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CHRONIQUE PAR ...

67
Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Hellskrim 
(chant+guitare) 

-Drakhian
(guitare+basse)

-Alsvid
(batterie)

TRACKLIST

1)Blessed in Lava
2)Monastery

3)Relentless Infamy
4)The Demented God
5)My Wolf Legacy
6)Tale of the Navigator
7)Diabolical Kingdoms
8)Rebirth
9)Last World

DISCOGRAPHIE

Monastery (2011)

Griffar - Monastery
(2011) - death metal black metal mélodique 90's revival - Label : Non Serviam Records



Connaissez-vous Griffar ? J'en doute malheureusement, et c'est bien pour ça que je suis là! Alors, sans perdre plus de temps, partons à la découverte de ce talent méconnu de la scène black française ! Eh oui, c'est pas parce qu'on fait du black qu'on voue forcément un culte à la culture underground et aux logos illisbles (bon ok, pour le logo, on reverra…). Ca y est, vous avez enfilé vos moufles, votre bonnet et votre écharpe ? Eh oui ma ptite dame, on va faire aller goûter le froid et la neige!

Vous vous souvenez Storm Of The Light's Bane de Dissection ? L'acte fondateur du black/death épique et mélodique à la pochette enneigée si significative ? Eh bien, c'est dans cet univers-là que nous propulse à toute vitesse les Parisiens de Griffar. Vous me ferez remarquer à juste titre que le groupe est pour le coup un peu loin de ses classiques et préfère opter pour une imagerie plus traditionnelle et «passe-partout » . Ainsi, l'artwork présente plutôt une jolie jeune femme légèrement vêtue, dans une pose qui évoque une crucifixion, le tout évidemment un peu ensanglanté… Bref, rien de bien excitant. Ajoutez à ce cela un titre d'album plutôt convenu Monastery et vous obtenez la panoplie presque complète de l'imagerie black des plus clichesques. Mais trêve de tergiversations : qui aime bien châtie bien et vous vous en doutez, le principal intérêt est ailleurs : la musique évidemment.

L'album est une véritable célébration du black des 90s et l'ambiance ravageuse, malsaine et maléfique : est ici retranscrite avec brio. Le trio de tête "Blessed in Lava", "Monastery" et "Relentless Infamy" entame les hostilités sur un rythme d'enfer avec agressivité effrayante. Les riffs sont crus et incisifs et des influences thrash évidentes (Slayer en tête) ne font que rendre les morceaux plus percutants et diablement efficaces. S'il existait un hit-parade du black metal, nul doute que Griffar serait un redoutable concurrent! Et malgré des morceaux de durée très variables (de 3 à 9 minutes), les Parisiens tracent leur route pied au plancher sans répits. Toutefois, l'ensemble est loin d'être linéaire et les passages « rouleau-compresseur » alternent avec d'autres plus mélodiques. On notera en particulier l'accalmie finale très réussie de "Blessed in Lava" avec une guitare sèche bienvenue ou la magnifique "Diabolical Kingdoms" et son lead presque néoclassique.

Le milieu d'album composé de "The Demented God" et "My Wolf Legacy" offre de même une ambiance plus épique et grandiose au travers de titres plus mid-tempo jamais bien loin de l'oncle Dissection, influence la plus évidente du groupe. Mais là où beaucoup de groupes livrent une pale copie du maître, Griffar parvient à imposer son identité au travers de son intelligence d'écriture et de son incroyable maîtrise technique. Il faut dire que le bonhomme se cachant derrière ces riffs sauvages et destructeurs n'est pas totalement un inconnu au bataillon, puisqu'il s'agit de Drakhian, officiant chez Loudblast depuis leur dernier album. Un mot du chant, haineux à souhait, qui colle parfaitement à la musique. Notons enfin que le groupe existe depuis 15 ans et n'avait jusqu'alors proposé qu'une démo. Au vu de la qualité de ce Monastery, on espère ne pas avoir à attendre aussi longtemps pour obtenir une suite.

Le pari de Griffar était culoté et casse-gueule quand on voit combien de groupes virent au plagiat éhonté de leurs influences adorées. Mais il est ici totalement relevé et vous replongera à coup sûr dans l'ambiance magique de l'âge d'or de l'art noir. Une bien bonne livraison en somme, à laquelle il manquerait peut-être un poil plus d'ambition ou de folie pour la faire monter d'une division. Gageons que ce soit le cas pour la prochaine fois!


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