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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Stefano Vlad Ghersi
(chant)

-Andrea Bailo
(guitare)

-Flavio Magnaldi
(basse)
-Stefano Ghigliano
(batterie)

TRACKLIST

1)Chop This Head Off!
2)Prove You're a Man
3)...And They Died Happily Ever After
4)A Monstrous Feeling
5)The Undertaker
6)What About a Terror Ride
7)3000 Years and Still Keeping It Real
8)A Grave Situation
9)Beat Me Maestro, Eight to the Dead!
10)Doctor Skeleton

DISCOGRAPHIE


Stigma - Concerto For The Undead
(2010) - hardcore death metal deathcore prog' de qualité - Label : Pivotal Records



Bon, comme ça faisait longtemps que je ne vous avais pas entretenu de deathcore, je me suis dit qu'il fallait absolument y remédier. Ça tombe bien, il y a justement un petit groupe italien qui a récemment sorti son second album. Stigma, c'est un peu inconnu au bataillon je vous l'accorde, mais en même temps quand on voit la (trop?) grande santé de la scène, pas étonnant qu'on se retrouve avec une flopée de groupes dont personne n'a jamais entendu parler de ce côté-ci des Alpes. Gageons qu'avec la claque qu'est ce Concerto For The Undead, la donne change assez vite pour ces fanatiques des Contes de la Crypte.

Normalement, à ce stade, vous êtes tout à fait en droit de vous dire: « moui, un groupe de deathcore, italien (en pleine coupe du monde en plus, salaud!), avec des paroles comic-horror, en plus le Dime il est fan du genre donc trop pas objectif, donc moui c'est probablement moisi ». Eh bien vous auriez bien tort de penser cela, chers(es) ami(e)s, tant les Transalpins sont réellement pétris de talent. Malgré ce côté second degré un peu neuneu mais finalement assez drôle, la musique de Stigma est tout sauf une blague d'amateurs et ne reflète absolument pas les atours comiques du combo, c'est même plutôt le contraire! Stigma est en effet un groupe qui ne fait pas des masses de concessions: ce concerto est sacrément compact et bourrin, tout en faisant preuve d'une grande variété et d'une réelle sensibilité mélodique, et en ne jouant à aucun moment les chasseurs d'ondes FM ou d'ados mécheux en mal de musique de méchants-pas-contents-mais-qui-ont-quand-même-un-cœur-d'artichaut. Bref, pas de voix claire, un rythme soutenu, et une musique qui s'inspire bien plus des grands anciens style Iron Maiden et scène mélodeath de Göteborg (période 90's, clairement) que de ses insipides contemporains. Stigma, c'est aussi clairement second degré, et ça fait toujours plaisir. Artwork volontairement dégueulasse, booklet en forme de mini BD qui rappelle grandement les Contes de la Crypte, bref ça trippe et pour une fois ça ne parle pas mi-violence mi-peine de cœurs comme dans les trois-quarts des groupes de la scène.

Or donc, Stigma propose, avec ce concerto gonflé aux stéroïdes et à la prod' ultra carrée, un véritable metling pot pas si deathcore que ça, le style précité n'étant identifiable que du fait des quelques breakdowns et autres moshparts émaillant cet album. Pour le reste, on a donc à faire à du métal hybride bourrin et moderne, aux couplets majoritairement rapides et souvent inspirés du death mélo (''And They Died Happily Ever After'', ''3000 Years and Still Keeping It Real''), At The Gates en tête, des refrains plus mid tempo et parfois incroyablement accrocheurs (le refrain véritablement tubesque de ''Prove You're a Man''), et surtout une variété de structures rythmiques, breaks et autres ponts vraiment intéressants, donnant un côté prog' et un peu expérimental à la musique du combo italien. Les musiciens sont, évidemment, outrageusement techniques, mais ils n'oublient surtout pas de mettre ces affolantes capacités au service de la musicalité et de la puissance de l'ensemble. Certaines séquences sont d'ailleurs, en termes d'inventivité et de talent d'exécution, de véritables morceaux de bravoure, notamment le final de l'excellente ''The Undertaker'', ou encore l'intro de ''Prove You're a Man''. Cela tient surtout au talent de composition d'Andrea Bailo, guitariste du combo, dont les riffs, soli et autres breaks sont au-dessus de la grande majorité de ce que j'ai pu entendre dans les dernières sorties du genre (les derniers Whitechapel ou And Hell Followed With par exemple, dont les chros suivront prochainement dans ces pages), le tout avec une variété franchement appréciable dans les compos.



Bref, Concerto For The Undead ne manque ni de ''balls'' ni de charme, ce qui n'est jamais un alliage évident à forger. Sans tomber dans trop de mainstream tout en y ayant quand même un pied grâce à un côté mélo assez prégnant sur certains morceaux, les Italiens frappent fort avec ce second opus. Bien produit, excellemment exécuté, entouré d'une aura 2nd degré assez marrante et composé de musiciens réellement talentueux, Stigma est clairement un groupe qui mérite qu'on s'intéresse à lui, et c'est déjà pas mal.


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