CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Mike Conte
(chant+guitare+basse)
-Adam Bennatti
(batterie)
TRACKLIST
1)Four Walls
2)War Eagle
3)Death is the Answer
4)Feeding Frenzy
5)Thrill of the Kill
6)Like a Goddamn Rat
7)First Shaker
8)Evil is
9)Brain Sick
10)Contra
11)Raped and pillaged
12)
DISCOGRAPHIE
Je ne sais pas si les membres d'Early Man ont vraiment grandi dans une famille de pentecôtistes à l'écart du monde avant qu'ils ne découvrent l'existence du rock ‘n’ roll à dix-neuf ans, mais en tout cas c'est ce qu'ils racontent. Cet album qui fleure bon les seventies a déclenché un bon petit buzz dans la presse spécialisée, et le duo d'origine a depuis recruté un line-up live pour pouvoir aller jouer leur heavy-stoner-thrash sur les routes d'Amérique. Early Man joue une musique en tout cas résolument passéiste, mais loin d'être désagréable et qui se bonifie avec le temps.
Ne cherchez aucune nouveauté dans Closing In : le groupe se plonge avec délice dans l'héritage commun de Maiden, Sabbath et du thrash bay area pour concocter sa propre sauce. L'approche sonore est résolument sale et rock ‘n’ roll, avec des guitares plus grasses que le standard du heavy-metal. Et la première chose qui frappe c'est la voix de Conte, qui rappelle vraiment fortement celle du Ozzy de l'époque jusque dans ses inflexions. Ceci, ajouté au son, permet aux Early Man d'être crédibles quand ils s'essayent au stoner mais aussi de pouvoir donner à leurs riffs heavy-thrash une couleur particulière, car le groupe a l'intelligence de ne pas céder à la facilité et de ne pas trop donner dans le Sabbath-like.
La musique de Closing In est simple et accessible et ne provoque pas de frisson réel durant les premières secondes. Mais l'album comporte onze titres, et au fil des chansons qui s'enchaînent on sent pointer un certain sens du riff, et surtout une capacité remarquable à être à l'aise dans n'importe quel registre. Conte sait rendre sa voix méchante dans un "Evil Is" fort thrash qui révèle au passage un pont mélodique tout bête mais très bien senti. On se rend vite compte qu'Early Man se fait monstrueusement plaisir à jouer, et comme le duo est allé aux bonnes écoles le résultat est forcément plaisant et très efficace avant tout, dans une mixture de hard rock et de heavy bien dosée.
Closing In est donc limité par son cadre mais s'avère après plusieurs écoutes très doué dans sa partie, enchaînant des passages dont on se dit souvent qu'il serait cool d'entendre Maiden, Megadeth, Ozzy ou Metallica les jouer aujourd'hui. La démarche est vraiment orientée mais la sauce prend grâce au talent et l'énergie des deux bonhommes. Cet album est donc un bon condensé d'un metal comme on n'en fait malheureusement plus trop, avec un feeling rock ‘n’ roll exacerbé mais une certaine tendance à ne pas du tout faire avancer la sauce. Un plaisir savoureux mais mineur, en définitive, comme les fraises Tagada.