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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Dagoth
(chant+guitare)

-Astaroth
(guitare)

-XXX
(basse)

-Thyr
(batterie)

TRACKLIST

1)Hoax – Virus God
2)Cloning the Divine
3)Workship Industrialized
4)Hexameron
5)I, Flesh of God
6)Origin
7)Cuiusvis Hominis Est Errare
8)I, Blood of Satan
9)XXI
10)The Hulk of Conviction and Faith

DISCOGRAPHIE


Otargos - No God, No Satan
(2010) - black metal - Label : Season Of Mist



Otargos c’est le type de groupe français qui s’est fait une jolie réputation dans le milieu underground extrême, mais qui ne perce pas forcément ailleurs. Une poignée d’albums à disposition, généralement correctement accueillis, du nihilisme reconnu et éprouvé, les bordelais ont tout du bon groupe de black metal. No God, No Satan semble ne pas faire exception à la règle avec un titre tout en finesse qui ne laisse guère de place au doute. Pourtant, Otargos est également un groupe réputé pour sa finesse technique, donc la tentation du bas-du-front devrait normalement être évitée (et on les en remercie !).

Ce qui va néanmoins vous frapper le plus évidemment du monde à l’écoute de cet album, c’est qu’il est bien enveloppé. Un son bien froid et pourtant bien défini, une grosse caisse qui se fait entendre lourdement, une basse marteau-pillon en arrière plan et des guitares très incisives, pas de doute, Otargos a un son qualifiable de gros et surtout qui laisse poindre la crasse black metal. Un bémol toutefois, la caisse claire et les cymbales sont relativement insignifiants, sonnant au mieux comme une batterie électronique, trop synthétiques. Comme le blast est fréquent, cela peut prendre aux tripes, voire copieusement agacer certains puristes du son. Il faudra en faire abstraction cependant, ce qui n’est pas un exploit inhumain à accomplir. Du blast donc, car cet album est violent même s’il évite l’écueil du tout blasté qui ne réussit que très rarement. Accompagné par ces incisives guitares aux riffs non moins tranchants, la caractéristique principale du black pratiqué par Otargos est donc sa radicalité.

En effet, le groupe ne lésine pas ni sur les riffs ou les rythmes, ni sur les paroles pour éclabousser le monde de son extrémisme. La démarche peut en faire sourire certains, elle est néanmoins portée jusqu’à son terme, ce qui a le mérite de la conviction. Dans tous ces riffs et ces blasts, on note quand même des parties plus calmes, par exemple sur "XXI", dénuées malgré tout de lourdeur ou de pachydermie. Otargos n’est pas un groupe qui vous accablera par le poids de ses compositions, leur violence devant se suffire. C’est l’occasion rêvée aussi de souligner que les membres gèrent parfaitement les différents tempi qu’ils s’imposent ce qui rassure sur leurs capacités techniques. Arrivé à se niveau de la chronique, on se permettra de noter que si tout semble bien fait, il n’y a pas eu d’exploit monumental à relever. Et pour cause, le disque malgré ses qualités est somme toute très classique. Alors, du bon classique fait toujours du bien mais peut porter préjudice en cas de difficulté à sortir de la masse.

Rassurez-vous, Otargos avec son caractère extrémiste affirmé arrive à s’en extirper sans soucis, seulement il s’enferme inconsciemment dans un conformisme appuyé. En appliquant, bien, tous les clichés du black, le groupe en oublie de posséder cette flamme supplémentaire qui donne envie de s’extasier. Au lieu de cela, ce No God, No Satan passe facilement au-dessus de la tête de son auditeur pour qui ce sera finalement un disque de black metal de plus. Les riffs sont bons, le son est bon, le chant est … il peut être un peu rébarbatif par sa réverb passagère, la violence est là mais ça manque de caractère que diable ! Otargos devrait réussir à sortir de son ornière pour affirmer plus son autorité plutôt que de suivre les préceptes à la lettre. C’est d’autant plus ironique qu’on sent le groupe volontaire à proposer des variations différentes de ce qu’on peut entendre dans le black. Pris dans son ensemble, l’album reste pourtant toujours très classique.


Si vous voulez savoir ce que vaut cet album, fiez-vous à votre approche du black. Si le classicisme vous suffit, alors ce sera bon. Si vous avez besoin de personnalité affirmée, pensez à aller voir ailleurs, l’herbe y est plus noire.


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