CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Niels Adams
(chant)
-Rob Oorthuis
(guitare)
-Seth van de Loo
(batterie)
TRACKLIST
1)The Place of Crossing (intro)
2)Blessed Is the Hand That Destroy
3)From Hell to Worse
4)Psalm 333
5)Darkness Undying
6)Procession of Blood
DISCOGRAPHIE
Nox -
Blood, Bones and Ritual Death
Vous vous rappelez de Nox ? Ah, que de souvenirs ! Lassé de Diablo 2, ce petit bol d’air frais permettait de s’aérer la tête dans des parties multijoueur endiablées. Bon, les graphismes n’étaient pas terribles, et bien sûr, tout cela a considérablement vieilli, mais pour un clone du hit de Blizzard, c’était tout de même un jeu plus que correct. Malheureusement, nous ne sommes pas réunis en cette page web pour évoquer ces bons souvenirs, mais pour parler de Nox, le groupe, qui présente un mini-CD en attendant l’album complet dans un futur proche.
Dans le monde du métal, et à plus forte raison dans celui du death, sortir un mini-Cd est chose assez peu commune, sauf lorsque c’est la première production du groupe. Or Nox existe depuis 2003 et a déjà produit un album Ixaxaar en 2007, précédé d'un EP en 2003 (Zazaz). Ressortir un EP doit donc se justifier ici au vu des nombreux changements de line-up que le groupe a connus, et qui a adopté pour le moment la forme d’un trio. Toutefois, le fan de death est tellement peu habitué au principe de l’EP qu’il ne pourra que se sentir frustré face aux courtes dix-huit minutes de ces six titres, et encore faut-il retirer les deux morceaux qui ouvrent et ferment l’album, ceux-ci n’étant que de sympathiques mais répétitives intro/outro. Restent donc au milieu quatre titres de death métal old-school, classique et sans surprise, mais relativement efficace.
Techniquement, il n’y a pas non plus matière à se rouler au sol, mais l’écriture des titres est réussie, avec ce qu’il faut de changement de rythmes, de riffs et de variations pour stimuler l’auditeur. On pensera tantôt à du Sinister, tantôt à du Cannibal Corpse, et le chant de Niels Adams rappelle vaguement celui de Jonny Davy (Job For A Cowboy, Fleshwrought) ce qui est plutôt un compliment. Baignant dans l’occulte et les noms bizarres (il n’y a qu’à voir les titres des deux précédentes sorties du groupes et la couverture de celui-ci), Nox semble vouer une sorte de culte à Choronzon, démon cité dans les ouvrages occultes comme ceux de John Dee ou, plus proche de nous, de ce bon vieil Aleister Crowley. Nox, c’est donc une imagerie qui se veut sulfureuse et une musique qui se revendique brutale mais classique : oui, c’est déjà vu et revu, et Nox aurait sans doute trouvé une place de choix parmi les auditeurs des années 90.
Ne soyons pas trop durs envers Nox et attendons la sortie d’un album complet pour juger de façon plus pertinente leur musique. Treize minutes, c’est trop peu, même quand la musique va à 100 à l’heure. Non, vraiment, dans l’univers du métal, le principe de l’EP, quand il ne représente pas la première production d’un groupe qui souhaite se faire connaître, me dépasse un peu…