CHRONIQUE PAR ...
Althor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Chity Somapala
(chant)
-Gavin Owen
(guitare)
-Andy Midgley
(guitare+chœurs)
-Steve Williams
(clavier+chœurs)
-Paul Finnie
(basse+chœurs)
-Rich Smith
(batterie)
TRACKLIST
1)Battle Stations
2)Rising Anew
3)Glorious
4)Sacrifice
5)Survive
6)Better Days
7)Crunching The Numbers
8)Only in my Dreams
9)Blood Alliance
10)City of Lies
DISCOGRAPHIE
Officier dans le sillon d'une grande formation est toujours délicat. En six ans d'existence, Power Quest n'a pas vraiment éclaté et reste dans l'ombre persistante de Dragonforce. C'est un certain manque de reconnaissance, car leurs albums passés sont loin d'être mauvais. Avec celui présent, les Anglais souhaitent prendre un nouveau départ, notamment avec les arrivées de Somapala au chant, et de Midgley en deuxième guitariste. Voyons ce qu'il en est.
Dès l'intro instrumentale on prend une sacrée quantité de notes dans la tronche. Mais on est là pour ça, écouter du speed. Et tout est là : rythmique rapide souvent calée sur une ligne de double grosse caisse avec un chant masculin assez porté sur les aigües. Le tout dans une atmosphère joyeuse, sentiment que ne suggère pas vraiment le titre de l'album. Une question nous vient rapidement à l'esprit. Est-il encore possible de faire quelque chose de neuf dans un genre où tout à plus ou moins été dit ? Rapidement à l'écoute de cette galette, on en vient à répondre non. Mais le disque n'est pas mauvais pour autant, loin de là. Techniquement tout d'abord, c'est irréprochable, les soli de guitares sont souvent présents, la section rythmique est également très efficace. Le chant colle au genre, ceci dit, il pourrait en rebuter certains, mais après un petit temps d'adaptation on s'y fait. La production n'est pas parfaite mais rend suffisamment hommage aux guitares chantantes qui parsèment chaque titre.
C'est d'ailleurs le gros point fort à relever, chaque titre même moyen voit son intérêt carrément rehaussé par ces soli de dingue. Le clavier joue aussi un rôle prépondérant, avec ses sonorités parfois old school ("Better Days") pas inintéressantes. Après quelques écoutes intégrales, on peut séparer l'album en deux parties, l'une constituée de titres très directs, sans surprise, et la deuxième où il faut plus creuser. Les brûlots "Rising Anew" et "Glorious" sont de parfaits exemples de cette simplicité à mémoriser les mélodies. Certains lorgnent même plus dans le cliché du titre trop facile, on pourrait imaginer le refrain de "Sacrifice" en générique de manga ! Passée la moitié de l'album, les morceaux deviennent plus recherchés, plus "progressives" (tout est relatif). Le titre éponyme et ses neuf minutes est véritablement épique, il nécessite plusieurs écoute pour en assimiler toutes les richesses. Et écoutez donc les variations de rythme le long d'un héroïque solo qu'offre l'ultime titre de ce disque ; qui est d'ailleurs somptueux. Il laisse une impression de quiétude, d’optimisme, avec ces dernières notes au piano. Agréable, du bon light métal, a-t-on envie de dire.
Alors c'est sûr, ce n'est pas révolutionnaire mais c'est solide et plein de bonne volonté. Difficile de les blâmer, on sent vraiment l'envie de bien faire. L'amateur de speed trouvera largement son compte, la beauté de tous ces lead qui parsèment le disque le transportera aisément. D'ailleurs, à chaque écoute on mémorise davantage de mélodies, et on se rend compte que c'est bien plus riche que ce que la première impression pourrait laisser penser. Ce groupe mérite une plus large reconnaissance, car il possède indubitablement du potentiel.