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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Erik Danielsson
(chant ; basse)

-Pelle Folsberg
(guitare)

-Hakan Johansson
(batterie)

TRACKLIST

1)Death's Cold Dark
2)Malfeitor
3)Reaping Death
4)Four Thrones
5)Wolves Curse
6)Lawless Darkness
7)Total Funeral
8)Hymn to Qayin
9)Kiss of Death
10)Waters of Ain

DISCOGRAPHIE


Watain - The Lawless Darkness
(2010) - black metal - Label : Season Of Mist



Eh ben! J'ai eu du mal à la pondre, celle-ci! Faut dire aussi que je ne m'attaquais pas à n'importe quoi. Même en n'étant pas un fan impénitent de black, nul métalleux digne de ce nom ne peut aujourd'hui ignorer qui est Watain, surtout si vous êtes, comme moi, tombés sur le soit-disant reportage diffusé par une soit-disant chaîne de télé à propos du Hellfest où Watain figurait en bonne place, chaîne d'ailleurs plus connue pour ses programmes de ''qualité'' et ses présentateurs de JT plus intéressés par les santonniers de Provence et autres joyeusetés que par l'information au sens strict.

Bref, Watain fait jaser, et ça mérite un décryptage au travers du filigrane de leur dernier album. Pourquoi donc autant de battage autour de ce groupe? Tout simplement parce que les suédois se revendiquent clairement comme les seuls véritables représentants d'un trVe black sans concessions, sataniste jusqu'aux tréfonds de son être, un groupe dont la musique est toute entière orientée et vouée à ce culte controversé. Watain fait du black pour honorer Satan et chie sur les fake, qui sont soit dit en passant extrêmement nombreux à leurs yeux. Ses concerts sont, de l'aveu même de son inquiétant leader Erik Danielsson, des célébrations en l'honneur de ce dernier. On en pensera ce qu'on voudra, mais ici point d'apparat à la Cradle histoire de faire vendre du camion d'album et d'effaroucher la gotho-pouffe, ces mecs ont, et c'est la conclusion à laquelle je suis arrivé après maintes lectures à leur sujet, une vision claire et précise de leur art. « Des putains de nihilistes », comme dirait ce cher Walter Sobchak. Personnellement je n'adhère absolument pas, mais on ne peut s'empêcher de prendre cet aspect en compte pour s'exprimer sur la musique de ceux-ci, et plus particulièrement sur leur dernière livraison, The Lawless Darkness, monstre de black métal old school de plus de 75 minutes. Et là, un constat s'impose: fous à lier à enfermer ou pas, les types savent y faire, et nous assènent effectivement une bonne dose de ténèbres sans loi, le tout avec un son qui fait honneur à la classe de la musique du combo: puissant certes, mais surtout pas trop clean ou policé. La crasse est là, et pas que dans le son.

Pour autant, n'allons pas confondre le dernier assaut frontal des suédois avec un vilain sous produit black punkisant digne des pires livraisons de Darkthrone, ni d'un autre côté avec le bourrinage à qui mieux mieux d'un Dark Funeral. C'est plutôt du côté d'Immortal, d'Emperor voire de Dissection (le début) et surtout de Bathory, auquel les suédois vouent évidemment un culte des plus dévoués, qu'il faut chercher. Mais Watain n'en est pas arrivé là en pompant tous ces groupes, et possède évidemment ses propres armes. Malgré un classicisme à mon sens assez prégnant dans les compos, il se dégage indéniablement de ce Lawless Darkness une ambiance étrange et envoûtante. Pas noire comme la nuit, car la palette d'émotions utilisée par les suédois dépasse le seul désespoir sans fonds, mais évidemment très sombre et en tout cas peu encline à la gaudriole type « petit bonhomme en mousse ». En bref, Watain nous sert un black racé mais assez peu original dans son approche, alternant les inévitables séquences blastées soutenues par la voix de damné d'un Danielsson très inspiré et les passages plus aériens où Watain se plait à développer ses ambiances et son propos sur d'assez longues plages progressives, (l'impressionnante ''Waters Of Ain'' et ses 14 minutes, grosse réussite), voire instrumentales (l'excellent morceau titre ''Lawless Darkness''). Soutenus par instants par les apparitions de leurs collègues des aussi peu recommandables que très talentueux Devil's Blood et Fields Of The Nephilim, les Watain n'oublient pas de se montrer directs et d'envoyer la sauce, histoire de justifier leur statut de nouvelle star du black (au même titre qu'un Behemoth dans le death à mon sens), les morceaux plus immédiatement accrocheurs sont donc également dans la place, notamment les méchants ''Reaping Death'' et surtout ''Wolves Curse''.


Il est en tout cas bien certain que Watain marquera plus d'un fan de black avec ce pavé, impressionnant de maîtrise et de classe, mais qui pêche cependant par un certain excès d'orgueil, se caractérisant notamment par une durée un peu longue et un certain manque de variété dans les compos: Watain tient sa formule, emmerde tout le monde (pour rester poli) et ça marche plutôt bien, mais une prise de risque supérieure eut été plus bénéfique encore, du moins à mon humble avis.


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