CHRONIQUE PAR ...
Sebrouxx
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Glen Korner
(guitare+chant)
-Neil Fish
(guitare)
- Gavin Kerrigan
(basse)
- Effon
(batterie)
TRACKLIST
1)Walking Away
2)The Phoney Tough & the Crazy Brave
3)Fight & Survive
4)Brothers in Arms
5)The Last Goodbye
6)So I'm Told
7)Bleed on the Inside
8)Head-Heavy
DISCOGRAPHIE
Première partie aperçue et appréciée lors la récente tournée du Black Label Society en Europe, Godsized laisserait à penser qu’il nous arrive tout droit du Sud des USA. Et pourtant, non, ses quatre membres s’avèrent être de bons citoyens de la Reine Elisabeth II. Quatre bons garçons dans le vent qui, certes, ne seront probablement pas invités le 29 avril aux noces du Prince William et de Kate Middleton, mais proposent néanmoins huit titres incendiaires parfaits pour mettre le feu à un mariage royal à Buckingham.
Ne prenez pas la peine de chercher le quart d’heure américain (encore que…) dans ces 41 minutes. Le Prince William ne trouvera pas le moindre moment, la moindre valse, pour enlacer sa belle et lui susurrer quelques mots doux à l’oreille. Maintenant peut-être se lâchera-t-il et prendra-t-il les commandes de la cabine de DJ… une fois toutes les têtes couronnées de ce Monde parties se coucher. Conseillons-lui alors un peu de musique locale, et quelques-uns des huit titres que comprend le répertoire officiel de Godsized. Huit chapitres qui ne sont en fait que la réunion des deux EPs que ce bruyant quatuor a sorti en 2008 et 2010. Et avec lequel il tourne depuis avec le BLS, mais aussi sur bon nombre de festivals comme le dernier Download. Pour ce super-EP, donc, le groupe a eu la bonne idée d’en mélanger les titres plutôt que de les graver au kilomètre à la queue-leu-leu (tiens, un vrai truc de mariage entre la poire et le fromage !) Le mélange des cinq morceaux du Brothers In Arms EP et des trois pistes de The Phoney Tough & The Crazy Brave EP reste parfaitement homogène et tient longtemps en bouche.
Il se montre même plutôt copieux dès l’entrée en piste de la guitare rythmique de “Walking Away”, sélectionné comme un opener du meilleur cru. Ses quatre minutes donnent parfaitement le tempo et illustrent le reste du menu gourmand qui va suivre. Les convives fans du BLS, mais aussi de Pantera et Corrosion Of Conformity (voire DOWN dans une moindre mesure) devraient se régaler. Voire demander à être resservis au plus vite. Glen Korner et Neil Fish ne font pas dans la demi-mesure, munis de leurs guitares Les Paul : rythmiques assassines et méchamment entêtantes (“Fight & Survive”, le bien nommé final “Head-Heavy”) et chorus survitaminés (“Bleed on the Inside”, “Walking Away” et l’épique “The Phoney Tough & the Crazy Brave.”) Bonne ambiance que de prendre des coups de boule pendant trois quarts d’heure ! Et ce même si les boyz - dans leurs moments Stoner/Southern Rock - calment à raison le jeu (lire : enclenchent le canal son clair de l’ampli) le temps des deux intros de “Fight & Survive” et “The Last Goodbye.”
Au chant, Glen Korner ressemble à un juste mélange de Zakk Wylde, du Peeper Keenan de Wiseblood… avec un soupçon de Tom Araya et une bonne rasade de Chris Cornell époque Badmotorfiner. Soit quelque chose que l’Angleterre ne nous a pas pondu depuis un paquet de temps, mais surtout taillé indéniablement pour le live. Si cette belle machine de guerre UK risque de manquer de personnalité pour certains, personne ne pourra lui reprocher de déployer une énergie phénoménale tout au long de ces huit titres, rappelons-le, totalement auto-produits. La section rythmique est particulièrement soignée, quoique davantage mise en avant sur les titres extraits de The Phoney Tough & The Crazy Brave… à l’image d’ailleurs du titre éponyme et probable meilleure piste sur les huit ici présentées. Mais, honneur au Marié, et laissons à William le droit d’en décider en toute sobriété princière, of course!
Godsized the Queen ! Si Tony Iommi est convié à la sauterie du 29 avril, il devrait être l’un des rares à apprécier le spectacle… peut-être avec son voisin de table Ozzy. Gageons que d'ici la célébration des noces du petit frère de William (le soldat Henry), Godsized aura trouvé le label qu'il mérite amplement (Housecore Records ?) et qu'il aura eu le temps de sortir un véritable nouvel album so burné, so British. Rien de meilleur que le Bourbon à l'heure du thé !