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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Sator
(chant)

-Lars Wachtfeld
(guitare)

-Herr Kroger
(guitare)

-Cruor
(basse)

-MD
(batterie)

TRACKLIST

1)Curse or Destiny
2)Dis-loved
3)Perfect
4)Memories
5)Hope
6)Crown
7)Life-Losing
8)Leave
9)Orpheus

DISCOGRAPHIE

Life-Losing (2010)

Tauthr - Life-Losing
(2010) - black metal - Label : Van Records



Encore des teutons !! Voilà que le black metal se fait envahir bien copieusement depuis 2 ans par la panzer division armée, spécialiste de la blitzkrieg, à coup de rafales de groupes sortis de nul part ou de fidèles représentants relativement lustrés. Ici, on plonge dans la 2e catégorie, car si il s’agit d’un 1er album, la dernière démo disponible remonte à 13 ans en arrière. De bons vieux gars donc. Niveau membres, on note la présence de Lars Wachtfel de Endstille, sémillant groupe de black metal germain (étonnant non) qui livre régulièrement des albums très carrés.

Et forcément, on retrouve un peu de la patte Endstille. Batterie mate et lourde, riff plombés et rythme souvent posé. Tauthr est cependant plus pachydermique qu’Endstille qui s’autorise plus de virevolte blastée. Ici on nage dans le old school à mort, résidu d’une époque où la recherche de la vitesse absolue n’était pas une fin en soi. C’est agréable car cela change des avalanches blastées qui pullulent dans les bacs de nos jours. Malheureusement, ça manque singulièrement d’originalité car ça rappelle le ... passé justement. M’enfin, que voulez-vous, la démarche est ici annoncée et assumée très clairement, on ne va pas les tacler pour tenir leur parole. Là où on visera plus volontiers les rotules, c’est sur la musique. En effet, les titres s’enchaînent inlassablement, mais il est difficile de s’arrêter plus spécifiquement sur un titre qu’un autre. La ressemblance est de mise, et ça nous rappelle pourquoi le black metal du passé n’est pas si exceptionnel que ça. Le manque de diversité, s’il n’est pas accompagné d’une ambiance au cordeau, ne tient pas la route.

C’est malheureusement le cas sur cet album honnête, qui donne ce que ses géniteurs ont aimé faire. On passe au travers des compositions mollassonnes et des riffs répétitifs sans faire de pause. Un peu comme un musée ou rien n’accroche notre curiosité. On marche un peu plus vite. Pourtant, il faut quand même défendre ce Life-Losing. Ce n’est pas un album affreux, bien loin de là. Premièrement, malgré son attachement au passé, il possède du caractère. Certes proche d’un Endstille, mais en même temps suffisamment personnel pour lui donner une touche. Ensuite, le chant de Sator, à l’avenant de la musique donc mid tempo et baveux, racle bien là où il le faut. C’est indubitablement bon. Enfin, il s’agit d’une musique venant des tripes. Des guitares grasses carrées, une batterie grosse et en rythme, une basse discrète et du chant point barre. Du pur old school mid tempo, proprement exécuté, comme on n’en fait plus trop. Point de recherche de popularité par ces voies peu encombrées. Néanmoins, telle un couperet, la conclusion tombe inéluctablement sur le mot de «passable».


Un album sympathique par sa démarche fondamentalement sincère mais qui pèche par bien trop de classicisme et un manque de rythme évident. Lancinant et répétitif, il ne parvient pas à procurer une atmosphère dense et ténébreuse. On sent plus un brouillard matinal plat, qui tarde à se dissiper. Ceux qui ne jurent que par les plus vieux Bathory, Beherit voire même Hellhammer devraient y trouver un certain réconfort.


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