4521

CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Tetsu Haramura
(chant)

-Nori ''Tahke'' Takenaka
(guitare)

-Ken Kubo
(guitare)

-Kohhei Inno
(basse)

-Leo Wakiya
(batterie)

TRACKLIST

1)My Garden Your Pain
2) Blood Proved
3) House of Terror
4) Naturally Cowardly
5) Sweet Killing Taste
6) The Happening Park
7) Neighbor
8) In This Aging Life
9) Lost Hesitation
10) Night, New Beginning

DISCOGRAPHIE


Bereaved - The Cries Of The Penitent
(2010) - death metal thrash metal - Label : Deadsun



Il se produit, parfois, certaines coïncidences qui font un peu flipper. Après le drame qui s'est déroulé il y a peu et qui continue de se jouer au Japon, j'ai réalisé que le groupe dont j'allais vous parler aujourd'hui était, justement, un groupe nippon. Un groupe dont le nom colle qui plus est, hélas, avec la situation actuelle au pays du soleil levant : Bereaved, soit « l'endeuillé » en français. Merde...Pour ne rien arranger, les Japonais, loin de la J-Pop bariolée, proposent un style de métal des plus sombres. Décidément...

Bref, voilà qui ne donnait pas excessivement envie à votre serviteur de s'envoyer la chronique du 2e album des Nippons, The Cries Of The Penitent (toujours dans la gaieté), un mix des plus classiques entre thrash et death plus ou moins mélo, le tout saupoudré de black dans ses séquences les plus véloces, et orné d'une aura assez dépressive. Youpi ! Heureusement, l'épreuve sera de courte durée. Non pas que je fasse preuve de mauvaise volonté, mais force est de constater qu'il n'y a pas moult choses à dire sur le dernier Bereaved, tant celui-ci est forgé dans un esprit scolaire, respectant à la lettre les codes du genre et s'interdisant toute forme de prise de risque ou d'originalité. Voici l'exemple-type du groupe enfonçant le clou en termes de cliché éhonté sur le Japonais bosseur forcené, respectueux des règles et des codes mais donc pas naturellement doué en termes de créativité et de prise de distance avec ses glorieux ainés. Tous les ingrédients sont pourtant là : de la violence, du désespoir, du groove et du catchy également (''In This Aging Life'' notamment), le tout servi par de très bons musiciens et un chanteur bien énervé dont le timbre et la façon de cracher ses paroles plutôt que de les chanter n'est pas sans rappeler Abbath (Immortal) ou Jeff Beccera (Possessed). Mais voilà, absolument tout dans cet opus a déjà été fait et refait. On dirait un petit peu le devoir d'un élève brillant au lycée mais dont on sent qu'il va galérer à la fac tant il manque d'autonomie et d'inventivité.

Prenez pour exemple l'opener, ''My Garden Your Pain'' : le morceau envoie plutôt bien, passant du thrash au black avec aisance et se permettant même des incursions death mélo rappelant les premiers At The Gates. Le second morceau, ''Blood Proved'', même constat : un bon riff thrash ouvre le morceau, puis les saillies blackisantes soutenues par un blast effréné prennent le relais, avant un refrain plus death mélo. Et ça recommence sur (presque) tous les morceaux. Alors oui, tout cela est très bien exécuté et plutôt agréable, d'autant que le niveau technique est élevé et que les riffs sont plutôt fins et bien articulés, quelques breaks déboitent de manière tout à fait honorable (''House of Terror'') mais l'ensemble reste effroyablement « sage » et convenu, malgré une énergie indéniable. L'album est qui plus est hyper long et compact, ce qui renforce ce côté un peu exercice de style que renvoie le travail de Bereaved. L'avantage à toute cette belle application sans tâches est la cohérence de l'ensemble : le groupe connait son sujet et maitrise son propos : fans de death mélo violent style The Haunted ou friands de thrash death à la Dew Scented (influence majeure du groupe selon moi), vous allez apprécier, garanti. Pour les autres, vous pouvez tout de même jeter une oreille sur le truc si vous vous sentez l'âme nostalgique, vous prendrez une bonne claque de violence sauce 90's.

Bon je l'avoue, j'ai peut-être été un peu hard pendant ma chronique. Oui c'est scolaire, non il n'y a aucune prise de risque ou aucune tentative d'être original, mais il faut tout de même reconnaître que l'ensemble passe très bien à l'écoute. Les morceaux arrachent, accrochent, mais ce putain de sentiment de déjà-vu qui vous prend aux tripes après 10 secondes de chaque morceau est tout de même foutrement handicapant. Il va donc sans dire que si vous aimez la modernité, vous pouvez directement passer votre chemin. Du bon boulot tout de même.


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 2 polaroid milieu 2 polaroid gauche 2