CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Peter Sundell
(chant)
-Per Svensson
(chant)
-Anders Rydholm
(basse+claviers+guitare)
+
-Gregg Bissonette
(batterie)
Et de nombreux guests
TRACKLIST
1)Never Find Her Alone
2)All Out of Love
3)157th Breakdown
4)Emily
5)I'm Alive
6)Burning Bed
7)Brand New World
8)Evil and Pain
9)Warning Signs
10)Playing With Fire
11)Sacrifice
12)Forever With You
DISCOGRAPHIE
Brand New World marque le grand retour de Grand Illusion après 4 ans d’absence. Enfin il paraît, votre serviteur n’avait jamais entendu parler de ce groupe jusqu’à aujourd’hui. Ces Suédois ont pourtant sorti trois albums d’AOR au début des années 2000 avant de prendre une pause en 2005. Voici donc le multi instrumentiste Anders Rydholm et ses deux chanteurs Peter Sundell et Per Svensson de retour avec un album qui ne risque pas de révolutionner le genre.
En effet, Brand New World aurait tout à fait pu sortir au beau milieu des années 80, tant la musique de Grand Illusion est marquée par cette époque. On a affaire ici à un rock mélodique typique, pour ne pas dire caricatural. Les noms de Toto ou Foreigner viennent immédiatement à l’esprit. On a parfois même l’impression d’écouter la BO d’un film américain des années 80 dès l’opener "Never Find Her Alone". D’autres titres tels que "All Out of Love" ou l’entraînant "I’m Alive" seraient ainsi parfaitement à leur place sur la bande son de Top Gun ou Cocktail, tant on s’attend à voir débarquer une blonde permanentée ou le sourire de Tom Cruise au détour de ces chœurs extrêmement peaufinés, ces guitares et ces claviers. Quant aux ballades de rigueur comme la particulièrement sirupeuse (pour ne pas dire niaise) "Emily" ou le titre final "Forever With You", au piano, tout est réuni pour la scène finale où Tom finit enfin par la pécho, cette blondasse coiffée comme un caniche.
Seul titre réellement pêchu, "157th Breakdown" se démarque par le sursaut d’énergie qu’il insuffle à l’album. Le savoir faire du groupe est en revanche indéniable, on sent les années d’expérience des musiciens. Les lignes vocales sont particulièrement léchées, les deux vocalistes remplissent parfaitement leur mission et se permettent même quelques montées assez vertigineuses. Les chœurs sont bien entendu omniprésents sur les refrains, et rappellent parfois légèrement le travail de Queen, référence ultime en la matière. Quelques guests triés sur le volet rajoutent leur grain de sel, au premier rang desquels Gregg Bissonette (roi des batteurs de session) ou de nombreux guitaristes qui se chargent des différents solos avec un talent certain. La production suit le mouvement, tant le son est propre, léché et clair, mettant parfaitement en valeur les qualités de chaque musicien.
Bref tout cela est bien joli, beau et propre sous tous rapports. Le cahier des charges du rock mélodique est parfaitement respecté, et interprété par des professionnels de talent. Ce disque a donc les défauts de ses qualités, il est tant ancré dans le passé et dans l’époque dont il s’inspire qu’il peut paraître assez anachronique en 2010. Quoique… il paraît qu’une suite de Top Gun va être tournée.