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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Paul Isola
(chant+percussions)

-Danny Felice
(guitare+choeurs)

-Pedro Caparros López
(guitare+choeurs)

-Stuart Cavilla
(basse) 

-Andre Joyzi
(batterie+percussions)

TRACKLIST

1) Double Yeah
2) Twice The Price
3) Jade's Place
4) Neverending Mary
5) Back Door Epoque
6) Smell You Later Fishy Bitch
7) Collateral Pleasure
8) Home Made Chili Delicious Italian Beef
9) Tip Of The Day
10) Panda Vs Koala
11) Wayout

DISCOGRAPHIE

Insects (2009)

Breed 77 - Insects
(2009) - heavy metal néo metal thrash metal métal multifacettes orientalisant - Label : earMusic



Les membres de Breed 77 viennent de Gibraltar mais vivent à Londres. On a envie de dire pourquoi pas. Ils sont actifs depuis 1996. On a envie de dire qu'on n'était pas au courant. Puis on écoute Insects. Et là on se demande comment ça se fait qu'on était pas au courant vu la qualité du truc. Pourtant ces gugusses ont déjà ouvert pour Machine Head et Ill Nino, c'est étrange... mais non, jamais entendu parler avant, s'comme ça. Mais bon, découvrir un groupe sur le tard a quelque chose de positif : l'idée qu'on va pouvoir désormais aller farfouiller dans leur discographie pour voir ce qu'ils faisaient avant...

Paul Isola est le porte-drapeau de la fougue de Breed 77 : chanteur caméléon dynamique et pêchu, il incarne les différents visages de sa formation avec talent. Il peut hurler d'une manière convaincante ici et là, mais c'est quand il jongle entre un chant clair multifacettes et un chant râpeux très puissant qu'il se fait le plus plaisir, et c'est donc ce qu'il fait le plus. Son registre clair / agressif atteint des niveaux de saturation assez balaises (dans un tout autre genre, on pense à Grave Digger), et il sait passer d'un chant clair pop et un peu nasal à des vocalises incantatoires orientalisantes sans souci. Cet aspect arabe dans le son est une caractéristiques fondamentales de Breed 77, et celui qui les expose le plus aux comparaisons systématiques avec System of a Down qu'ils engendrent. Difficile de ne pas faire le rapprochement il est vrai : Breed 77 pratique déjà un métal direct et moderne et engagé à base de gros riffs, n'hésite pas à aller puiser dans différentes sources d'inspiration pour être moins prévisible et conserve à tout instant un côté mélodique et accessible voire tubesque... donc vu qu'il mettent en plus des gammes orientales là-dedans ça finit par être une définition du genre pratiqué par SOAD. Et pourtant...
 
...et pourtant Insects est un album doté d'une grosse identité, grâce à des caractéristiques récurrentes qui permettent d'affirmer qu'on est face à un vrai groupe. Voire même qu'on n'est pas face au premier groupe venu, au vu d'une science des enchaînements confondante : les Breed peuvent mettre n'importe quel plan au bout de n'importe quel autre, ça marche. Prenez "Insects" : une intro en twin leads très metalcore laisse la place à un plan contemplatif ambiancé qui laisse calmement retomber la sauce, pour repartir sur du gros riff up-tempo coupé juste après par un beatdown, et là un demi-refrain lent déboule avant que le deuxième couplet ne redébarque. On n'est pas encore à 1'30 de chanson et on s'est déjà mangé cinq plans à la fois fédérateurs, différents entre eux et complémentaires. L'opener "Wake Up" joue délicieusement la carte du tension/relâchement : riffs brisés puis grosses accélérations tubesques, on accepte avec joie d'être pris pour un jokari. C'est ce talent qui frappe en premier, car il laisse au passage entrevoir à quel point le groupe se prend la tête pour varier le propos. Les plans sont ainsi rarement repris à l'identique, et les micro-variations quand un bridge revient sont la norme.

"The Battle of Hatin" rassemble un peu toutes les qualités du groupe : plans directs qui percutent, manière invraisemblable d'enchaîner sans transition (et sans changer le tempo!) thrash mélodique speedé et plan acoustiques à la Opeth, dynamique sans faille, chant virtuose et surtout gros refrain qui emporte. C'est là l'autre point qui frappe lors des premières écoutes : tous les refrains de cet album sont faits pour être repris par des stades. Difficile de décerner une couronne, même si le rock US portant le chant à deux voix de celui de "Who I Am" laisse indéniablement des séquelles à long termes. Quel que soit le genre pratiqué juste avant, Breed réussit à caler ces quatre ou cinq accords qui tuent et Isola pose une ligne mémorable dessus, et ce à chaque fois. Cerise sur le gâteau : à force d'écouter l'album, on réalise que Danny Felice et Pedro Caparros López sont des tueurs. Leur niveau n'est pas frappant au début car ils savent privilégier l'efficacité brute, mais dès qu'ils partent en solo on se retrouve face à une paire de lead-guitaristes d'un niveau franchement élevé. Évoluant chacun dans leur style, ils se renvoient la balle dans une approche à la Smith / Murray et balancent du lourd. Et vu que la section rythmique est également excellente...


...ben on doit bien finir par admettre qu'on est face à un groupe d'un sacré calibre. Pris isolément chaque élément est digne d'éloges, et la sauce que tous ces gens font ensemble est une bonne petite claque. Breed 77 lie une recherche permanente de nouveauté au maintien d'une dimension hyper catchy en permanence, et délivre un produit fini d'un niveau qui donne le sourire. Insects est une vraie réussite.


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