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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Brandon Hoffman
(chant)

-Chris Moore
(guitare)

-Chris Stanton
(guitare)

-James Ridling
(basse)

-Josh Van Hoorebeke
(batterie)

TRACKLIST

1) XI
2) Gods of Atlantis
3) Halo of Vultures

4) Lifeless
5) Parades
6) Thorn Feeders
7) Amongst Wolves
8) Kingdoms
9) Baptists

DISCOGRAPHIE


Everything Went Black - Cycles Of Light
(2012) - hardcore postcore blackisant - Label : Prosthetic Records



Après une incartade thrash progressif pas franchement couronnée de succès dans la dernière mise à jour de ce merveilleux webzine (cf chronique d'Adimiron), je reviens à mes amours du moment, le hardcore. Et cette fois-ci j'ai plutôt été bien gâté avec un groupe très intéressant et prometteur, Everything Went Black, qui sortait il y a peu son premier album, Cycles Of Light. Loin d'être un groupe de hardcore de plus, les mecs de Saint-Louis proposent sur cette première galette un truc assez novateur, voyons pourquoi.

En fait la raison en est fort simple : Everything Went Black, c'est certes une ossature hardcore au sens le plus académique du terme, mais ossature sur laquelle viennent se greffer des éléments parfaitement incorporés et amenant la musique du combo, au demeurant assez simple et directe (en témoignent les très rugueuses et somme toute assez classiques "Lifeless" ou "Baptistes"), à un tout autre niveau de kiff. Ces éléments tiennent en deux grandes influences : black atmosphérique et postcore. Difficile en effet de ne pas penser à Enslaved ou Wolves In The Throne Room à l'écoute de l'excellentissime opener de l'album, "God Of Atlantis" : planant, sombrement mélodique, aérien et tellurique, les qualificatifs évocateurs des trucs en post- ne manquent pas. La voix, elle, est résolument plus hardcore, bien que légèrement plus criarde et aiguë que dans les groupes typiques du genre. L'énergie sombre dégagée sur l'album est présente à tous les instants et ne lâche pas l'auditeur durant les neufs morceaux de ces cycles de lumières (ouais, 9 pistes c'est court, mais bon, c'est du hardcore de qualité alors c'est tolérable). Rarement un titre d'album n'aura d'ailleurs aussi bien collé au propos de ses musiciens (de même que l'artwork, magnifique) tant les EWB proposent de véritables vagues de lumière et de mélancolie au milieu de compos majoritairement noires et rapides.
"Kingdoms" et son évolution complètement ''postcoresque'' en est le meilleur exemple, pour un résultat des plus classieux. Les morceaux arrivent donc à évoquer aussi bien Enslaved, que Comeback Kid ou Trap Them, voire Rinoa et Devil Sold His Soul pour le côté hypnotique et totalement désespéré de certains riffs (sur l'énorme "Halo Of Vultures" notamment). Bref, un alliage quasi parfait entre la rapidité et l'efficacité du hardcore d'un côté, et de l'autre la pesanteur et la beauté sombre des styles précités (sur un morceau comme "Parades", c'est flagrant). Le vrai tour de force se situe également dans la capacité du groupe à créer de véritables tubes identifiables et aisément mémorisables (la tuerie "Thorn Feeders" par exemple), chose en général plus ardue dans le postcore et le black atmosphérique où les compos sont avant tout construites comme les différentes pièces très ambiancées d'un tout, et où il est parfois difficile de sortir tel ou tel morceau véritablement marquant. Chez EWB, les deux fonctionnent : l'album est d'une cohérence fabuleuse, grâce à une production typée qui colle parfaitement au son du combo, et pourtant on peut aisément en extraire deux ou trois gros tubes qui en remontreraient à tous les poids lourds du genre. Chapeau bas les mecs.


Et donc apparemment le Missouri ce n'est pas qu'un des coins les plus paumés des USA, il doit aussi forcément s'y passer des trucs un peu intéressants au niveau musical pour que des groupes de cette trempe arrivent à émerger. Everything Went Black est peut-être rien de moins que l'une des futures grosses pointures du genre, et ça mérite qu'on s'y intéresse grandement. Un album à ne surtout pas réserver exclusivement aux fans de hardcore, ce serait vraiment passer à côté d'un truc très intéressant et prometteur. On attend la suite avec impatience.


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