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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-David Potvin
(chant+guitare)

-Franck Potvin
(chant+guitare)

-Vince Perdicaro
(basse)

-David Decrock
(batterie)

TRACKLIST

1)Prime Thrill
2)Underlie
3)Separate World
4)Light Transition
5)Parasitic World
6)The Clamp
7)Mind Tracker
8)Hundred-Story Moth
9)Tomorrow Died
10)Subzero Hero
11)Father Râ

DISCOGRAPHIE

Locust (2010)

Lyzanxia - Locust
(2010) - death metal melodeath un peu moderne - Label : XIII Bis Records



Le moins que l’on puisse dire, c’est que les frangins Potvin, fondateurs de Lyzanxia il y a déjà quelques années, ne chôment pas. Entre leur groupe et la dream team One Way Mirror fondée avec Guillaume Bideau (ex-Scarve, Mnemic) et Dirk Verbeuren (ex- 3000 groupes, dont Scarve et Soilwork), il y a de quoi faire. Seulement voilà, la qualité n’a pas toujours été au rendez-vous, loin s’en faut. One Way Mirror par exemple, on pourra bien me dire ce qu’on veut, mais je trouve ça très moyen. Les derniers Lyzanxia ne m’avaient pas vraiment enthousiasmé non plus, c’est donc avec une certaine inquiétude que j’appréhendais celui-ci.

Inquiétude finalement assez vite dissipée à l’écoute de ce Locust puissant et carré comme il faut, dans la droite lignée de ses prédécesseurs mais que j’ai trouvé plus inspiré, plus varié, plus mature, enfin mieux quoi. Alors certes Lyzanxia n’évolue pas des masses, on retrouve toujours leur mélodeath moderne aux accents death un peu fourre tout, lorgnant vers Mnemic (en moins cyber) Soilwork ou encore Scarve (en moins bourrin), souvent assez violents sur les couplets et plutôt mélodiques sur les refrains, avec toujours cette alternance assez bien vue et homogène voix hurlée/voix plus claire (complètement à la Scarve d’ailleurs) des deux frangins se répondant, indéniablement une des marques de fabrique et d’identité du groupe. Niveau son, pas de révolution non plus, on est sur les mêmes standards qu’Unsu, soit un truc propre, lourd et pas trop synthétique et faisant la part belle à chaque instrument, même si encore une fois la basse se retrouve un peu reléguée au rôle qu’elle tient si souvent dans le métal, soit celui de « vrombissement lointain qui suit les guitares et la batterie en n’apportant aucune valeur ajoutée ». On ne dira jamais à quel point c’est dommage quand on voit ce qu’un putain de bassiste peut apporter à un groupe de métal, quel que soit son style (Steve Di Giorgio, Jeroen Paul Thesseling, Fieldy, Paul Grey - RIP – Chi Cheng, je continue?).

Mais bon, Lyzanxia n’est pas plus en faute que la majorité des groupes sur ce plan. Bref, revenons à nos mouflons en disant que Locust est clairement un album plutôt solide, varié, émaillé d’assez bonnes idées et de refrains accrocheurs (''Underlie''; ''Parasitic Growth''). Mais il faut relativiser ce constat en remarquant que Lyzanxia est presque aussi mauvais sur les couplets qu’il est bon sur les refrains: en général, les riffs des couplets, qu’ils soient syncopés et tirant vers le core (''The Clamp'', ''Subzero Hero'') ou plus classiques, c’est-à-dire tirant vers le mélodeath (très/trop? souvent, ''Prime Thrill'', ''Separate World''), ou plus raremennt le thrash (''Light Transition'') n’inventent vraiment pas la poudre et sentent un peu le recyclé. Quelques soli biens calés et pas trop démonstratifs sont à noter, de même que quelques breaks assez bien vus, mais l’ensemble reste très conventionnel. Malgré tout ça, il faut quand même bien reconnaître que le tout manque singulièrement de patate et qu’on aimerait que les mecs s’arrachent un peu plus de temps en temps, notamment la section rythmique qui fait un peu le minimum syndical. Alors oui c’est carré, oui à l’occasion ça groove, mais un peu plus de hargne, d’originalité ou des deux n’aurait pas été de refus. En clair, l’ensemble est très propre mais manque un peu de cœur, et sans les deux voix qui apportent beaucoup aux morceaux on serait finalement devant un truc assez moyen.


Bref, un groupe français solide et qui a déjà plus ou moins fait ses preuves, mais qui peine à passer le palier qui l’amènerait du côté des tueurs de la scène hexagonale et lui ouvrirait accessoirement les portes de l’international. Ce Locust est un plutôt bon album et on prend plaisir à l’écouter, mais avec la myriade de groupes talentueux et méritants qui existent aujourd’hui au sein de notre belle scène, il en faut bien plus que cela pour marquer l’auditeur, du moins celui qui comme le chroniqueur moyen se mange des dizaines de skeuds par mois.


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