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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13.5/20

LINE UP

-Phil Bozeman
(chant)

-Ben Savage
(guitare)

-Alex Wade
(guitare)

-Zach Householder
(guitare)

-Gabe Crisp
(basse)

-Kevin Lane
(batterie)

TRACKLIST

1)Devolver
2)Breeding Violence
3)The Darkest Day Of Man
4)Reprogrammed To Hate
5)End OF Flesh
6)Unnerving
A Future Corrupt
7)Prayer Of Mockery
8)Murder Sermon
9)Necromechanical
10)Single File To Dehumanization

DISCOGRAPHIE


Whitechapel - A New Era Of Corruption
(2010) - death metal deathcore plus death que core - Label : Metal Blade Records



Dans le Deathcore au sens large, il y a les leaders (Black Dahlia Murder, All Shall Perish), les ptits génies qui font leur truc dans leur coin (Iwrestledabearonce, Arsonists Get All The Girls), et puis, comme dans tous les courants, il y a la masse laborieuse des suiveurs, plus ou moins bons selon les albums, plus ou moins loosers, plus ou moins talentueux. Whitechapel est, à mon sens, de ceux là. Alors quitte à être des suiveurs, se sont dit les Américains, autant l'être dans un style moins décrié que le deathcore. Du coup, ils se sont mis à faire du death plus Trve si j'ose dire. Ça avait commencé avec leur précédent opus, et ça continue avec celui-ci, A New Era Of Corruption.

En effet, Whitechapel (nom tiré du quartier où sévit jadis Jack, pas l'ancien ministre de la Fête de la Musique, euh de la Culture, mais bien l'ignoble Éventreur tueur en série du mauvais film avec Johnny Depp) au même titre que Job For A Cowboy ou Carnifex par exemple, a décidé, au fil de ses sorties, de plus en plus délaisser l'aspect -core de sa musique, que ce soit métalcore ou grindcore. L'idée est semble-t-il de revenir à un death plus old school, bien que possédant toujours une touche de modernité, ne serait-ce que dans la prod' : n'oublions pas que ce groupe dépasse péniblement les 25-27 ans de moyenne d'âge, faut pas non plus s'attendre à ce qu'il joue du Morbid Angel. Bref, avec cette nouvelle ère de corruption qui s'ouvre pour Whitechapel, on essaye de limiter sévèrement les breaks core, les beatdowns et autres pigsqueals, qui sont autant de scories qui viennent pourrir le son formaté de tous ces groupes clonés et justifier, la plupart du temps, le défonçage en règle auquel se livre par principe les métalleux de tous poils à l'encontre de ce style. Et ça s'entend dès le premier morceau, "Devolver", opener brutal alternant death old school groovy, séquences blastées et passages plus thrashisants (comprendre en mode batterie à daddy Lombardo « poum-tac-poum-tac »). Les riffs sont plutôt bien sentis, la voix du chanteur est encore plus typiquement death old shool donc gutturale que par le passé (finies les saillies chant core hurlé/écorché ou les pigsqueals abusifs dignes d'un mauvais Despised Icon). Et cette première impression va se confirmer tout au long de l'album.

Il est clair que les Américains font aujourd'hui beaucoup plus de death metal que de deathcore, même si ils n'hésitent pas à incorporer des éléments piqués à d'autres genres (c'est aussi ça, la modernité). Bien sûr, on retrouve encore certains passages faisant méchamment penser au deathcore (l'intro de "Breeding Violence" par exemple, au demeurant assez réussie), mais ceux-ci sont indéniablement moins nombreux que par le passé, et surtout sont mieux incorporés, assimilés au sein de morceaux plus riches. Au sein du même "Breeding Violence", on va ainsi avoir le droit à un refrain et des soli quasi groove métal rappelant Meshuggah, chose assez nouvelle chez les Ricains. On va également retrouver beaucoup plus de riffs dissonants, notamment sur "Darkest Day of Man", "End Of Flesh" ou "Murder Sermon", fortes en riffs assez lents joués sur un blast effréné, trait qu'on retrouve finalement chez pas mal de groupes de deathcore ayant évolué vers des trucs plus "intéressants" comme The Red Chord. Et de manière plus générale, chaque morceau semble plus progressif, plus construit, en tout cas plus cohérent et moins haché que par le passé. La maturité, l'expérience, tout ça quoi... En tout cas l'ensemble passe bien mieux à l'écoute que leurs précédents, que j'avais trouvé assez minables. Les solis sont également dans cette veine, plus présents qu'auparavant ("Reprogrammed To Hate" notamment, et bien d'autres) et plus old school dans l'esprit, exception faite de l'incursion meshuggesque pré-citée. Ajoutez à ça quelques incursions plus mid-tempo bien old school ("Prayer Of Mockery"), et même quelques plans mélo pas dégueulasses ("Single File To Dehumanization"), et vous vous retrouvez, ma foi, avec un album de death métal moderne, un peu core, mais pas désagréable du tout!


Plutôt une réussite donc, et qui plus est une à laquelle je ne m'attendais pas vraiment. Décidément je suis surpris ces temps-ci. En même temps on ne va pas s'en plaindre, et puis bon c'est l'été, je suis d'humeur badine, voire bucolique, et je calerais donc des encouragements à ce groupe que je pensais miteux et que je découvre avec ce New Era Of Corruption plus sûr de lui, en tout cas définitivement plus à sa place et maîtrisant son propos bien mieux que par le passé. Ça ne casse pas des briques certes, mais ça désaltère, et c'est déjà pas mal.


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