CHRONIQUE PAR ...
Cedric
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Arild Myren Torp
(chant+guitare)
-Sindre Solem
(basse)
-Christian Holm
(batterie)
TRACKLIST
1) Cast Down to the Void
2) Blood Wisdom
3) Embrace the Oracle
4) Coven of the Minotaur
5) The Usurper Command
6) Rise, Vulcan Spectre
7) Twelve Depths of Hades
8) Raised by Dogs
DISCOGRAPHIE
Mesdames et messieurs, je me présente, Arild Myren Torp, je me trouve sur le parking de la Promenade des Deux Pins, nous sommes le 26 octobre 1985 et il est une heure dix-huit du matin. Expérience temporelle numéro un. Allez Christian et Sindre, montez en voiture, hop ! Asseyez-vous et attachez vos ceintures, nous allons retourner dans le futur pour devenir ce que nous ne pouvons être aujourd’hui à cause de Slayer : des stars du Thrash Metal. Prêts ? C’est parti !
Nekromantheon, en plus d’avoir un nom pas évident à écrire, est donc un groupe de nostalgiques qui évolue dans un genre assez classique, le Trash, époque début des 80’s, possédant donc les défauts de ses qualités. Évacuons donc immédiatement l’aspect « production » de la galette : le son n’est pas terrible, comprendre ample, massif, il est juste, laissant aux parties de guitare l’appareil le plus simple, coinçant, et étouffant, la basse dans la rythmique et dotant à la voix criée de Torp d’un écho à l’ancienne. L’approche est celle des Pères Fondateurs et si les gars de ce Rise, Vulcan Spectre voulaient se démarquer de Slayer, c’est planté : en empruntant le même schéma acoustique, ils nous ramènent en plein sur Hell Awaits (quoi que la basse y était un poil mieux traitée).
Techniquement, c’est idem. Pas franchement innovants les Norvégiens. Batterie en binaire, riffs exécutés vitesse grand V, soli nawaneskes au possible, basse rondouillarde quand on l’entend, aboiements, structures classiques. Il y a des bons moments (ce passage mid tempo sur "Twelve Depths of Hades" par exemple), c’est bien fait et bien exécuté. Mais non, j’avoue que cette année, j’attends autre chose qu’une redite de ce qu’ont pu faire Slayer, Venom, Exodus et consorts à l’époque où je tétais encore mon pouce. Pour les purs et durs du genre, les collectionneurs fous qui mettent du thrash à n’importe quelle heure de la journée, quand ils regardent le JT, boivent une bière avec des potes, nourrissent les chats, hurlent sur les petites vieilles en voiture ou se coupent les ongles, bah, ils n’ont pas besoin de moi pour écouter cet album. Pour les autres qui cherchent quelque chose de plus consistant, passez votre chemin.
Album générique loin d’être mauvais mais un peu creux. Trente-deux minutes, huit titres. Comme c’est très très linéaire, vous pourrez avoir l’impression que ça dure plus longtemps, ce qui est un beau geste commercial. Ça met également en évidence un autre paradoxe temporel. C’est à peu près tout pour moi.