vue rapide sur la liste des titres confirmera la constance des Genitorturers dans les thématiques: une fois de plus cela va parler de sexe. Les paroles de "Cum Junkie" sont un indice de plus à charge: « So keep on thrillin' me, drillin' me hard. Keep me cummin', keep me up all night.» Les fans seront ravis, c’est l’assurance que les concerts seront chauds, avec quelques performances pornographiques ou sadomasochistes. De plus, ils seront énergiques pour le public, pour peu que l’on soit amateur de rock industriel.
Les compositions de Genitorturers vont droit au but, sans fioritures ni détours: la durée moyenne des chansons est de quatre minutes, juste ce qu’il faut pour faire une chanson de club. Les pistes de danse sont là où les titres de Blackheart Revolution se dégustent le mieux. Les riffs rock sont entraînants et bien rythmés, "Kabangin’ All Night", "Revolution" ou encore "Take It" sont de parfaits exemples. La plupart des titres sont construits autour d’un riff de ce style pour les couplets, avec une rythmique boostée par l'électronique pour les refrains. Ces derniers sont bien entendu faits pour être chantés à tue-tête et s’ancrent facilement dans la mémoire. Rien à redire, Genitorturers connaît son métier: composer des titres simples et parfaits pour se changer les idées. Quels que soient vos soucis, écouter un titre comme "Kabangin’ All Night" vous les fera oublier, du moins le temps de la chanson.
En faisant dans l'immédiat, Genitorturers en oublie le pérenne. Blackheart Revolution possède une durée de vie plutôt courte. Il se déguste vite, le temps pour les chansons moins superficielles comme "Confessions of a Blackheart", plus sombre, d’être appréciées. Mais une fois le disque terminé, la bonne humeur se dissipera, tout comme les mélodies. Suffisamment easy-listening pour être prisé par des personnes réluctantes au metal – testé pour vous – vous pourrez le ressortir lors d’une fête. Le chant sensuel de Gen fera son petit effet, le chant masculin au vocoder effraiera un peu vos invités. Vu qu’Evil D ne se risque que le temps d’une chanson au chant death ("Confessions of a Blackheart", évidemment).
Simple, carré et pas prise de tête, Blackheart Revolution est un disque sympathique. Les compositions rentrent dans un moule pop qui a fait ses preuves, et le groupe sait écrire des lignes qui donnent envie de remuer gentiment la tête et de chanter avec eux. Sans oublier de fantasmer lorsque Gen gémit sensuellement. Espérons tout de même que nos sadomaschistes ne mettront pas dix ans pour écrire le successeur, vu que le disque n’a pas une durée de vie suffisante pour nous faire tenir en haleine.