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CHRONIQUE PAR ...

39
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Warrel Dane
(chant)

-Jeff Loomis
(guitare)

-Jim Sheppard
(basse)

-Van Williams
(batterie)

TRACKLIST

1)The Termination Proclamation
2)Your Poison Throne
3)Moonrise (Through Mirrors of Death)
4)And the Maiden Spoke
5)Emptiness Unobstructed
6)The Blue Marble and the New Soul
7)Without Morals
8)The Day You Built the Wall
9)She Comes in Colors
10)The Obsidian Conspiracy

Bonus Tracks:
11)Temptation (The Tea Party)
12)Crystal Ship (The Doors)

DISCOGRAPHIE


Nevermore - The Obsidian Conspiracy
(2010) - thrash metal sombre - Label : Century Media




Enfin ! Nevermore donne enfin un successeur à l’excellent This Godless Endeavor, dernier méfait en date du moins grungy de tous les groupes de Seattle. Cinq ans d’attente entre deux albums, émaillés certes d’une longue tournée mais également d’albums solo, de problèmes de santé et de rumeurs de dispute voire de séparation du groupe, voilà un record pour Nevermore. The Obsidian Conspiracy saura-t-il nous faire oublier cette attente ?


C’est un sentiment bizarre qui prédomine lors des premières écoutes, même si le style si caractéristique du groupe est reconnaissable à la première seconde. Pas de doute là-dessus, c’est bien à du pur Nevermore que nous avons affaire : gros son (Andy Sneap a de nouveau mixé l’album), riffs thrashy de Jeff Loomis sur lesquels se pose le chant mélodique si particulier de Warrel Dane, alors qu’un bon vieux growl serait plus « logique », on trouve tout cela dans The Obsidian Conspiracy. À tel point qu’on peut se demander si le groupe a évolué le moins du monde en cinq ans. Pourtant l’envie de se repasser immédiatement l’album se fait vite sentir et l’on se retrouve à chanter les refrains, headbanguer sur les riffs et mimer les solos sans même s’en rendre compte. Et c’est là que l’on comprend où le groupe a voulu aller. Les morceaux sont tous beaucoup plus courts que ce à quoi nous avait habitué Nevermore jusqu’à présent, ils vont droit à l’essentiel en privilégiant l’efficacité. Pourtant tout ce que l’on a toujours aimé chez les Seattleites est toujours là, mais de manière plus ramassée, plus condensée et concise.

Les deux titres qui ouvrent le bal sont de bons exemples de cette démarche. En à peine plus de trois minutes montre en main chacun, l’auditeur s’est déjà pris deux beaux parpaings en pleine tronche et il en redemande, chantant déjà le refrain de "The Termination Proclamation" à tue-tête et hurlant les « Rise ! Rise ! Rise !» de "Your Poison Throne" le poing levé. "And the Maiden Spoke" installe une ambiance plus malsaine et méchante rappelant l’album Dreaming Neon Black, et est illuminée par un excellent refrain. Mais le titre le plus emblématique de la direction prise par Nevermore sur cet album est sans conteste "Emptiness Unobstructed", véritable tube de 4 minutes 30 qui débute carrément par son refrain ultra accrocheur qui reviendra de nombreuses fois au cours du morceau, entrecoupé de couplets plus calme en arpèges. Certainement le titre le plus «commercial» jamais écrit par le groupe, mais l’un des plus redoutablement efficaces. À l’exact opposé se trouve "The Blue Marble and the New Soul", compo calme et presque progressive toute en ambiance glauque et dépressive. Warrel Dane, impérial comme à son habitude, fait magnifiquement vivre son chant alors que son compère guitariste livre un solo étonnamment subtil et bourré de feeling, loin du shreddeur que l’on connait.

Loomis, de nouveau seul six cordiste à bord du navire, livre d’ailleurs une prestation renversante tout au long de l’album, son jeu semblant s’être encore enrichi suite à son album solo, à moins que ce soit le contact du producteur de l’album, Peter Witchers de Soilwork. Seule la section rythmique souffre de la simplification des compos, l'excellent Van Williams étant un peu sous-exploité. Le dernier tiers du disque lève très légèrement le pied au niveau intensité, malgré un "The Day You Built the Wall" bien sombre. Mais l’excellent "She Comes in Colors" redonne des couleurs à la fin de l’album en renouant avec la tradition des fausses ballades du groupe. Calme, acoustique, atmosphérique et à l'ambiance funeste dans sa première partie, cette composition s’emballe ensuite à coups de riffs excellents et d’un nouveau solo grandiose de Loomis. Le morceau titre achève ensuite l’album dans une orgie de riffs thrash complètement old school (le Megadeth de Rust In Peace n’est pas loin) et de shred jouissif. La magnifique édition limitée est complétée par deux reprises surprenantes : un "Crystal Ship" des Doors en acoustique, sympathique, et surtout ce "Temptation" de The Tea Party aux sonorités moyen-orientales et particulièrement heavy.


Nevermore gagne donc finalement son pari haut la main. Sans renier l’essence même de sa musique et en réussissant à conserver toute son identité et sa personnalité si forte, le groupe a su simplifier son propos (ce qui ne veut pas dire l’appauvrir, j’insiste) pour le rendre plus efficace que jamais. Le résultat n’est pas loin d'une qualité jusqu’à présent seulement atteinte sur l’album Dead Heart In A Dead World dans toute la carrière du groupe.


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