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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11.5/20

LINE UP

-James Malone
(guitare+chant)

-Nick Cordle
(guitare)

-Nathaniel Carter
(basse)

-Mike Van Dyne
(batterie)

TRACKLIST

1)Forced to Rock
2)A March for the Sick
3)From Soulless to Shattered (Art in Dying)
4)Beyond Forlorn
5)The Ten of Swords
6)Closer to Cold
7)Sick Perfection
8)Half Past Corpse O'Clock
9)Escape Artist
10)Sable Rising

DISCOGRAPHIE


Arsis - Starve For The Devil
(2010) - heavy metal melodeath - Label : Nuclear Blast



We Are The Nightmare était l'album qui aurait dû permettre à Arsis de franchir une étape. Le cap du troisième album, qui coïncide souvent avec l'affirmation d'un style et la montée en puissance qui va de pair, un passage du confidentiel Willowtip au mastodonte Nuclear Blast… Et là patatras, des choix artistiques peu convaincants, quelques fautes de goûts impardonnables, et au final un plantage en beauté. Alors on efface tout, à commencer par le personnel intégralement renouvelé par le leader James Malone, et on repart de l'avant.

Que les fans échaudés par le jeu imbitable de Darren Cesca se rassurent : c'est une vieille connaissance qui prend place derrière les fûts, puisque Mike Van Dyne signe son grand retour. Retour en arrière également au niveau de la ligne directrice de l'album : exit le death excessivement technique et hermétique de We Are The Nightmare, place à un style proche des débuts de Children Of Bodom, du moins au premier abord : même voix black, même propension à balancer des tonnes et des tonnes de passages lead, même fougue de tous les instants… Et surtout, derrière une apparente affiliation au metal extrême, c'est bien une base heavy qui s'érige en toile de fond, principalement grâce au jeu très agressif de Van Dyne… Evidemment, les différences ne tardent pas à apparaître, comme l'absence de claviers, la facette purement melodeath déclinée sur certains titres comme "Closer to Cold" ou les influences différentes au niveau du jeu de Laiho et de Malone, mais ça vous donne une idée de la coloration générale de l'album.

Par rapport à We Are The Nightmare, la grosse amélioration se situe essentiellement dans l'approche de la composition. Arsis a cette fois pensé à écrire de vraies chansons avant de se lancer dans d'interminables démonstrations techniques. À ce petit jeu, la doublette d'intro fait relativement mal : "Forced to Rock" a beau être illustrée par un clip particulièrement risible qui a déjà fait le tour du net, elle n'en demeure pas moins un opener efficace. Même pas 3 minutes au compteur, le temps de caser un riff nerveux, une blinde de soli et un refrain efficace et surtout rapidement mémorisable, chose rare chez cet album. Dans la foulée, "A March for the Sick" se défend pas mal, avec là encore un excellent riff rehaussé par le jeu particulier de Van Dyne, ainsi qu'un refrain où on retrouve une nouvelle fois des chœurs evil. Toujours dans le rayon satisfaction, citons l'ambiancé "Beyond Forlorn" et surtout le très thrash "The Ten of Swords", qui contient le riff de loin le plus dévastateur de l'album.

Malheureusement, après cette première moitié de très bonne facture, Arsis se montre incapable de maintenir ce standard de qualité sur le reste de l'album. Au fur et à mesure que les titres défilent, les idées se font plus confuses, moins percutantes, et on ne trouve plus grand-chose à se mettre sous la dent. La lassitude se fait également de plus en plus pesante d'une part à cause du chant très monotone de Malone, qui à aucun moment ne cherche à moduler, mais aussi en raison du caractère très répétitif des morceaux. Il y a bien parfois quelques fulgurances qui permettrent de sauver les meubles sur des morceaux pas forcément très bien engagés : le très convenu "From Soulless to Shattered" trouve son salut dans un passage solo de tout premier ordre, tandis qu'au beau milieu du brouillon "Escape Artist" surgit un refrain qui fait mouche. Néanmoins, cela ne reste qu'une façon de se rattraper aux branches, ce qui ne suffit pas à faire de Starve For The Devil l'album qui propulsera Arsis sous les feux de la rampe.


Ça se présentait plutôt pas mal, j'étais déjà dans les starting blocks pour vous dire de jeter au plus vite une oreille sur Starve For The Devil… et finalement je vais me raviser. On pouvait aisément envisager une baisse de régime après un départ sur les chapeaux de roues, mais là, c'est carrément la panne sèche dès la fin du deuxième tiers. Dommage, parce qu'avec autant d'atouts en main, Arsis avait juste à assurer la fin de parcours pour nous livrer un bon album, mais c'était visiblement trop demander. Caramba, encore raté !


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