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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-Dani
(chant)

-Izio
(chœurs+synthé)

-Tommy
(guitare)

-Luke
(guitare)

-Ale
(batterie)

TRACKLIST

1)Katerine's got a secret
2)Please destroy the world
3)Thanks for this precious gift
4)Sleeping with spirits
5)Dead roses
6)Falling away with a last remembrance
7)How easy to die (Smile if you can)  
8)Shadows
9)Fight if your heart is broken
10)Lonely
11)First time

DISCOGRAPHIE


Tasters - Reckless 'Till The End
(2011) - metalcore trendy emocore à la BMTH - Label : Nuclear Blast



Oh, les gros malins. Ils ont bien failli m'avoir. Pendant quelques dizaines de secondes, les Tasters ont failli réussir à me faire croire qu'ils étaient vraiment un groupe de fuckin' métal. Un son hyper lourd, une ambiance assez glauque, une puissance et une violence qui semblaient certaines. Mais très vite, en ce lundi 21 novembre 2011, tout a dérapé. Les protagonistes se demandent encore ce qui a pu se passer, mais le constat est là, implacable : Nuclear Blast a encore sorti un groupe de gros trends, aussi métalleux que je suis slovène. Or je suis né à Nantes, de père normand et de mère bretonne.

Pourtant, le doute aurait pu planer haut à l'écoute des premières mesures de "Katerine's Got A Secret" ou de "Falling Away With A Last Remembrance". Une prod' véritablement pachydermique (on appréciera ou pas), avec des grattes d'une lourdeur rappelant Acacia Strain voire les excellents Armed For Apocalypse, des (infra)basses fracassantes avec leurs explosions sourdes typiquement deathcore US sur les très fréquentes moshparts de l'opus, un hurleur qui hurle, pour un ensemble qui sonne certes un peu boursouflé et un peu compressé car trop riche mais somme toute surpuissant et moderne, bref tout cela ressemblait fort à du Bring Me The Horizon (c'est même terrifiant de mimétisme, tout bien réfléchi). Rien de dingue donc, mais rien de foncièrement ignoble non plus. Seulement voilà, en plus de hurler (en doublant voire triplant ses voix, comme il se doit), ce cher Dani chante AUSSI en voix claire. Beaucoup. Beaucoup trop d'ailleurs. Et mal qui plus est, usant et abusant d'intonations maniérées « émo-esques & so gay friendly » que ne renieraient pas les frontmen d'un affreux Asking Alexandria, le tout dans un anglais fort mal maîtrisé et qui frise le ridicule sur certains refrains, les lyrics n'aidant franchement pas tant ils sont niais ("Katerine's Got A Secret").
Les petits synthés électro et autres gros beats crabcore hype qui vont bien sont évidemment de la partie eux aussi, renforçant le côté résolument mainstream de ce groupe ("Sleeping With Spirits"...). Après les inénarrables Sonic Syndicate, martyrisés dans ces pages il y a quelques temps (ici, on clique et on se retape une barre de rire aux frais des eternels.net), Nuclear continue donc de se dévoyer en sortant des groupes toujours plus commerciaux. Ça peut se comprendre dans une certaine mesure (il faut bien, hélas, que les labels vivent et donc vendent, et pour ça faut des têtes de gondole, le DIY a ses limites), mais pourquoi FATALEMENT passer par des groupes utilisant de manière totalement abusive et peu à propos des voix claires ultra pop-punk insérées à la va-vite dans des compos pachydermiques au travers desquelles lesdits groupes ne dénotent d'aucune finesse, que ce soit musicale ou purement technique (dans l'exécution ou la production donc). Tasters, c'est ça : aucun sens mélodique ou presque (allez, éventuellement sur "Dead Roses"), et pourtant du chant clair partout et des vélléités de dégoulinants tribuns de stade clairement affichées sous de faux airs de gros méchants qui grognent.
Quand le groupe accélère et balance ses morceaux les plus rentre dedans (certains passages de "Please Destroy This World"), ça fait vraiment tâche car il n'y a aucune cohérence avec le fond. Dans le même genre, Callejon (même label, peu ou prou même style) s'en sortait avec les honneurs. Tasters s'en sort comme il peut, et de toute évidence, « il peut peu ». Il n'y a qu'à voir le nombre proprement hallucinant de mosh parts totalement vides de sens et de toute recherche musicale présentes sur cet album : c'est bien simple, il y en a sur quasiment TOUS les morceaux, et même au moins deux fois par morceau. Si ça c'est pas typique de l'aveu d'impuissance en mode « si on avait pas rempli l'album de ces passages de merde pour faire un peu méchant en concert, c'eut été un EP ». Ces passages fatiguent déjà chez les meilleurs groupes de métalcore actuels (August Burns Red, Texas In July) ou les poids lourds du deathcore (Carnifex, Emmure, Despised Icon), alors chez une bande de jeunes trends de chez Nuclear qui n'a rien prouvé à personne, ça fait carrément chier.


Bref, point de salut pour ce genre de bouzins. Il n'y a pas grand chose à garder dans cet album pourtant empli de son à ras-la-goule, et il y a beaucoup matière à s'énerver, mais surtout à s'ennuyer la plupart du temps. On a vraiment l'impression d'écouter du Bring Me The Horizon en plus dark et moins inspiré (alors qu'on ne peut vraiment citer les Anglais comme des maîtres ès composition...ça affiche le bas niveau du truc). Mais bon, le chanteur est BG, c'est mainstream mais pas trop non plus (hey, tu connais Betraying The Martyrs ?), c'est dans l'air du temps (émo-néo-deathcore-happy-électro-mèche style). Si tu as 16 ans, que tu aimes Attack Attack ou ces bouffons de The Bunny The Bear, fonce, tu vas adorer. Sinon, fuis. Loin.


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