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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15.5/20

LINE UP

-David Bower 
(chant) 

-Kev Bower 
(guitare + claviers) 

-Andy Sneap 
(guitare) 

-Tony Speakman 
(basse) 

-Tim Bowler 
(batterie) 

TRACKLIST

1)Overture Themes from Deathsquad
2)On Earth As It Is in Hell
3)Plague and Fyre
4)The Oppressors
5)Blasphemy and the Master
6)Let Battle Commence
7)The Devil's Deadly Weapon
8)The Quest
9)Macbeth
10)Save Us from Those Who Would Save Us
11)No Martyr's Cage

DISCOGRAPHIE


Hell - Human Remains
(2011) - heavy metal - Label : Nuclear Blast



« If you truly believe in what you do, one day your dreams will come true. » Les paroles de "The Quest" résument parfaitement l'histoire peu commune de Hell. Ce groupe anglais formé au début des années 80 a multiplié les démos sans jamais transformer l'essai, son label ayant déposé le bilan peu avant la sortie de son premier album en 1986, entraînant peu de temps après le suicide de son leader Dave Halliday. 25 ans après, poussé par Andy Sneap, ex-élève de Halliday, Hell lave enfin ce tragique affront en enregistrant une dizaine de compositions de l'époque.

D'après la bio, Hell n'avait pu percer à l'époque en raison de l'incompréhension de la presse metal, qui n'avait pas su saisir l'essence d'un groupe trop différent, trop extrême, trop complexe et trop blasphématoire. On veut bien croire le service promo de Nuclear Blast sur parole tant la musique de Hell devait trancher avec ce qui se faisait alors. Outre le coté occulte extrêmement prononcé, comme chez pas mal de groupes anglais de l'époque, on retrouve en effet sur Human Remains un certain nombre de longues pièces très alambiquées. Le groupe passe sans cesse du coq à l'âne, avec un chanteur qui en fait des tonnes dans un style théâtral assez déstabilisant au départ : en fait, l'ombre de Mercyful Fate n'est jamais très loin. Le rapprochement est évident sur un titre comme "Blasphemy and the Master", une des pièces majeures de l'album qui voit Hell enchaîner une intro doom surjouée par David Bower, un cœur heavy à souhait avec des solos en pagaille, un refrain à deux voix très agressif, un passage central avec un simulacre de chant de messe avant de boucler la boucle en finissant par le plan doom du début. Pas facile à appréhender, mais le résultat est probant. On aurait tout aussi bien pu citer "The Devil's Deadly Weapon", un mid tempo très lent de près de 10 minutes agrémenté des nappes de claviers inattendues qui adoucissent un peu le propos, le débridé "Macbeth" ou encore "No Martyr's Cage", dont le début lent et lyrique fait presque penser à du Candlemass avant de laisser place à quelque chose de plus typiquement heavy avec de très belles mélodies vocales.

Ceci dit, Hell nous propose également toute une flopée de titres directs typiquement NWOBHM, avec une influence rock n'roll qui rappelle Saxon ou Angel Witch. Après l'intro, l'album démarre en fanfare avec deux brûlots ravageurs ; plus encore que le rageur "On Earth As It Is in Hell", c'est "Plague and Fyre" qui décroche la timbale grâce à un excellent refrain. Et que dire de sa somptueuse intro qui nous plonge dans une ambiance mystérieuse et dérangeante ! "Let the Battle Commence" va également droit au but dans un registre légèrement plus agressif, tandis que "The Quest" joue davantage sur les mélodies avec quelques tics à la Maiden sur le refrain. Citons enfin "Save Us from Those Who Would Save Us", qu'on aurait pu qualifier de titre direct s'il n'y avait pas cette intro démesurée. On se retrouve avec un morceau de 5 minutes 30, dont 2 minutes d'intro (voire deux minutes 30 si on rajoute le plan musical servant de transition entre les bruitages et le morceau proprement dit). Voici un des points les plus discutables de l'album, puisque nombre de titres commencent par de longues plages n'ayant que peu de rapport avec la suite. Si l'on compare avec les durées initiales des morceaux affichées sur Metal Archives (source relativement fiable), on constate qu'hormis celle de Macbeth, particulièrement irritante, la plupart n'existaient pas à l'origine. Il est fort probable qu'Hell a eu recours à ce stratagème uniquement pour que l'album dure pile 66 minutes, ce qui colle à l'esprit occulte de l'album, mais cela finit par devenir indigeste au bout d'un moment.


Impossible de dire si cet album (à supposer déjà que le groupe aurait choisi ces 11 titres à l'époque) aurait cartonné en 1986, surtout en sortant sur un label confidentiel ; mais ce qui est certain, c'est que Human Remains se hisse sans problème dans le haut du panier des albums heavy de 2011. Hell n'a pas fait dans la facilité, avec un style un peu rebutant de prime abord (chanteur très exubérant, longueurs indéniables), mais une fois les morceaux apprivoisés, on constate qu'on a affaire uniquement à du très solide, avec même quelques chefs d’œuvre en prime. Remercions donc Andy Sneap d'avoir poussé le groupe à enfin réaliser son rêve !


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