CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
8/20
LINE UP
-Paul Dianno
(chant)
-Lea Hart
(guitare)
-Tim 'Nibbs' Carter
(basse)
- Nigel Glockler
(batterie)
-Jem Davies
(claviers)
+ guests
TRACKLIST
1)I've Had Enough
2)Take The Chains From Me
3)What Am I Gonna Do
4)Ain't Coming Back No More
5)I'm All Shook Up
6)Caught Your Lie
7)Show Some Emotion
8)Living In America
9)Play That Funky Music
10)Forever
11)The Fool You Left Behind
12)The Answer Is You
13)No Repair
14)The Man's On Fire
15)Don't Take These Dreams Away
16)So Far Away
17)Never Knowing, Dead Or Alive
18)Big Heat No Heart
19)Only Love
20)Remember Tomorrow (Live)
21)Wrathchild (Live)
22)Children Of The Revolution (Live)
23)Phantom Of The Opera (Live)
24)Sanctuary (End Bit) (Live)
DISCOGRAPHIE
The Masters est une compilation qui regroupe tous les titres que Paul DiAnno avait enregistré sous son nom dans l'album The Worlds First Iron Man, plus d'autres titres qui débarquent de nul part. The Worlds First Iron Man est à classer parmi les pires productions de la carrière solo de Paul DiAnno, ce qui n'est pas un mince exploit quand on voit le nombre de bouses qu'elle a déjà pu engendrer !
Enfin, de toute façon, Paul en a rien à foutre que tous ses différents projets soient bons ou pas, tant qu'il s'éclate, c'est l'essentiel, mais ça ne l'empêche pas de faire un peu n'importe quoi des fois, comme sur ce The Masters. Paul DiAnno s'essaye au hard-FM et sa voix rocailleuse convient tout à fait à ce style. Le problème vient surtout des compos insignifiantes qui relèguent le Paulo non pas dans un combo de seconde zone mais carrément dans le rang des amateurs. C'est surtout son manager Lea Hart le principal responsable de tout ça car il a écrit la plupart des titres, donc on ne peut pas tellement blâmer le Paulo si ce disque est aussi pourri (n'ayons pas peur des mots), vu qu'il se donne toujours à fond pour essayer de transcender les morceaux.
Et pourtant y'a bien quelques invités prestigieux sur ce disque comme le bassiste de Saxon, Tim Carter, Doogie White pour les choeurs ou même le batteur de Glenn Hughes, Gary Ferguson, le bassiste mercenaire Neil Murray et l'actuel claviériste de Deep Purple, Don Airey ; ils jouent tous les 3 sur quelques morceaux. Mais tout ce beau monde n'apporte strictement rien à ce disque. Lea Hart est un très bon guitariste, ses solos sont brillants, mais c'est surtout un piètre compositeur. Les riffs qu'il propose sont la plupart du temps heavy mais sans aucun relief, sans parler des chœurs FM vraiment cheap et caricaturaux ! La plupart des morceaux se ressemblent et sont d'une grande platitude, seul le chant toujours pêchu de Paul parvient à les sauver de peu du gouffre. Quelques moments sympas sont à noter quand même comme "I've Had Enough", du bon vieux heavy-rock, "The Answer Is You" qui a une mélodie pas mal, "No Repair" qui rappelle un peu Toto ou la ballade au piano assez réussie, "Show Some Emotion", écrite et interprétée par Don Airey et sur laquelle le Paul nous surprend dans un chant qui délivre plein... d'émotions (bon je me suis pas foulé là). Par contre, la ballade "Forever" est pitoyable, on a du mal à croire que c'est le grand Paul DiAnno qui chante là dessus tellement elle est mielleuse, et ne parlons même pas des chœurs, il faut l'entendre pour le croire !
Paul se permet toutes les audaces possibles et imaginables comme le montre les moments de déconne (car il y en a) que représentent "Living in America" et ses guitares slidées et le dansant "Play That Funky Music" (mon Dieu quel refrain, HI-LA-RANT), deux morceaux à ne surtout pas prendre au sérieux mais qui me font vraiment marrer et mettent direct de bonne humeur le matin ! Deux morceaux d'un grand ridicule surtout mais bizarrement la sauce prend bien, et ça brise la monotomie des morçeaux habituels. Et le meilleur pour la fin, les reprises de Maiden en live, toujours aussi excellentes, interprété avec son groupe Killers et sur lesquels le Popol dégage une énergie et une présence impressionnante. Sa voix a très bien vieilli, elle ne tire plus autant dans les aigus qu'autrefois, mais elle est devenue vachement rauque ce qui est parfait pour ces vieux titres. Leur puissance s'en trouve même décuplée ! On a beau le casser en long en large et en travers, lui reprocher de vivre sur son passé, il n'empêche, heureusement qu'il est là le Paulo pour les interpréter ces classiques car faut pas trop compter sur ses ex-confrères de Maiden pour le faire, ou alors quand ils le font (avec "Wrathchild", "Sanctuary" et "Iron Maiden" récemment, ils refont toujours les mêmes de toute façon), ça donne des versions très (trop ?) professionnelles où malheureusement toute trace de spontanéité, toute la hargne et tout l'esprit punk des débuts ont disparu ! Paul DiAnno lui a su garder cet esprit-là et c'est tout à son honneur ! Alors c'est sûr que les musiciens qui l'accompagnent n'ont pas le touché et la technique de ceux de Maiden, mais peu importe, tant que règne l'esprit punk justement... !
Donc pour résumer, faut vraiment être fan de Paul DiAnno pour apprécier ces Masters, et comme c'est mon cas, j'écoute toute cette soupe avec un certain plaisir malgré tout (je dois être maso quelque part : c'est de la merde mais j'aime bien, allez comprendre !). Mais dans le cas contraire, ce disque ne fera que confirmer tout le mal que l'on peut penser de lui et de sa carrière depuis son éviction d'Iron Maiden.