CHRONIQUE PAR ...
Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Oddleif Stensland
(chant+guitare)
-Erik Mortensen
(basse)
-Tor Atle Andersen
(batterie)
TRACKLIST
1)Facing Tomorrow
2)Denial
3)Flood River Blood
4)Voyage of Discovery
5)In Silence With My Scars
6)My Fallen
7)Destroyer of Bloodlines
8)Wayward Soul
9)The Bottom Deep
DISCOGRAPHIE
Une fois n’est pas coutume, je chronique du prog. Communic m’est parfaitement inconnu mais il paraîtrait que ce sont des incontournables du milieu en Norvège. Ma seule connaissance de chez eux étant Green Carnation (ils n’ont d’ailleurs pas grand-chose à voir les uns avec les autres, hormis leur pays), je m’attaque donc à ce quatrième album d’une oreille totalement vierge.
La voix typée heavy classique doit surement parler à bon nombre d’entre vous, pour ma part ça passe vraiment très mal. Les vocaux ruinent certaines compos pourtant encourageantes telles que l’opener. Ce dernier est heureusement sauvé par son instrumentation, les musiciens étant tout sauf des manchots. Les arrangements sont d’ailleurs très souvent salvateurs dans cet album (enfin, surtout pour ceux qui ont du mal avec la voix de Stensland). “Flood River Blood” par exemple est excellente, si l’on fait abstraction du chant. S’il n’y avait que le timbre du chanteur … hélas les lignes vocales elles-mêmes sont parfois aussi perfectibles. La power ballade “Voyage of Discovery” souffre du même handicap, sauf qu’en plus elle est vraiment trop longue, avec ce refrain répété ad nauseam. Les Norvégiens ont le don de vous sortir quantité d’arpèges mellow/inquiétants (“In Silence With My Scars”, “My Fallen”), très bien placés mais insuffisants pour donner plus d’intérêt que ça aux chansons concernées. On aimerait pouvoir arrêter là les reproches mais … pour du prog, c’est loin d’être très varié … On a souvent la sale impression que certains titres s’éternisent pour rien.
Un refrain en trop, le sentiment qu’une chanson a été répétée deux fois pour lui faire passer la barre des 4 minutes… Inévitablement, on s’ennuie. Pas assez d’émotion, voir même pas assez de technique car au moins avec un peu plus de branlette instrumentale on pourrait garder les yeux ouverts. Il est certain que The Bottom Deep impressionnera un ignare en metal ou en prog, en revanche, pour les autres ce sera juste horriblement quelconque. Les soli de guitare passent globalement inaperçus à l’exception d’un titre. L’oasis dans ce désert de platitude : “Wayward Soul”. Une montée en puissance totalement jouissive qui paraît sans fin (comme presque tous les titres, sauf que là c’est agréable), Stensland qui se lâche complètement sur sa gratte pour nous pondre des mélodies véritablement belles. Un morceau épique dont on ne voit pas passer les 7 minutes. Au final The Bottom Deep (l’album) est aussi remarquable que la majeure partie des soli de guitare : bref et bien exécuté mais pas mémorable pour un sou.
Le genre d’album qui ne fait ni chaud ni froid (sauf sur un morceau). Ça pourrait se pardonner si on parlait de débutants, mais non, Communic a déjà 3 albums au compteur et a même été acclamé par la presse spécialisée pour ses créations précédentes. Dommage que ce coup-ci ils n’aient pas été à la hauteur de leur réputation. Il faut un peu plus que ce maladroit essai autoproclamé progressif pour convaincre, plus tard peut-être …