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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Jasiek
(guitare)

-Kociam
(guitare)

-Andrew
(basse)

-Wawrzyniec
(batterie)

-Ewa
(violon)

TRACKLIST

1) Sansara
2)  Tusan Homichi Tuvota
3) Sunken Bell
4) … And Who’s the God Now !
5) Indukted
6) Aemaet
7) Nemesis Voices
8) Ninth Wave

DISCOGRAPHIE

Idmen (2009)

Indukti - Idmen
(2009) - metal prog - Label : Inside Out Music



Alors oui, on va vite évacuer ça pour éviter tout mauvais jeu de mots par la suite : oui, Idmen est un titre d’album horriblement malheureux pour nous autres Français, oui les blagues foireuses à base d’hymen et de défonçage de rondelle sont possibles. Voilà, c’est dit, c’est écrit, on tourne la page. Car Indukti c’est avant tout un formidable groupe de musique venu des confins de l’est européen, la Pologne. Patrie de Behemoth mais également Riverside (qui avait d'ailleurs « prêté » son chanteur pour le 1er album). Et Indukti c’est également un 1er effort remarqué, S.US.A.R.. Il lui faut maintenant se faire re-remarquer si je puis dire.

Premièrement, mettons fin au faux suspens pour les amateurs, Indukti fait dans le metal progressif. Collision frontale de King Crimson et Tool. S.U.SA.R. avait été un excellent premier album porté par un premier titre formidable, "Freder", mais malheureusement trop gentil sur la suite. Manque de détermination pour aller au bout du concept, S.U.S.A.R. était clairement handicapé par trop de passages calmes et harmonieux. En fait, un manque de couilles évident qui lui empêchait de prétendre au trône crimsonien. La réponse apportée est forte et sans détour, le premier riff de Idmen sur "Sansara" écrase par sa puissance et son coffre, porté qu’il est par une batterie qui cogne dur. Oh que oui, c’est du costaud ! On se réjouit à ce virage qui porte Indukti vraiment plus au niveau d’un King Crimson, avec toujours son violon pour distiller de la finesse. Pourtant, on garde un degré de méfiance élevé, en souvenir de la grosse "Freder" suivie par un album plus mollasson.

Sauf que cette fois, Indukti est devenu vraiment méchant. "Tusan Homichi Tuvota" avec en guest Nils Frykdahl de Sleepytime Gorilla Museum prouve brillamment que les Polonais ont appris du passé, ou ont maintenant acquis la certitude qu’il fallait aller au bout de leurs idées. Cette deuxième chanson, et une des rares à être chantée, possède tout ce dont un amateur de metal prog rêve. De l’inventivité, de la maestria instrumentale (essayez seulement de suivre la batterie), des interventions d’instruments variés, une montée en puissance progressive et éclatante et des breaks inattendus. Le pied. Ajoutez à ce constat le chant donc. Ce chant particulier, hypnotique et multiple qui vous colle des frissons. Un vrai grand moment de musique. Indukti vient ici de confirmer tous les espoirs qu’il portait et affirme à la face du monde son identité musicale. Metal, progressif, agressif, King Crimson, Tool et bien plus que tout, Indukti qui martèle sa passion pour la musique. Pourtant, le meilleur est à venir.

Pas sous la forme d’une chanson encore plus classieuse (quoique comme toujours, les débats seront ouverts pour départager les goûts de chacun) mais par la grâce d’un album qui ne faiblira pas. Les titres s’enchaînent, véhéments comme toujours, abrasifs et inventifs. Les riffs tourbillonnent, les dédales de breaks, les cassages de rythme filent à vitesse grand V et on en redemande toujours plus. On se sent bien en présence de Musique, notez le grand « M ». Car l’absence quasi-totale de chant nous oblige à nous concentrer uniquement sur la musique produite et putain, c’est le panard total. Nos oreilles s’enchantent quasiment à chaque chanson d’une grande classe. Seulement, la médaille a son revers. Idmen est loin d’être facile à appréhender. Pour le maîtriser il ne faudra pas ménager ses écoutes car il recèle mille richesses pour le bonheur de tous, au détriment de son accessibilité malheureusement. Mais comme il est écrit que ce qui se mérite est ce qui procure le plus grand kif, Idmen monte bien haut pour tutoyer le ciel, et envoyer son auditeur au septième.


Une démonstration de classe musicale et de composition, Idmen est écrasant par sa puissance et son audace, bien servi en cela par une production puissante et d'une grande clarté. Il plaque littéralement les tympans de ceux qui lui accorderont l’attention qu’il mérite indubitablement. Une attention nécessaire et obligatoire. Pour preuve, après plus de 2 ans de bons et loyaux services, il continue à me surprendre. Il n’est entré dans ma vie musicale qu’après une bonne année. Bref, il tue, mais il est dur.


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