CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
17/20
LINE UP
-Andres Hilbert (chant+guitare+claviers)
-Eric Krebs
(batterie)
-Carsten Mai
(guitare)
-Rainer Humeniuk
(basse)
TRACKLIST
1)Al-Ghanor
2)Starchild
3)Remote Control
4)Breeder
5)Afterglow
6)Rose
7)Tomb
8)Diaspora
9)Faces
10)The Tower
11)Dreamweaver
12)Le sacre du printemps
DISCOGRAPHIE
Aaaaattention chef d’œuvre. Ce deuxième album de Golem est tout simplement la démonstration que le génie existe encore sur cette Terre. Extrêmement intense, puissant et technique autant que mélodique, Dreamweaver est un accomplissement musical à lui tout seul. La brutalité du Death se marie ici avec les ambiances sombres issues de manière plus subtile du Black Metal. La qualité technique est sur cet album une valeur sûre, tout autant que la qualité des compositions, renvoyant à une musique intense et profondément riche.
Plus qu’un groupe exécutant un Death Metal violent et technique, ce Dreamweaver possède une âme, une ambiance sombre et envoûtante se dégage de chaque titre de l’album. L’œuvre est divisée en deux parties. La première présente neuf compositions brutales et tortueuses, atteignant son apogée avec "Faces", rapide comme une rafale de mitrailleuse. La seconde partie se place sous le signe d’une recherche musicale plus mélodique et aventureuse, avec un titre énorme de grandeur et de puissance : "The Tower". Premier thème de l’album faisant appel à des orgues omniprésents, dans une ambiance lourde et royale. Une vraie tuerie malsaine, à ne manquer sous aucun prétexte. Les racines Black Metal sur ce titre sont plus présents que jamais.
A souligner que Golem ne place pas Dreamweaver sous le signe de l’homogénéité, mais plutôt sous l’insigne d’une musique complexe et variée, tant que l’inspiration ne tarit pas et tant que cette atmosphère commune à tout l’album se fait sentir. Purement dans la veine Morbid Angel pour les premiers titres ("Starchild", "After Glow"…), on aborde carrément "Breeder" avec la pesanteur étrange de Supuration, le coté extrême en plus. Les compositions extrêmes sont raffinées et précises, tout en étant assez " brouillon " pour ne pas tomber dans le chirurgical. Un excellent compromis. Le son de Golem ajoute à l’impressionnante atmosphère de cet album, proche encore une fois de Morbid Angel. Balançant du coté de la diversité, le titre bonus "Le Sacre Du Printemps" présente pendant presque dix minutes une instrumentale complexe, très riche en ambiances et sonorités, Heavy, presque symphonique par moments, industrielle de caractère, impulsive avec ses passages extrêmes Death voire Grind, et jouissive par l’excellence technique des musiciens. Si Liquid Tension Experiment se mettait à l’extrême… On s’attendrait presque à ce que ce titre soit repris pour la B.O. d’un film.
Le chant de Andres Hilbert donne à l’ensemble une coloration encore plus sombre, entre Dark et Death, incarnant profondément l’aura noire du groupe. Et bravo au batteur qui surprend du début à la fin.
Voici donc un groupe qui a enfin compris que violence, technique et mélodies ravageuses peuvent faire de très bons amis. Alors pour conclure, que dire à part que c’est un réel plaisir d’écouter cet album, en boucle, juste parce que c’est bon et que l’effort créatif et technique fournit mérite vraiment le respect?