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CHRONIQUE PAR ...

88
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Johanna Manto
(chant)

-Slayin "The Wave"
(guitare)

-Sébastien Latour
(claviers)

-Marc Canlers
(basse)

-Ludovic Rouix
(batterie)

TRACKLIST

1)Well of Lies
2)Under a Bloodless Sky
3)How Come
4)Refugee
5)Empty Shapes
6)Delusion
7)Evolvent
8)Blade
9)Adagio

DISCOGRAPHIE

Delusion (2011)

Evolvent - Delusion
(2011) - doom metal - Label : Bernett Records



Sébastien Latour, ex-Anthemon, décide de ne pas en terminer avec son amour musical, le doom metal, et pour cela il forme Evolvent en 2004. Nous sommes 7 ans plus tard et les Français, après quelques changements de line-up, offrent un premier album, Delusion, après Spiritual Confessions, EP 5 titres plutôt prometteur mais encore imparfait. C'est le moment de découvrir également la nouvelle chanteuse du groupe.

Pour son premier album, Evolvent décide de tout miser sur le côté atmosphérique et utilise plusieurs armes imparables qui aident à créer de l'émotion. Plans doux et aériens, ambiance éthérée et agréable, rien n'est laissé au hasard sans mettre la spontanéité de côté. En effet, la musique proposée n'est ni prévisible, ni « déjà entendue », et ces points-là font tout de suite mouche : on ne s'ennuie pas. On est parfois même émerveillés car c'est beau, c'est touchant, c'est lancinant, c'est glacial mais ça pourrait presque nous en tirer des larmes. Et l'intervention du piano contribue encore à tout cela, ce dernier est redoutable car il n'est pas simplement un faire-valoir, non, il est parfaitement intégré à la musique, tout comme la guitare acoustique sur la ballade "Empty Shapes".
Les Français jouent une musique basée également sur le contraste car à côté de ces passages doux et calmes, la lourdeur typique du doom metal vient frapper à la porte. Riffs puissants et lents, grunts (pas trop par contre, juste sur quelques morceaux comme "Blade") et voix masculines, tout cela donne une dualité certes typique, mais ici judicieusement exploitée. Les deux univers cohabitent sans prendre trop d'espace par rapport à son opposé, la juxtaposition d'un piano enchanteur et lumineux, d'une voix pure et cristalline avec un son aux allures de tristesse est bien en place. Terrain idéal pour susciter l'émotion même si la production mériterait encore un peu de travail.
On se laisse prendre au jeu et, au gré des titres, nous voilà pris dans la toile, impossible de s'en échapper. A travers le labyrinthe, un guide, c'est la voix. Et ce chant, c'est celui de la (très) jeune Johanna Manto, qui fait tout naturellement des merveilles. La demoiselle a une voix d'une incroyable pureté, et le côté émotionnel de la musique passe en grande partie par son organe capable de créer à lui seul une ambiance. Pour donner une idée du registre de la chanteuse, imaginez Sharon den Adel à l'époque Enter, mais encore plus pure, innocente, candide, et techniquement irréprochable. D'ailleurs, bravo au groupe pour l'ambitieuse mais réussie reprise d'Albinoni sur "Adagio", qui donne un bien beau résultat à la sauce Evolvent (et ne parlons même pas de la prestation impeccable de Johanna).


C'est sur quelques notes d'émerveillements que les souvenirs qu'il nous reste de Delusion reviennent à notre mémoire. L'opus est touchant, attractif et littéralement émouvant. Ne reste plus qu'à bonifier la production (déjà assez bonne, mais qui pourrait l'être davantage) et nous approcherons presque la perfection. Messieurs dames, chapeau, cet opus mérite vraiment que l'on s'attarde dessus ! Magnifique.



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