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CHRONIQUE PAR ...

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Dr Gonzo
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Necroskull
(guitare+chant)

-Emily Witch
(basse)

-Morrellhammer
(batterie)

TRACKLIST

1)The Agony
2)The Trial of Elizabeth Clarke
3)Gomorrah
4)Thou Art Cursed
5)Impaler, Tepes

DISCOGRAPHIE

Witchsorrow (2010)
God Curse Us (2012)

Witchsorrow - Witchsorrow
(2010) - doom metal - Label : Rise Above





N'étant pas le moins du monde un true doomster à l'affut du moindre groupe a grosses guitares n'osant s'aventurer au-delà de 65 bpm, je dois bien dire à quel point il est difficile d'être emballé par cet album de Witchsorrow, sobrement intitulé Witchsorrow - peut-être pour faire comme Papy en 1969 et sortir un premier album eponyme. Et tout cela, sans retirer à cet album d'inéniables qualités.


J'avais d'abord pensé faire une sorte de chronique à trous qui se présenterait un peu comme suit. Le corps du texte aurait disparu, ne laissant place qu'a quelques mots clés tels que « lourd », « lent », « Black Sabbath » ou encore « enclume », « hippopotame », « sorcières » voire « un peu chiant si on n'a pas fumé de drogue (qui devrait être fournie avec l'album, ce serait quand même le minimum...) ». Mais je me suis dit que ce serait d'une méchanceté un peu gratuite envers ce groupe qui ne fait de mal à personne, et qui en plus, sait faire du doom efficace, pas trop mal produit, en toute sincérité. Tu aimes Black Sabbath ? Electric Wizard, Saint-Vitus, j'en passe et bien d'autres tant que le nom sonne evil ? Et les riffs lents avec un chant scandé sur le rythme exact du riff sus-nommé, qui déclame des banalités sur des histoires occultes, ça te plait ? Tu aimes les morceaux durant entre 6 et 12 minutes basés essentiellement sur une cohésion guitare-basse se limitant a parcourir une gamme mineure de sorte à donner la chatoyante impression de se retrouver dans une foret sombre un soir d'automne au ralenti, même si tu ne seras pas à l'abri d'une petite montée d'adrénaline durant le solo avant de reprendre un tempo pachydermique? (voir "The Trial of Elizabeth Clarke", la deuxième piste)

Alors que dire de plus... Tu as sûrement une bonne trentaine d'albums comme ceux-ci dans ta discothèque, mais comme ça a l'air d'être ta came, je ne peux que te recommander le premier effort de Witchsorrow. Le cahier des charges est parfaitement rempli, riffs épais, production sans personnalité, petits breaks de-ci, de-là, parfois un départ sur les chapeaux de roues ("Gomorrah") pour ne pas oublier qu'on est entre frères de metal. Il y a même le « morceau de bravoure » en francais dans le texte s'il vous plait, intitulé "Thou Art Cursed" et qui dure pas moins de 12 minutes mais qui sans être désagréable est tout de même loin d'avoir inventer la badine à fouetter les hérétiques. Et l'album de se conclure sur un morceau parlant de Vlad Tepes (comportant cela dit une brève variation sur le thème principal assez choupinette avec quelques petits arpèges clairs comme l'eau de la Seine distillant un zeste de grunge de bon aloi). Mais à moins d'une profonde révélation mystique, je ne vois pas comment ils pourraient susciter l'émoi dans le petit monde du doom qui reste, il faut bien le dire, un milieu où il fait bon cultiver sa léthargie.


Donc, en gros, ca se présente à peu près comme ca. Tu aimes le doom, que dis-je, tu le vénères parce que la vie est moche et sombre et largement plus fun dans un film d'horreur des années 60, tu portes un slip Geezer Butler, de très longs cheveux bruns et une grosse moustache, tu écoutes Saint-Vitus au réveil et tu laisses tomber tes céréales au rythme de la caisse claire pour bien faire commencer ta journée: félicitations, cet album est pour toi! Tu n'y trouveras que des variations de choses qui te sont chères et Witchsorrow pourra ainsi te border avec tendresse de ses riffs balourds. Par contre, pour les autres, se tourner vers les classiques du genre, ou alors chez ceux qui font dans le radical (Electric Wizard à leurs débuts par exemple).


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