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CHRONIQUE PAR ...

88
Mita
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17.5/20

LINE UP

-Adrian de Crow
(chant)

-Camilla Alisander
(chant)

-Jake E Berg
(chant)

-Mats Levén
(chant)

-Niklas Isfeldt
(chant)

-Snowy Shaw
(chant)

-Eric Rauti
(guitare)

-Elias Holmlid
(clavier)

-David Grimoire
(tous les instruments)

TRACKLIST

1) Overture
2) The Gates
3) Blood Countess Bathory
4) The 13th Guest
5) In Memoriam
6) Mythos Lamia
7) Forbidden
8) Stone by Stone

DISCOGRAPHIE

1614 (2012)
Death on a Pale Horse (2021)

(2012) - heavy metal metal symphonique opera conceptuel - Label : Metalville



Opera Diabolicus, c'est l’œuvre de deux types masqués qui prennent des pseudonymes (ça paraît logique, avec les masques). Un jour, ils se sont demandés si ça vaudrait le coup de ramener la crème de la crème du metal de Suède, alors pour leur premier album 1614, concept sur la comtesse Bathory, ils vont chercher chez Therion, Amaranthe, et même dans l'opéra suédois. Pas mal non ? Et le résultat, ça donne tout ça :

Qui dit concept-album, dit forcément personnages incarnés par différents acteurs. Et ça tombe bien, avec les Suédois, c'est exactement le cas. Sans tomber dans la profusion d'un opéra-metal à la Avantasia, les diverses voix qui s'articulent autour de l'histoire de la comtesse Bathory (l'occasion de quelques leçons d'histoire sur cette femme hongroise) portent toutes un masque : le chant féminin (excellent au demeurant) de Camilla Alisander est Elizabeth, ce qui explique son absence sur la dernière piste, le personnage étant mort. On retrouvera aussi Snowy Shaw (Therion), le génialement génial (/admiration) Mats Levén, Niklas Isfeldt (Dream Evil) et Jake E Berg (Amaranthe). Tout ce beau monde assure, et ce n'est pas sur les voix qu'Opera Diabolicus va commettre des fautes … et vont-ils en faire ? Oh, très peu …
Le reproche que l'on pourrait adresser aux deux têtes à penser que sont David Grimoire et Adrian de Crow, c'est d'avoir fait un opus franchement dense, et du coup, tout le monde n'accrochera pas. L'album est plutôt difficile d'accès et comprendre les articulations et les rouages de toute la machine prend du temps, et de la concentration. Heureusement, et paradoxalement, l'envie de se détacher de ce 1614 est quasiment absente, car tout y est accrocheur, et sa complexité, sa difficulté en fait un moyen de se concentrer dessus pour les plus hardis : et plus on rentre dans cet univers, plus on apprécie ce que l'on écoute. Le heavy symphonique qui paraît au premier contact plutôt classique ne l'est en réalité pas tant que ça, et l'atmosphère, très obscure (personnage principal oblige, ça allait pas tourner à l'épisode de My Little Pony), est séduisante. Les interactions, les compositions, tout y est intelligent, mais sans perdre en surprises et en spontanéité.
Le recueil est fantastique, et certains titres restent un peu en tête dès la première écoute, du moins, la mélodie, car vu la longueur des pièces, ça n'est pas toujours évident de tout digérer du premier coup. "The Gates" est une vraie piste d'ouverture, elle introduit et met en place tous les éléments du décor et on se sentirait presque dans un théâtre qui devient musique, sans tomber dans le mièvre et l'eau de rose d'une comédie-musicale-metal (tiens, ça, c'est un concept !). Mais que ce soit dans l'exercice du heavy pur ou du metal symphonique, on ne regrette pas un tel voyage et une telle découverte. La vie de la comtesse y est retracée lors de l'année de sa mort, et la musique colle au concept, autant que les paroles restent cohérentes. Une écriture est importante en matière musicale, celle-ci est fidèle dans le cas d'Opera Diabolicus. Et en plus de ça, la production est impeccable. Beaucoup d'éloges, là-dedans, mais ils sont bien mérités après tout.
Bon, allez, on va dresser encore une petite critique dans les pistes : "In Memoriam" est un peu plus dispensable hors-contexte, et on se penchera beaucoup moins dessus que sur toutes les autres. Elle n'est pas particulièrement géniale, ni folichonne, et tout ça, ça fait pâle figure à côté de tout le reste. "Mythos Lamia" se fait parfois presque doom, et nous évoquerait bien des groupes comme Therion sur les parties plus symphonique. C'est un titre profond, intense, où les protagonistes s'expriment sur des lignes réjouissantes pour les tympans. "The 13th Guest" permet d'entrevoir une nouvelle facette du chant de Camilla : énervée et agressive. Mais ce n'est pas non plus la perle de l'opus, même si on en retiendra une piste fort convaincante. Non, le meilleur titre, c'est la puissante  "Blood Countess Bathory", qui combine tout : douceur, énervement, puissance, ambiance et riffs dantesque. Le chant féminin est celui qui se distingue davantage quant à la qualité.


Plutôt que d'écrire tout un roman sur ce 1614, le but de cette chronique sera plutôt de vous faire découvrir une œuvre qui vaut le coup d'oreille/d’œil. Car tout le travail réalisé ici est impressionnant, et la qualité n'y est en rien absente. N'abandonnez pas si les premières écoutes vous déstabilisent, après tout, c'est bien une façon de mesurer toute la richesse d'un opus non ? Et riche, celui-ci l'est.


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