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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-H.B. Anderson
(chant)

-Matthias Holm
(guitare)

-Jonas Lidström
(claviers)

-Conny Payne
(basse)

-Jon Skäre
(batterie)

TRACKLIST

1)Prologue - The Awakening
2)Silhouettes
3)The Traveller
4)Presence of Time
5)... elsewhere?
6)Inside the Heart of Silence
7)Battle of the Mind
8)Visual Minds - The Eternal Flame
9)NMe - Myself & I
10)Through the Eyes of a Child
11)A Room With Thousand Doors
12)A Purpose of Circumstance
13)Abandoned Echoes
14)Epilogue - The Imaginary End

DISCOGRAPHIE


Mindsplit - Charmed Human Art Of Significance
(2010) - metal prog - Label : Lion Music



Dans le metal progressif, il y a deux types de groupes à problèmes : ceux qui n’ont pas d’ambition, et ceux qui n’ont pas les moyens de leurs ambitions. Chez les premiers, on trouvera toute la clique des obnubilés de Dream Theater, Symphony X et apparentés, ceux pour qui singer les plans de leurs grands maîtres est une fin en soi, voire un absolu artistique. Le résultat peut même être correct, mais jamais de quoi se relever la nuit. Bien plus cruelle, toutefois, est la catégorie des seconds, dans laquelle les meilleures intentions aboutissent aux pires catastrophes… ou du moins à des choses pas franchement catholiques.

Pour le coup, Mindsplit a vu gros. Ce titre, déjà… acronyme mal fagoté qui ne laisse que peu de doute quant au non-humour de l’entreprise. Les amis, il y a du concept dans l’air ! Et quel : une plongée dans les méandres de la psyché, fondée sur les écrits du grand-père du chanteur, lequel fut un psychiatre renommé en son temps. Le problème, c’est que musique et psychologie ne font pas naturellement bon ménage, et les résultats de la liaison peuvent s’avérer quelque peu approximatifs. Et il ne faut pas plus de 30 secondes pour être fixé : en guise de "Prologue – The Awakening" (wahou) on aura droit à un speech du « professeur omniscient »™ qui déblatère des âneries le plus sérieusement du monde (« The clock is set ; the time is right », ce genre de choses…) ; mais à peine cette remarquable entrée en matière s’achève que le groupe joue déjà son va-tout en sortant d’entrée son magnum opus : les 12 minutes de "Silhouettes". Entamer un album par son titre le plus long, c’est un pari risqué. Quand le titre en question est un beau ratage, ça relève du suicide.

Parce que "Silhouettes", ce n’est rien d’autre qu’un morceau heavy chiant et pataud, avec un refrain bien en-dessous de la moyenne, qu’on a étiré à l’extrême à force de solos interchangeables et de sections « softs » destinées à nous faire prendre le souffle que l’on n’avait jamais perdu. Un gros pavé dans lequel, et c’est bien malheureux, rien de particulier ne ressort. À une exception près : un plagiat complet du "On the Run" de Pink Floyd qui intervient en milieu de parcours, sans aucune explication. La ressemblance est tellement frappante qu’il ne peut s’agir que d’un hommage ; mais celui-ci est si maladroit qu’il ne parvient qu’à laisser un arrière-goût grotesque. Ça démarre bien… La sympathique "The Traveller", plus récréative qu’autre chose – mais qui a le mérite d’avoir des lignes de guitare inspirées – permet de rebondir sur une bonne note, aussitôt annihilée par un "Presence of Time" aussi creux que son titre est pompeux, où les sections s’enchaînent sans jamais flatter l’oreille. Seigneur…

La débâcle continue ainsi durant quelques titres (dont un "Inside the Heart of Silence" où H.B. Anderson foire quelques notes en intro… enfin, on n’est plus à ça près) et puis d’un coup, le groupe se réveille. Se met à proposer des titres plus courts, plus efficaces. Des "Battle of the Mind" ou des "NMe – Myself & I" qui montrent d’une part que ces Suédois sont des maîtres dans l’art du titre ronflant, mais d’autre part que – joie ! – ils savent composer des refrains qui assurent. Avec de l’énergie. Du muscle. Plus loin – miracle ! – ils parviennent à pondre un morceau épique qui tient la route de bout en bout ! Si "A Purpose of Circumstance" n’est pas ce qu’on peut appeler une tuerie, c’est un morceau qui, par ses rebondissements et son sens mélodique, parvient à être agréable et appréciable tout au long de ses 10 minutes. Ajoutez à cela une pièce finale pas trop mal foutue et une outro presque troublante, et Charmed Human Art Of Significance termine bien mieux qu’il avait commencé. Ça ne les aura pas empêchés de nous balancer entre temps une ballade pourrie et un instrumental type « Le Chant Grégorien pour les Nuls », mais bon…


Il y a des albums qui se méritent. Et d’autres qui découragent. Du fait d’une première moitié en deçà des espérances, non pas à cause d’une trop grande complexité mais bien d’un manque d’idées, Mindsplit va avoir du mal à faire son trou avec ce disque trop lourd pour leurs frêles épaules. Il vaudrait mieux revoir ses ambitions à la baisse la prochaine fois ; ou alors, se creuser autant la tête pour les compos que pour le nom des titres.


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