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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Sataniac
(chant)

-Infernal
(guitare)

-Odin
(basse)

-Tormentor
(batterie)

TRACKLIST

1) Intro
2) The Arts of Destruction
3) Lacerate with Hands of Doom
4) Splendour of the Idols
5) Phantom Funeral
6) Queens of Sodomy
7) At Hell's Horizon
8) 
Troops of Heathens - Graves of Saints
9) Possessed and Defiled
10) Beyond Your Grace
11) Outro

DISCOGRAPHIE


Desaster - The Arts of Destruction
(2012) - black metal Black-thrash + Pagan-metal - Label : Metal Blade Records



Entre les deux mon cœur balance… Avec The Arts of Destruction, Desaster ressemble à un amoureux qui hésite entre deux amantes. Dans ce cas concret, les musiciens allemands semblent ne pas savoir si ils doivent se jeter dans les bras d’un pagan metal estampillé Primordial première époque, ou épouser corps et âme la cause d’un black thrash cru, très fortement inspiré par les jeunes années de Slayer et Sepultura. Si en matière de vraies amours, la société réprouve en général les ménages à trois, en matière de musique les unions multiples sont appréciées - et même encouragées ! - mais ça, Desaster semble ne pas le savoir. Du coup, ces vétérans alternent morceaux thrash et compos pagan-metal sans chercher à mélanger les deux influences, comme si ces dernières étaient des maîtresses jalouses l’une de l’autre. Et si encore les chansons étaient de grande qualité…Ce n’est hélas pas le cas.

Attention, cet album n’est pas mauvais, mauvais. Le début est d’ailleurs plutôt sympathique. Après l’intro de rigueur (ah ces maudites intros qui n’apportent rien…), "The Arts of Destruction" opte pour l’option pagan-metal en version rentre-dedans et ma foi, le morceau est plutôt pas mal. "Lacerate the Hands of Doom", le morceau suivant, est dédié à l’autre amante, et propose du thrash assez classique, mais bien enlevé. C’est après que ça commence à se gâter : "Splendour of the Idols" se veut certainement un temps fort de l’album avec ses riffs très appuyés façon Schizophrenia ou Reign in Blood des maîtres du thrash nommés plus haut. Mais, mis à part le fait que les références soient trop évidentes pour qu’on hurle de joie (la manière dont Sataniac scande les paroles rappelle très fortement Toma Araya sur "Angel of Death"), une certaine sensation d’approximation se dégage du morceau. La puissance est là, les vocaux death accompagnent gaiement l’ensemble mais on a parfois l’impression que les musiciens ne savent comment continuer la chanson. Premiers symptômes d’essoufflement.
Le reste de l’album confirme hélas cette impression qu’il manque une étincelle à l’ensemble, ce petit quelque chose qui transforme un album moyen en bon album. A partir de "Phantom Funeral", on commence à s’ennuyer un peu. Les artistes continuent à invoquer leur muse de manière alternée et ne le font pas si mal que ça (si l’on excepte le néfaste thrashopunk "Queens of Sodomy"), mais le soufflé est déjà retombé, comme s’il y avait un certain manque de conviction de la part du groupe. Si tout n’est pas à jeter, on attend en vain, le riff qui tue ou l’enchaînement magique, mais ni l’un ni l’autre ne viennent. L’originalité n’est pas franchement au rendez-vous : outre les criantes influences citées, le refrain de "Beyond the Grace" fait terriblement penser à "Abominations" de Morbid Angel. On signalera quand même "Possessed and Defiled" comme une compo assez sympa, dans le plus pur style Primordial.


Pas de jeu de mots facile, l’album n’est pas un désastre. Les ingrédients de base sont même alléchants, Desaster semble capable d’évoluer à la fois dans le registre black thrash avec au moins au tant de bonheur qu’Occult ou Rotting Christ époque Passage to Arcturo, et en plus d’y ajouter une bonne dose de pagan-metal. Mais voilà, le cuistot était en mal d’inspiration, et si l’ensemble n’est pas indigeste, il reste un peu fade. De plus, les influences du groupe, qui ne sont pas les pires en matière de musique extrême, sont déballées de manière un peu trop ostensible. A ne pas oser (oser mélanger, oser sortir un peu des sentiers battus), il est difficile de créer. Peut-être que nos musiciens franchiront le pas lors de leur prochain album, c’est ce qu’on peut leur souhaiter.


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